• « - Va en enfer ! - D’accord... Tu m’y accompagnes ! »

Bon. Que les choses soient claires. La pauvre Bowie en avait légèrement marre d'entendre ressasser cette histoire de playback depuis quelques jours déjà. Son manager, puis son père puis des gens inconnus au bataillon, etc. Certaines personnes n'avaient que ça à faire de leur vie. Alors que un) avaient-ils la capacité, eux, de se produire sur une scène, deux) étaient-ils de parfaites personnes ? trois) pouvaient aller se faire foutre grandement. Une Bowie énervée, ça fait très mal, alors à la limite, avec une pointe de sadisme en vous, ça peut passer mais vous teniez à votre bottes Prada et votre touffe à quatre pattes, mieux valait-il peut-être fermer votre bouche et tracer votre chemin ? Bien. Parfait.

Gentiment installée chez elle, à l'abri de tout, la jeune Bowie eut droit à une visite surprise, une visite qu'elle n'attendait pas - ce qui l'énervait, le fait de ne pas être prévenue -. De ce fait, elle mit un certain temps à se lever pour ouvrir. Comprenez, il pouvait aisément s'agir d'un vendeur de tapis ou d'un paparazzis qui n'avait point manger de stars depuis des jours, allez savoir. Pourtant, elle ouvrit, doucement, avec appréhension et vlan, une réplique cinglante dans sa gueule, une. Enfer et damnation. Preston Elwood, petit connard de première, fier comme un coq avec sa phrase de merde. Le bougre. Sourire aux lèvres, elle s'empressa de sourire avec hypocrisie : ' Preston ? Ta gueule. ' et la porte se referma directement sur lui. Non, il ne la passerait pas. Bowie ne l'inviterait pas à prendre le thé ou la vodka, elle se contenterait juste de l'étrangler avec un drap voir un rideau. Ensuite, avec un air de James Bond Girl, elle jetterait le dénommé Elwood dans la Tamise, histoire de. Il ferait moins le malin dévoré par les poissons !

Mais arrêtez cette engueulade ici n'aurait pas été digne d'une Prinsloo, aussi rouvrit-il la porte quelques minutes plus tard avant de lui coller une baffe dans la figure. Oui, une énorme baffe pleine d'amour et de passion qui claqua dans l'air avec de s'écraser sur le visage angélique de ce connard infâme. Que c'est poétique. ' Va chier, d'accord ? VA CHIER ! ' fulmina-t-elle, les poings sur les hanches, attendant avec impatience une réaction de sa part. Si elle ne se retenait pas, il en aurait effectivement eu une deuxième, cependant elle préférait de loin la lui filer plus tard, histoire qu'elle se défoule dans un espace temps plus grand. Preston Elwood, punching ball humain, la partie était entièrement gratuite.

Preston, méchant. Mais honnêtement, un Preston gentil et attentionné ne serait pas un bon Preston. Il était arrivé devant sa porte pour remplir une satisfaction personnelle, pour pousser le vice un peu plus loin. Imaginons un instant que la situation eut été échangé, la jeune Prinsloo aurait eut cette même réaction : aller embêter son monde. Comment dire, c'était une sorte de normalité dans leur relation, un petit truc de base. Ils ne pouvait guère tenir une conversation, de ce fait, pour ne pas paraître trop obsédés, ils se contentaient de se hurler dessus pendant 3/4 d'heure avant de finir dans un lit, c'est.. comment dire ? Plus conventionnel. Au moins, ils échangent quelques paroles.
Les coups, il en avait aussi reçu auparavant, à croire qu'il aimait ça. Il ne réagissait guère, continuer à faire son malin. Pauvre petit mouton perdu dans une forêt en compagnie d'un loup, car Bowie se considérait comme le loups qui allait manger Preston, le cher petit. Le mouton se rebella tout de même, saisissant la main de la brune avant qu'elle ne puisse lui en coller une deuxième, le bougre. Prinsloo se contenta de hausser les épaules à sa remarque. La vengeance, comme le disait si bien la citation, était un plat qui se mange froid. En tant que manager des Monkey Business, le blond devait bien avoir quelques secrets mal gardés dans un coffre. Ne restait plus qu'à faire sauter le coffre et la bombe serait lâché. Ce jour là, la jeune Bowie s'en donnerait à coeur joie, à tel point qu'il la supplierait à genoux de l'achever violemment dans le sang et le champagne. Amen.

Il entra. Se crut chez lui, balançant sa veste. Brave enfant. Bowie referma la porte sans rien dire, s'adossant dans un coin, observant le preu chevalier qu'était Preston. Son lit. Un objet merveilleux dans lequel il n'avait plus mis son corps depuis bien des mois. ' Oh, ça te manque tant que ça ? ' lui lança-t-elle hypocritement, souriant de plus bel. Preston, Bowie, un lit, le schéma était pourtant à faire si rapidement. Mais ce soir, ce soir, la jeune femme était d'humeur à l'embêter, juste un peu, voir beaucoup.. passionnément. Faire durer le plaisir ou le déplaisir selon votre position. ' Justement, il se disait qu'il attendait patiemment tes hormones mâles, mais finalement il en a connu des meilleurs vois-tu. ' le titilla-t-elle encore un peu. Honnêtement, la dernière fois qu'un homme était passé dans son lit datait de.. impossible à préciser, elle ne s'en souvenait même plus. Mais rare étaient les gens qui pouvait prétendre être rentré chez elle. Premièrement elle ne supportait guère qu'on découvre son petit monde? Deuxièmement, inviter des gens chez sois revenait à devoir sortir petits fours et boissons, or les petits fours ils pouvaient tous se les mettre dans les fesses, hein. Genre elle avait un budget petits fours pour connard vous venir faire un tour chez elle. Avec Preston, c'était évidemment bien différent. Pas de politesses, rien, juste des conneries balancées les unes après les autres, et voilà. Une relation presque parfaite ou il était impossible de se poser la moindre questions superflus. Amen Jésus Marie Joseph.