ALISTAIR . over

ALISTAIR QUINN-CALLAGH
Il y a dans toute foule des hommes que l'on ne distingue pas et qui sont de prodigieux messagers. Et sans le savoir eux mêmes.

© STERLING

I WANT TO BE SOMEONE ELSE OR I'LL EXPLODE.

• nom(s) et prénom(s) - alisataire quinn-callagh .
• âge - trente et un ans .
• date et lieu de naissance - quatorze février à londres .
• état civil - célibataire .
• groupe - journaliste .

I WISH I COULD STOP THE CLOCKS.

date
température
saison
heure
quatorze janvier
-5°C
hiver
05h58

Le brouillard, une nuée de particules saturées d'eau. Sur sa gorge, il ressert le nœud de son écharpe, inspire. Son souffle alimente la brume autour de lui. Des souvenirs remontent à hauteur de ses yeux. « Regarde, je fume. » disait son frère sur le pallier en riant. Et lui, riait aussi. D'ailleurs, le sourire d'antan revient sur ses lèvres.
Ses jambes fléchissent, descendent les escaliers du perron de bois. Sa semelle glisse sur le verglas, son corps bascule. Ses doigts s'agrippent à la balustrade, lui épargnent la chute mais pas le ridicule. Il lance des regards à droite, à gauche, vers ses voisins. A la moindre rencontre, ses joues sont prêtes à rougir. Personne. Il inspire. Encore. Plus longuement cette fois. Il inspire, soupir comme on soupir de soulagement. Encore détenteur de sa dignité et -plus encore- de son orgueil, il rejoint la route qui borde les bâtisses encore closes, fourre son nez dans le col de sa veste. Ses pas laissent derrière lui quelques traces dans la neige. Des pas que, tard dans la matinée, des enfants s'amuseront à pister. Au terme de leur jeu, ils découvriront le cadavre d'un oiseau qui, aveuglé par le temps, est venu se briser le cou contre une vitre.
Entre la fine commissure que forment ses paupières, il distingue la taule grise de l'abri de bus. Enfin. A mi-parcours, il s'arrête, ferme les yeux. Il les voit sur la commode vernie, à l'entrée, ses gants qu'il a oubliés. Il s'en veut d'être aussi négligeant, d'autant plus que ses doigts rechignent à se plier, tendus, rougis par le froid.
« Est-ce que ça va ? »
Ses yeux s'ouvrent, s'agrandissent devant ce sourire mi-inquiet, mi-amusé. « Oui, ça va. » répond t-il à retardement. L'autre, acquiesce, étudie un instant ce curieux personnage et reprend sa marche. Lui, lui laisse de l'avance avant de reprendre la sienne. Derrière lui, il ne distingue plus que son dos, ses cheveux blonds et, ses traces de pas. A présent, il marche dans les siennes, le regard fixé au sol. L'abri de bus.
« Encore toi. » constate l'homme en se retournant. Ses joues, cinglées par le vent, s'enflamment. Malgré cela, il continue de sourire. Incompréhensible pour quelqu'un comme l'être en face de lui. Il redoute l'hiver presque autant qu'il appréhende des saignements. Ses morsures sont trop profondeurs et douloureuses pour qu'il puisse l'aimer.

date
température
saison
heure
vingt et un avril
16°C
printemps
09h21

Assise sur les marches du perron, suspendue au dessus de ses épaules, la honte côtoie la crainte. Ils s'entrechoquent contre les parois de sa tête. Ses doigts glissent sur ses tempes. Entre ses lèvres, le papier et le tabac. Le brouillard n'est pas là, la fumée de sa bouche, si. Grise, plus nocive mais incontestablement plus agréable. Elle anesthésie, sectionne, ampute la tension, l'angoisse. Grâce à elle, ses doigts ne tremblent plus.
« Alistair ? »
Comme toujours, il ne l'a pas vu arriver, lui et sa crinière blonde. « Raphaël ? » marmonne t-il la bouche pincée. Il se courbe, baisse le volume de la radio sur ses genoux.
« Sordide histoire, hein ? »
Il a toujours le même sourire. A le voir, on doute qu'il ait pu pleurer un jour, une heure, une minute de sa vie. Toute sa chair semble être tournée vers le bonheur. De l'optimisme ? Non, simplement le désir de boucher les fissures qu'on creusé ses failles. Il est faux. Délicieusement faux.
« Les groupes de rock ne sont pas connus pour leur lumière. » Point. Il se courbe, étouffe sa cigarette sur une marche.
« Tu es si intransigeant. Tu ne penses pas qu'ils puissent avoir eu de bonnes raisons ? »
Pour toute réponse, il hausse les épaules. Y a-t-il de bonnes raisons pour tuer quelqu'un ? Le jeu peut être ? L'argent ? L'amour ? Certainement pas.
Il se redresse. Une bouche s'écrase sur la sienne, une main agrippe son col. Il s'en dégage, recule. Trop tard. Le poison est dans ses veines. Son sang boue. Ce sourire, il va se l'approprier.

