NO MORE SPARKLES ♦ You can't always get what you want.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
BONNES FÊTES A TOUS! (Et n'abusez pas sur le chocolat!)
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 Par ici les bananes ! [Eileen]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Neel Lincoln

Neel Lincoln


• Sexe : Masculin
• Messages : 1052
• Inscription : 26/09/2009
• Jukebox : MUSE :: undisclosed desires
• Crédits : me
• Humeur : feeling good......

QUELQUES NOTES.
• Adresse: 9, Carey Street, City Centre, London
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeLun 11 Jan - 2:15

    Se fondre dans la masse était quelque chose que Neel Lincoln appréciait particulièrement. Enfant, il aurait préféré se démarquer des autres, pour montrer qu’il était le meilleur, qu’il avait quelque chose d’original, et ça se voyait dans son look, qu’il arborait fièrement à présent, seulement depuis quelques temps, il avait besoin de se retrouver seul, qu’on arrête de le montrer du doigt. Et faire partie de l’humanité comme il l’avait toujours fait sans être associé à une rock-star lui convenait particulièrement en ce moment. Tout son petit monde s’était écroulé en si peu de temps, mais petit à petit il remontait la pente, car il pouvait compter sur l’appui de ses amis. Et notamment celui d’Eileen. Ces derniers temps, il avait eu du mal à se maitriser, jusqu’à vouloir coucher avec elle, alors qu’elle n’avait rien exigé de lui. Un peu pataud le Neel. Heureusement, elle avait su le remettre sur de bons rails, et leur amitié n’avait jamais été aussi forte, puisqu’enfin Neel avait réussi à se confier à quelqu’un. Ca lui avait fait un bien fou.

    Et aujourd’hui il avait le sourire. Peu lui importait s’il serait reconnu dans la rue, il voulait profiter un maximum. Il était même descendu de son appartement en chantonnant. Fini le blues ? Non pas totalement, il y pensait toujours, mais il sortait s’aérer la tête aujourd’hui, et en compagnie de qui ? D’Eileen Laurens, la formidable fille qui faisait maintenant partie d’un orchestre philharmonique. Ca lui donnait des idées ça… Pourquoi pas jouer avec son orchestre un de ces quatre ? Tiens c’était une idée à relever. Sifflotant léger comme une plume, les mains dans les poches, les gens se retournaient même sur son passage, le prenant surement pour un cinglé qu’il n’était pas, mais qu’il avait l’habitude d’incarner. Rien ne pouvait le perturber en ce jour, pas même un membre des Fun Factory, ça le rassurait de pouvoir compter sur quelqu’un, et surtout s’il s’agissait d’Eileen, qui avait été enfin de compte, malgré un petit passage à vide, toujours là pour lui. Sortant le téléphone de sa poche gauche, il composa vite fait un petit message pour prévenir Eileen : ‘Je pars de chez moi. Je serais à l’heure ne t’en fais pas.’ Oui enfin c’était sans compter la circulation, et l’amas de fans qui s’entassaient comme toujours devant chez lui. Et pourtant il le prit avec un sourire, pour la première fois depuis que les Fun Factory connaissaient le succès. Il s’arrêta pour une photo, et en route pour le marché de Brixton. Il s’engouffra dans un taxi, donnant l’endroit de sa destination. Jusqu’ici tout baignait. Mais c’est en roulant, qu’il s’aperçut que comme tous les samedis, c’était devenu impossible de circuler dans Londres. Mais aujourd’hui, il ne s’énerverait pas. Il était patient. Finalement, pas de mort à déplorer, il arriva à destination, avec simplement cinq minutes de retard si vous plait. Il n’avait pas trainé ce matin, c’était peut être ça aussi. Marchant toujours les mains dans les poches, il avait dit qu’ils se donnaient rendez-vous devant un stand antillais, devant les bananes. Allez savoir pourquoi, Neel raffolait des bananes. D’ailleurs en attendant Eileen, il se fut le plaisir d’en acheter une. La mangeant à pleine bouche, il fut surpris de voir le monde qu’attirait ce genre d’évènement hebdomadaire. Le marché. C’était plein à craquer, et de tous genres de personnes… De femmes avec poussettes à vieux briscard ambulant, tout y passait. Oh et c’est à ce moment-là qu’il aperçut Eileen, et un grand sourire vint se dessiner sur ses lèvres. Ce qu’il était content de la voir…
Revenir en haut Aller en bas
Eileen Laurens

