• throw away all the pain that i'm living {BOBO*

'Il est dix-huit heures, la nuit tombe sur Londres, la météo est plutôt mauvaise, il pleut sur..' PAF. La radio venait de faire un vol plané monumental et vint s'écraser sur le mur de sa chambre. Le défunt appareil gisait sur le sol, tel un soldat d'Irak mort. Non mais oh, trop c'est trop. Londres et sa pluie, Londres son mauvais temps, il y en avait marre, bien marre ! Surtout pour la petite Bowie, native de notre bonne vieille Australie où pluie rimait avec trois fois dans l'année, amen. Jolie Bowie avait besoin de chaleur et même son chauffage faisait des siennes. Hôtel à étoiles, hôtel à étoiles.. et son derrière c'était du tofu aussi ? La blague.
En cette folle soirée pleine de rebondissements, Bowie avait prévu de sortir dîner avec des amis, c'est ainsi qu'elle se retrouva dans sa voiture avec chauffeur privé, affûblé d'une robe de minette en chaleur (parce que bon, quand on est une "it girl" vaut mieux porter du court que du long, comprenez là). L'avantage d'un chauffeur était le suivant : inutile de vous trimballer une carte de trois kilomètres de long dans la voiture. Vous savez, les cartes sont conçues pour ne pas être ouvertes dans l'abitacle, allez savoir ce que les gens ont dans la tête.. et l'on s'étonne ensuite de voir les accidents de la route en hausse. Faites de la prévention, prenez un chauffeur, sauvez votre peau.
Bref, après cette interlude ludique, nous voilà de retour dans le quartier de Soho de Londres. Entre temps, un sms parvint sur le portable de la jeune Bowie 'Dit Bowie, paraît que t'es enceinte, y a une photo de toi ronde dans un magazine people, Preston Elwood ne t'aime pas. xoxo' Que, que, quoi !? La photo en question fut envoyé à la suite du message. Enfer et damnation, le bougre de.. Preston Elwood ? LE Preston Elwood ? Ce petit couillon blond qui lui tapait sur les nerfs dès qu'elle voyait sa tête ? Parfait. PARFAIT. Son chauffeur avait déjà eu l'ordre de la conduire chez lui (non, ne lui demandez pas comment elle avait eu son adresse).

Debout devant sa porte, frappant dessus comme une dératée, hurlant le nom de 'PRESTON' à tue tête, une porte voisine s'ouvrir à la voler. L'homme qui en sortit sembla énervé et troublé à la fois de découvrir une folle furieuse sur le pas de la porte d'en face. Bowie se contenta d'un fuck bien polie pour lui. Oui, c'est une marque de politesse pour elle, un grand effort d'amabilité. Un effort qu'elle allait payer si l'autre chose nommée Elwood ne lui ouvrait pas dans la seconde.. ce qui ne e produisit pas. Debout devant elle, Bowie pressa un bouton de son portable et ouvrit grand sa bouche en hurlant ' SUPERBE PHOTO PAS PRESTON ELWOOD ESPACE DE PETIT CON ARROGANT ' Oui, elle ressemblait un peu à une furie parfois mais ravala soudain sa fierté en constatant que le "Preston Elwood" associé à l'article était en réalité " Preston Sherwood " (..) Merde. ' Haaaa, ben nan, j'ai rien dis, c'est pas toi. Me suis trompée de personne petit con arrogant ' ajouta-t-elle avec toute la délicatesse dont elle pouvait faire preuve..

c'est court et nul mais je fais ma rebelle *paf*

' Ferme-là espèce de con ' souffla-t-elle entre ses lèvres tout en frappant ses talons Prada sur le sol. ' Venant de la part de quelqu'un qui.. ' elle ne continua pas sa phrase sur le coup et se contenta de le repousser en arrière pour pouvoir entrer dans son appartement.. ' .. qui vit dans un appartement aussi pourri, tu peux la boucler. ' Ainsi il ne pourrait plus lui claquer la porte au nez, chose qu'il aurait surement fait vu l'extrême amabilité de la jeune Prinsloo. Là était la base de leur relation : pas un seul de leurs mots n'étaient comparable à une marque de sympathie. Comment l'être avec un type comme lui de toute manière ? Pas de réponse, okay.
Bowie se reconçentra sur son appartement. Non, il n'était pas si moche, loin de là, mais tous les moyens étaient bons pour taper sur les nerfs de Preston et ceci était réciproque ! Elle scruta chaque coin pendant de longue minute, cherchant le petit détail qui tue. Vous savez, du genre, le petit bibelot offert par mamie qui fait bien con sur votre étagère. Ou la photo de vous à poil, quand vous étiez petit et tout cela sur un pot. THE petit détail pour envoyer Preston dans les roses.. où dans les pétunias, aux choix. Mais Bowie devait se l'avouer, sur le cou, elle ne trouva rien à redire. Le petit con !
C'est ainsi qu'elle retira sa veste qu'elle déposa soigneusement sur une chaise avant de prendre place sur la dite chaise. Oui, Bowie était du genre à prendre place chez vous sans y être invité; se servir à boire, à manger, appeler avec votre téléphone, note sur votre facture, tout, tout, tout.. Jolie Bowie était absolument prête à tout. Une grognasse, oui, absolument ! Preston ne s'en plaignait pas jadis.. Jadis en Australie où le seul terrain d'entente possible était un lit. D'ailleurs le sien n'était pas loin, moelleux à souhait visiblement ayant déjà servit également.. ' Preston, petit con, t'as un chouette lit, très sympa.. Il a servit ces six derniers mois au moins ? Le pauvre. ' lâcha-t-elle en souriant et en croisant ses jambes. La provoc' incarnait, Jolie Bowie aurait même pu l'inventer.

Vous savez, à première vue il était possible de se demander pourquoi et comment deux personnes aussi différentes avaient atterit, pendant un temps, dans le même lit. Eh bien, allez savoir, Preston possédait un certain charme auquel Bowie n'avait jamais su résister. Bien sûr qu'elle se l'avouait ! Ce n'était pas l'une de ses petites connes, pimbêches à souhait, vernis à ongles rouges peint sur les pieds. De ce fait oui, Preston était agréable à regarder.. Action que réalisait Bowie depuis quelque bonnes et longues minutes. Un regard provocateur à souhait accompagné d'un petit sourire en coin. Bowie, petit Bowie, ne cessait jamais de jouer avec le feu. mais quel plaisir de s'y brûler les doigts..
' Tu sais, la dernière fois que jai vu ta gueule pendant cette fête j'ai eu peur.. Je me suis dis : Mon dieu, qu'est-ce qu'il fait ici celui-là ? Alors quoi, qu'est-ce que tu fous en Angleterre ? L'Australie t'as rejeté aussi rapidement ? Pauvre choux. ' et la bruneincendiaire mit ses pieds sur la table, comme chez papy mamie, bien qu'elle ne soit jamais allé chez papy mamie.. Enfin, simplement pour lui dire 'vas-y hurle, j'attends que ça'. Un certain degrés de sadisme entre eux, le fruit de leur relation quelque peu compliqué par moment mais agréable par la suite..