date
température
saison
heure
deux juillet
27°C
été
10h53

La brosse frotte et raye le bois. Les mains qui la tiennent, appuient avec tant d'acharnement que les fibres se plient, se détachent. Gorgée d'eau, elle dilue les taches. A force d'être ainsi voûté, ses genoux s'écorchent, des cloques bombent ses doigts, l'effort teint ses joues. Ses muscles endoloris le blessent.
« Besoin d'aide ? »
Il ferme les yeux, continue de frotter.
« Besoin d'aide ? »
Ses dents emprisonnent sa lèvre. Elle se fend comme s'est fendue le crâne de Raphaël plus tôt ce matin.
« Besoin d'aide ? »
Il lâche la brosse, s'empare du sceau et déverse son contenue sur le perron. L'eau rouge gicle sur l'ectoplasme. Il vacille, sourit puis, disparaît. Une main sur sa bouche étouffe un cri.

BIRDS GET VERTIGO TOO.

• Quel est votre surnom ? ali'
• Quelle est votre orientation sexuelle ? bi .
• Quelle première impression donnez-vous ? distant .
• Avez-vous des tâches de naissances, cicatrices, etc ? opéré pour une crise d'appendicite. une petite cicatrie droite et discrète.
• Parlez de vos ancêtres et de votre hérédité. qui s'intéresse à ses ancêtres de nos jours ? disons qu'il connaît ses parents, ses grands parents et ses arrières grands parents. Il n'est jamais allé plus loin. Oh si ! sa grand-mère lui a confié un jour que sa mère était également hémophile. Vous suivez ?
• De quelle classe de la société faites-vous partie ? profession intellecutuelle . financièrement parlant, entre la classe moyennne et les gens aisés.
• Comment occupez-vous vos journées ? il écrit, travaille ses critiques, sort sur son balcon prendre un bol d'air. Le soir, il vieille tard en regardant la télévision. Il sort rarement.
• Quelle est votre éducation ? Assez rigide. La politesse, les convenances, lui ont été inculqué dès son plus jeune âge.
• Parlez de votre famille, votre enfance.
• Avez-vous des frères et soeurs ? Plus jeunes, plus vieux ? Que font-ils ? un frère. isaac. plus jeune.
• Quelles sont vos croyances ? profondément nihiliste .
• Quels sont vos loisirs ? l'escalade un week-end sur deux. footing trois fois par semaine.
• Nommez les jeux que vous préfériez étant enfant. rubik's cube ; scrabble ; trivial poursuite ; ballon prisonnier.
• Nommez les plats que vous préférez.
• Quelle est votre ambition personnelle ?
• Quelles sont vos principales déceptions ?
• Dans quelles matières excelliez-vous et dans lesquelles étiez-vous mauvais ?
• Avez-vous des complexes ? Si oui, lesquels ?
• Quelles langues parlez-vous ? anglais : langue natale ; français : lu et parlé ; espagnol : lu et parlé ; italien : lu ; latin : lu ; grec : lu ;
• Fumez-vous et avez-vous déjà fumé ? oui. quotidiennement.
• Prenez-vous de la drogue ? non. jamais.
• Lisez-vous le journal ? Si oui, que lisez-vous en premier ?oui. La une, comme tout le monde.
• Comment vous sentez-vous à propos de votre âge ? plus vieux qu'il ne devrait.
• Nommez vos trois films favoris. seven ; babel ; 21 grammes .
• Quelle est votre saisons préférée ? Pourquoi ? hiver. il lui ressemble. froid, irritant, d'apparence doux, joli.
• Quelle est votre couleur préférée ? Pourquoi ? bleu. sans raison particulière. la couleur plait à son oeil.
• Quelle est votre plus grand peur ? D'où vous vient-elle ? il est hématophobe. Pourquoi ? simplement parce qu'il est hémophile.
• Que vouliez-vous devenir étant petit ? Avez-vous réussi ? chasseur de fantômes. S'il y est parvenu ? d'après vous ?
• Qui est la dernière personne à qui vous avez écrit une lettre ? Pourquoi ?

TONIGHT'S DANCE IS THE LAST ONE.

• pseudo - sans visage .
• âge - vingt et un ans .
• sexe - féminin .
• avatar - luke grimes .
• code - groove .
• spéciale kass-dédi - mémé, si tu me lis :3
• le mot-de-la-fin-jean-pierre - la réponse B. c'est mon dernier mot.