Eileen Laurens


• Sexe : Féminin
• Messages : 559
• Inscription : 24/09/2009
• Jukebox : Goo goo Dolls - Iris
• Crédits : Capricious Delight ;
• Humeur : Il faut rire.

QUELQUES NOTES.
• Adresse:
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeLun 11 Jan - 18:33

    Eileen se pinça doucement la lèvre inférieure. Neel venait de l'inviter à faire un tour sur le marché, au milieu des tomates et des bananes, entre les poireaux et les choux. Elle réprima un léger fou rire qui ne demandait qu'à être exprimé au grand jour. Finissant son verre d 'une traite, elle abandonna son piano pour vaquer à ses occupations. Ces derniers temps, Eileen passait énormément de temps assise près de son instrument de musique favori, à jouer continuellement pour exprimer ses moindres pensées, ses moindres sensations. Qu'aurait été le monde sans la musique ? Mais surtout, qu'aurait été Eileen sans ceci ? Pas grand chose se répétait-elle. Mais au fond, elle n'en savais strictement rien. D'ailleurs, personne n'en savait rien. Elle abordait une mine dérangée, presque souillée par la nuit qu'elle venait de passer. Des cauchemars sur cauchemars. Chaque fois que la douceur de la nuit commençait à caresser le bras de la jeune fille, elle savait que l'horreur frapperait à sa porte en plein milieu de la nuit, et que cette même personne nommée "Horreur" la rendrait malade de pensées trop contradictoires pour un corps frêle comme le sien. Et lorsque le matin pointait le bout de son nez, comme en cette mâtinée grisâtre, tout reprenait son sens, chaque chose reprenait sa place habituelle. Tandis qu'Eileen s'armait une nouvelle fois pour battre son quotidien désastreux : l'absence de Noah.

    Comment faisait-elle pour se mentir autant à elle même, comment arrivait-elle à se convaincre que sans lui tout était mieux ? Eh bien aucune explication n'était réellement valable. Sceptique et pensive, Eileen se posait souvent cette question sans pour autant y porter un quelconque intérêt. Elle essayait seulement de combattre ses vieux démons, d'avancer sur ce long combat du combattant, quitte à se rouler dans la boue. Pour le moment, elle allait simplement se rouler dans les odeurs des fruits et légumes, tout ça en compagnie de Neel. Neel. Quel homme. Quel être plein de gestes inattendus. Quel ami. Eileen avait toujours vu en lui un ami sincère, un confident dans la douleur comme dans l'adversité. Et depuis quelques mois, leur relation se montrait sous un nouveau jour : bien plus forte, dépendante et importante. Parce que le bonheur de l'un répondait du bonheur de l'autre. A l'idée de passer un moment avec lui, Eileen souriait. Un léger sourire, franc et sincère. Vêtue d'un simple jean à moitié déchiré, d'un vieux T-shirt représentant les Beatles, un groupe mythique et d'une veste noire quelconque, Eileen se prépara à sortir. Prochaine destination ? Le marché. Et ses bonnes odeurs à en donner faim aux anorexiques. Foutue gourmandise. Foutu désir d'ingurgiter des tonnes de bouffe complètement délicieuse. Foutue passage sur la balance. Foutue obligation de courir un dimanche matin pour perdre ce surplus d'amour de nourriture. A chaque fois que Neel et elle se voyaient, ils se goinfraient à s'en faire péter l'estomac. Le jeune homme allait la tuer d'une crise cardiaque face à une future réalité effarante et douloureuse : son poids. Humour débile. Eileen connaissait parfaitement la sortie de secours à sa connerie. En passant le pas de sa porte, elle se mit à rire aux éclats en repensant à ce qui venait de lui traverser l'esprit. Ahah.

    Se mêlant à la foule, ne faisait pas attention aux quelconques photographes qui essayaient de la prendre en photo, Eileen croisa quelques minutes après son arrivée au marché la route de Neel. Son Neelou. Une banane à la main, je jeune homme avait commencé le festin sans elle. Elle fit une moue enfantine avant de le rejoindre. Une fois à sa hauteur, elle attrapa d'une poigne vive le bras de son ami avant de lui claquer un bisou sur la joue. Apaisée. Elle l'était toujours à ses côtés. En plus de sa présence de fortune, elle lui était reconnaissante d'avoir choisi un lieu peu occupé par les célébrités, car ainsi, aucun journaliste en manque de scoop n'aurait l'idée de venir les chercher ici. Croisant son regard et ayant une soudaine envie de le taquiner, Eileen se mit à lui susurrer quelques mots : "Tu sais Neelou, ça commence par le marché & ça finit par mettre du pain sur son balcon pour attirer les oiseaux ! Et à ce moment là, on se rend compte qu'on a vieillit trop tôt..." Elle lui tira la langue. Elle était tellement contente de passer du temps avec lui, comme à chaque fois à vrai dire. Reprenant son sérieux et connaissant l'état de Neel ces temps passés, elle passa son bras autour du sien, acheta deux bananes, lui en proposa une et lui posa la même question habituelle. Celle qu'ils se posaient à chaque rendez-vous. "Comment tu vas, aujourd'hui ? " Elle commença à grignoter sa banane de part et d'autre, attendant une réponse de son ami.

[Bof. Mais tu me connais, je suis une éternelle insatisfaite ! ]
Revenir en haut Aller en bas
http://EAT-THE-MISTAKES.skyrock.com
Neel Lincoln

Neel Lincoln


• Sexe : Masculin
• Messages : 1052
• Inscription : 26/09/2009
• Jukebox : MUSE :: undisclosed desires
• Crédits : me
• Humeur : feeling good......

QUELQUES NOTES.
• Adresse: 9, Carey Street, City Centre, London
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeLun 11 Jan - 20:31

    Parce qu’Eileen et Neel c’était une belle histoire d’amitié. Neel l’associal, était parvenu à s’ouvrir au monde qui était autre que Daniel en sa compagnie. Ils avaient partagé déceptions, coups durs mais également de très bons moments ensemble. Ils avaient même leur endroit attitré. Pub de tous les ressentis. Ce pub avait accueilli leurs peines, leurs rires, leurs joies, et autres. Mais sans la musique, jamais ils n’auraient pu partager quelque chose de tel. La musique les transportait, leur donnait des émotions, des sensations, que d’autres ne pouvaient avoir. Ces deux prodiges de la musique n’avaient pas pris le même chemin pour arriver là où ils en étaient, ils avaient tous deux connus la galère, qui continuait pour Neel par exemple sur le plan professionnel, tandis que sur le plan moral cela continuait pour Eileen, mais ils restaient soudés dans l’adversité. Ces derniers temps, Neel avait eu besoin d’un soutien et il l’avait eu, il n’avait qu’à demander et elle était là. D’ailleurs, c’était une des premières fois qu’il parvenait à s’ouvrir réellement. Elle faisait partie des chanceux qui avaient pu voir Neel sous un autre jour, lui-même, sensible comme beaucoup l’ignoraient.

    Et c’était fier de ce qu’il était qu’il avait pu tenter de remonter la pente. Parce qu’au final, certes il se voyait responsable de ce qu’il avait fait, mais il ne s’empêchait plus de vivre. Neel en un an, avait autant évolué qu’un bébé qui apprend à marcher et à parler, et tout ça c’était grâce à une seule et même personne : Eileen. A l’heure qu’il était, il n’était pas sur d’être encore aussi souriant et si libéré, si ce fameux soir elle n’avait pas été là pour le rassurer, il lui avait tout avoué. Tout sans exception. Ce qu’il avait fait à Bowie, ce qu’il avait fait à Holly et Daniel, et puis ce qu’il avait toujours ressenti pour Athénaïs. Et elle ne l’avait pas jugé, elle avait tenté de l’aider, et elle avait plutôt bien réussi. L’appartement de Neel qui était autrefois une épave, ressemblait maintenant à quelque chose de potable, tout ça grâce à la bonne volonté dont il avait fait preuve, après s’être fait secouer par Eileen. Elle était importante à ses yeux, peut être plus que n’importe qui et surtout en ce moment.

    Le choix du marché avait été vite fait. Il y avait toujours un monde fou, donc on ne le suivrait certainement pas à la trace, il pouvait éviter les journalistes au moins pour une journée, qui avaient eu vent de leur tanière, le pub, là où ils se retrouvaient habituellement. Alors pourquoi vouloir se cacher ? Sortir le sourire aux lèvres c’était tellement mieux, il n’aurait au moins pas de surprises dans la presse. Il pouvait fréquenter Eileen si ça lui chantait, ils n’avaient aucun geste déplacé l’un envers l’autre, il pouvait donc se permettre de s’afficher avec elle. De plus, ça faisait maintenant quelques semaines qu’il se foutait bien de la présence des gens, il voulait vivre, comme chacun des humains sur terre, peu importe ce qu’on pensait de lui. D’ailleurs son look d’aujourd’hui laissait présager cette pensée. Neel Lincoln avait toujours fait dans l’extravagant, et cette journée n’échappait pas à la règle : il s’était habillé comme un petit étudiant en herbe, jean délavé tout déchiré, et une veste par-dessus un petit t-shirt et c’était bon, alors qu’il faisait un froid de canard. Et pourtant il ne rechignait en rien. Et puis ce n’était pas comme si Eileen était du genre à arriver tout le temps en retard. D’ailleurs elle était là, alors qu’il avait entamé sa banane qu’il chérissait plus que tout, n’ayant rien avalé depuis qu’il s’était levé. A chaque fois qu’elle l’embrassait sur la joue, il tiquait toujours, c’était une marque de timidité qui ressortait tout le temps chez lui, mais ca prouvait bien qu’il avait envie de la voir. Toujours d’humeur joueuse et taquine, la jeune femme ne put s’empêcher d’en placer une, qui fit rire de bon cœur le jeune homme qui rétorqua : « Mademoiselle Laurens j’ai fait ça pour vous assurer une journée tranquille avec votre très cher ami qui, comme vous ne peut pas mettre un pied dehors sans que l’on crie son prénom. » Oui il aimait bien prendre cet air hautain pour plaisanter, et s’amuser des dires de son acolyte. Comment il allait ? Beaucoup mieux, et ça il n’avait pas besoin de le dire, son regard le trahissait déjà, mais il tenta le coup : « Oh je vais pas bien du tout, si tu savais, j’ai un gros problème en ce moment…Non ça le fait pas ! Je ne pourrais aller mieux, et toi tu dors mieux ? » Avalant très vite la banane qu’elle venait de lui proposer, il faillit éclater de rire en mangeant tant sa phrase était ridicule, mais il se retint, et il ajouta ensuite : « Où va-t-on mademoiselle la virtuose ? »
Revenir en haut Aller en bas
Eileen Laurens

Eileen Laurens


• Sexe : Féminin
• Messages : 559
• Inscription : 24/09/2009
• Jukebox : Goo goo Dolls - Iris
• Crédits : Capricious Delight ;
• Humeur : Il faut rire.

QUELQUES NOTES.
• Adresse:
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeMar 12 Jan - 21:26

    Sa banane à la main, Eileen marchait en compagnie de Neel, se frayant tous deux tant bien que mal un passage à travers la masse compacte d’individus. Eileen n’aurait jamais pressenti qu’un tel lieu puisse accueillir autant de générations différentes, autant de monde. Elle avait toujours pensé qu’on y trouvait seulement quelques vieilles personnes voulant se réchauffer autour de petites discussions avec quelques vieux amis, le tout près des bananes et des tomates. Elle s’était faite de fausses idées. Les deux amis avançaient, serrés comme des sardines dans une boîte. Cependant, vu la température qu’il faisait, ce n’était absolument pas dérangeant. Et encore moins désagréable. S’il y avait bien une chose à laquelle la jeune fille ne s’était pas encore habituée, il s’agissait bien de cela. En Australie, elle avait toujours été habituée à de très hautes températures, à se balader en maillot de bain dès le début du printemps. Ici, en Angleterre, se balader en maillot de bain même en été pouvait se révéler risqué, à moins de souhaiter attraper froid à vous en faire gerber les poumons. Alors Eileen, pour une fois, n’était pas mal à l’aise à l’idée d’être au milieu d’une foule accueillant des individus de tous les horizons, et ne regrettait pas sa présence ici. Bien au contraire. Eileen avait toujours été ce genre de fille préférant la solitude à la collectivité. Les magazines la qualifiaient d’ailleurs de “pianiste bien trop prétentieuse pour accepter un quelconque interview, bien trop prétentieuse pour accepter une quelconque invitation mondaine au milieu de quelconques gens de la haute société”. Et ces paroles l’avaient toujours blessée. Pourquoi ? Parce que ce que relataient ces vieux journaux à scandales était à l’opposé de la personnalité de la pianiste. Et elle détestait qu’on ait une fausse image d’elle, bien que dans ce milieu, rares étaient les journalistes qui décrivaient avec justesse telle ou telle célébrité. Ceux qui la connaissaient réellement, peu en somme, savaient pertinemment que rien de tout ça n’était elle. Tout avait son explication. Les interviews ? Elle n’en faisait que rarement, lorsque le journaliste était réputé pour ne pas déformer la vérité. Il lui arrivait tout de même de se tromper et de voir ses propos complètement amoindris et ridiculisés le lendemain. Quant aux soirées mondaines, elle évitait de s’y présenter chaque fois que l’occasion se présentait à elle. Il fallait dire que la soirée promotionnelle des Fun Factory, quelques mois plus tôt, avait fait trop de dégâts pour donner à Eileen l’envie de retourner à ce genre de soirées. Lorsque la jeune femme sortait, elle préférait tout bonnement être Eileen Laurens plutôt que “la fille qui jouait dans le groupe où un membre s’est fait buté”. Et ça, Neel en était conscient. C’était sans doute pour cela qu’il avait choisi ce lieu, loin du nouveau monde, comme ils s’amusaient à dire.

    A l’entente de la réplique de Neel, Eileen émit un petit rire, suivi d’un large sourire. Ce qu’elle était bien là, avec lui, tels deux inconnus. “ Très cher ami, dîtes-vous ? N’est-ce pas un peu prétentieux de la part d’un simple musicien ? N’oubliez pas que désormais, je suis au London Symphony Orchestra, et que nous n’avons donc plus les mêmes valeurs ! " répondit-elle d’un air faussement hautain, avant d’éclater de rire, faisant sursauter bon nombre de passants se trouvant autour d’eux. Puis elle se mit à rire de nouveau face à la réponse de Neel, il avait toujours été un comédien médiocre, ou peut-être le connaissait-elle plus qu’elle ne l’imaginait. Alors dans un souffle, elle répondit simplement. “ Je suis heureuse de te voir en forme, on ne sera pas obligés de finir autour d’une vieille bouteille d’alcool pour pleurer nos malheurs. ” puis elle acheva “ Moi ? J’ai passé de meilleures nuits, mais j’en ai aussi passé des pires. " Eileen remarqua que Neel avait déjà englouti sa banane tandis qu’elle la commençait à peine. Même ça n’avait pas changé entre eux. Il avait toujours eu une longueur d’avance sur la gourmandise et l’avait encore. Elle lui fit les gros yeux avant de lui lui faire une grimace monumentale. Quoi ? Elle avait toujours aimé faire l’enfant, et après toutes ces journées ensemble, Neel devait s’y être accommodé. Lorsque Neel laissa de nouveau sa voix prendre part de l’espace, elle releva le menton fièrement, de façon presque ironique. “ La virtuose ? J’aime quand tu es lucide Neelou... Hmmm. Et si on se baladait le long de ces stands tel un vieux couple pour ensuite aller manger une glace, offerte par tes soins bien entendu ! ? “ et elle ajouta, sachant que sa nouvelle idée lui plairait à coup sur : “ Et après tout ça, on pourrait passer l’après-midi au studio à faire ce qu’on aime le plus : de la musique ! “ Les deux musiciens avaient une façon d’aborder la musique bien différente des autres. Ensemble, ils ne jouaient que rarement du rock. Ils destinaient leurs après-midis musique à découvrir de nouveaux univers musicaux, et à partager leur passion commune. C’était aussi pour cela qu’elle adorait être en sa compagnie. Alors son bras toujours au sien, elle le supplia du regard d’accepter sa proposition. Il n’avait jamais été prévu qu’ils passent la journée entière ensemble, mais c’est ce qui arrivait bien souvent lorsqu’ils se retrouvaient.
Revenir en haut Aller en bas
http://EAT-THE-MISTAKES.skyrock.com
Neel Lincoln

Neel Lincoln


• Sexe : Masculin
• Messages : 1052
• Inscription : 26/09/2009
• Jukebox : MUSE :: undisclosed desires
• Crédits : me
• Humeur : feeling good......

QUELQUES NOTES.
• Adresse: 9, Carey Street, City Centre, London
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:19

    Si Neel n’avait jamais rien eu d’écolo dans sa vie antérieure, ça ne l’empêchait pas d’apprécier certaines bonnes choses. En effet, Neel raffolait des bananes et les mettaient à toutes les sauces. Aussi bien dans un dessert, qu’à manger comme ça rapidement, et il avait même tenté une fois de faire une sauce exotique à la banane pour une salade. Bon ok, ça avait lamentablement raté, mais au moins, il avait tenté le truc. Rien de tel que des bananes flambées de toute manière. Si ça ne tenait qu’à lui, il passerait un bon moment à discuter avec les marchands, histoire d’en apprendre un tas sur les divers fruits et légumes qui composaient le monde. Il s’imaginait même aller aux Antilles juste pour découvrir les bananiers et les gens qui les cultivaient. Les bananes lui donnaient des airs de globe-trotter ? Et pourquoi pas se recycler après la musique ? S’exiler aux Antilles pourrait être une bonne idée. A méditer. Chaque fois que Neel et Eileen, accroché l’un à l’autre comme si leur vie en dépendait, passaient devant un stand, le jeune Lincoln ne pouvait s’empêcher de jeter un œil à ce qui se tramait, tout en essayant de ne pas trop s’y attarder, d’une pour ne pas les retarder dans leurs plans qu’ils fixeraient certainement très rapidement, et de deux pour éviter de devoir passer du temps à signer des autographes car les deux jeunes gens n’avaient rien fait pour passer inaperçus, et trainaient là comme s’ils faisaient partie de la catégorie de gens parfaitement normaux, dont ils ne faisaient plus partie depuis des années, si toutefois on omettait le fait en plus que Neel Lincoln n’avait jamais fait partie de cette catégorie, issu d’une famille de rockers. D’ailleurs n’était-ce pas là une manière de rester humain et humble, que de passer un moment avec son amie au marché, comme si la célébrité n’était finalement qu’un songe, plutôt qu’un calvaire ? Oui, Neel avait toujours eu du mal à se comporter comme une vraie star, et si maintenant il avait compris le truc, ça restait tout de même tragique de voir à quel point le moindre de ses gestes ou dires sonnait faux comme lorsqu’un garçon poussait la chansonnette avec la voix qui muait. Ce monde là, il voulait l’oublier un instant, d’autant plus qu’Eileen avait toujours été tiraillée comme lui par les aléas de la célébrité, ils en gardaient une marque plus ou moins importante d’ailleurs…

    La routine était ce qu’il appréciait le plus, et les plaisanteries avec Eileen la parsemaient. Lui simple musicien ? Comment ça ? Il s’en offusqua grandement, indigné comme s’il faisait partie de l’aristocratie, que c’était bon de plaisanter : « Comment dites-vous ? Un simple musicien ? Dois-je vous rappeler que le simple musicien joue du même instrument que vous, associé à une merveilleuse guitare, et qu’il serait très malpoli de le vexer, surtout que l’on raconte qu’il serait monté sur son piédestal depuis des lustres ! Mais je ne vous ai rien dit ! Concernant cet orchestre on dit que la pianiste aurait une sérieuse rivalité avec un simple musicien, et qu’elle devrait se mettre fissa au boulot, si elle ne veut pas perdre sa place… » Assez plaisanté, se prendre pour Madame de Bovary le rendait hilare, il n’arrivait même pas à achever sa phrase, ce qui était assez drôle. La suite laissa Neel souriant d’un sourire timide, comme honteux de ce qu’il avait pu faire, et il proposa : « La prochaine fois on évitera l’alcool on s’achètera un gros pot de crème glacée ! » Une nouvelle boutade de sa part, puisqu’il adorait dénigrer les femmes qui pleuraient devant un film romantique, pot de glace dans les bras, c’était d’un cliché, mais ça s’avérait véridique. Passant le bras autour de l’épaule de la jeune Australienne il lui promit comme le ferait un grand frère à sa petite sœur : « Ce n’est qu’une question de temps, mais je t’assure que bientôt tu dormiras comme un bébé, tout ceci ne sera qu’un mauvais souvenir. » A y réfléchir, Neel parlait un peu trop de nourriture, peut-être s’agissait là d’une référence au marché qu’ils étaient en train de visiter de fond en comble ? Pour l’instant rien à déplorer, pas une interpellation on les laissait plutôt tranquilles, et il en était soulagé. Il pouvait se concentrer sur ses dires et ses discussions qu’il avait avec sa chère amie. D’ailleurs il rit à sa moue, en haussant les épaules, bah quoi sa banane était achevée, mais elle savait bien qu’il les aimait ! Riant de bon cœur, il continua à plaisanter : « Oui mademoiselle la virtuose de la bêtise ! Hmmh si tu parles de glace, je crois que je suis prêt à te l’offrir ! Le plan me convient ! Tapes-en cinq ‘Leen ! » Et il lui tendit la main, qui a dit qu’à 26 ans on n’était pas un enfant ? C’était complètement faux. La seconde idée d’Eileen s’avéra encore plus alléchante que manger une glace, c’était pour dire. Faire de la musique. Tous deux avaient la même conception de la musique, tous deux aimaient les grands classiques, et deux pianistes se rejoignant, ça ne pouvait qu’être splendide. D’un grand sourire il acquiesça : « Comment refuser ?! » Du coup, il n’avait plus que ça en tête, la musique, adieu les bananes, bonjour les notes.
Revenir en haut Aller en bas
Eileen Laurens

Eileen Laurens


• Sexe : Féminin
• Messages : 559
• Inscription : 24/09/2009
• Jukebox : Goo goo Dolls - Iris
• Crédits : Capricious Delight ;
• Humeur : Il faut rire.

QUELQUES NOTES.
• Adresse:
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeJeu 14 Jan - 1:03

    Avec Neel qui s’évertuait à faire le pitre à ses côtés, Eileen ne pouvait s’arrêter de rire à coeur déployé. Les passants les jaugeaient du regard, se demandant quelle éducation ils avaient bien pu avoir. Eileen n’y faisait pas attention. Elle préférait écouter Neel déblatérer sur ses bêtises, et tout en l’écoutant attentivement, elle se mordait la joue pour ne pas pleurer de rire. Eileen n’avait peut-être pas eu la meilleure éducation, mais elle avait appris à se satisfaire du nécessaire, à voir le bonheur dans les choses simples de la vie plutôt que dans l’extravagance. La musique ne la faisait pas devenir une autre personne, elle restait la jeune fille modeste qui courait en couche culotte dans les fermes étant petite. Cependant, contrairement à bon nombre de célébrités, elle ne disait pas vivre comme tout le monde. Elle refusait de mentir. Et de se mentir. Car tout ceci était seulement faux. Elle n’aurait pas de problèmes d’argent avant très longtemps. Elle ne galérait pas à payer ses facture en fin de mois, elle ne se demandait pas chaque soir ce qu’elle pouvait bien faire à manger par manque d’argent, ni quoi que ce soit d’autre. Elle était à l’abris de tout ça. La musique lui avait seulement permise d’accéder à ce monde prospère qui n’était pas le sien. Ni celui de Neel. Elle se foutait bien des regards qui se posaient sur son dos tandis qu’elle avançait avec Neel. “ Oui oui, un simple musicien ! Et si ce petit musicien bohémien souhaite prendre ma place au London Symphony Orchestra, qu’il tente sa chance, qui est réduite à zéro en passant. Quand aux nombreux ragots, ils me passent bien au dessus de la tête, car pour le moment, je suis encore la pianiste du LSO très cher !”

    En parlant de ça, Eileen avait envie de parler de son projet à son Neelou. Il serait le premier au courant car elle avait besoin de son avis avant de se lancer dans quoi que ce soit. Et puis de toute manière, elle prendrait encore le temps de réfléchir, de peaufiner son projet jusqu’à ce qu’il la mette en confiance, jusqu’à ce qu’elle soit sure d’avoir envie de se lancer dans cette aventure, jusqu’à vouloir jouir pleinement de ce doux rêve éphémère. Car dans le monde de la musique, tout était éphémère. La mélodie restait, passait les siècles, se remodelait sans cesse pour s’adapter aux générations, mais les artistes eux sombraient tous un par un, s’enfonçant dans les oubliettes du silence, dans un endroit où l’on se sent toujours trop seul, et où l’on passe son temps à essayer de se rappeler ce qui faisait qu’on existait avant. Ce que l’on était avant d’être reconnu. Et le plus effrayant dans tout cela, c’est que généralement, on se rend compte que tout ce qui faisait de nous une personne comblée nous a filé entre les doigts, et qu’il ne reste de nous qu’une vague image, qu’une vague anecdote, qu’une vague carrière. Eileen, comme bon nombre d’artistes, savaient que ce jour arriverait, et qu’il fallait donc profiter de ces instants magiques tant qu’il en était encore possible, avant que le souffle du vent s’abatte, faisant voler en mille éclats le rêve d’une vie et le fanatisme de milliers d’âmes. Dans un courage inhabituel, la jeune fille entama son récit. “Neelou... Tu sais, le London Symphony Orchestra, c’est bien... Mais c’est beaucoup moins exaltant que ce que je vivais chez les Maniacs. Je suis une des plus jeunes là-bas, et parfois, ce vieux train-train quotidien me rappelle que mon rêve est ailleurs. Tu me connais, oh oui, tu me connais même bien plus que la plupart, alors c’est à toi que je me devais d’en parler en premier. Tu penses que j’ai la carrure pour une carrière solo ? Enfin, l’étoffe ? Parce qu’au fond de moi, je crois en avoir envie. Au LSO, je joue ce que des milliers d’autres ont joué, moi, je veux chanter mes textes, jouer mes accords. Quand je plaque un accord sur un piano, quand j’entame une mélodie, je suis réellement moi seulement lorsque j’en suis l’auteur... Dis moi que tu me comprends... Mais en même temps, j’ai peur de me lancer, de retomber dans ce foutu merdier, dans cet énorme bordel, ce putain de cauchemar. Et par dessus ça, je ne veux pas être écoutée parce que j’étais une des membres des Maniacs, le groupe à scandale des années 2000, mais pour ce que je suis moi. Dis comme ça, tout ça paraît ridicule. Un rêve fou. “ Eileen tenta un regard dans la direction de Neel et lui lança un sourire lointain. Parce qu’à cet instant précis, elle se trouvait à des kilomètres de ce marché, à des kilomètres de ces odeurs enivrantes. A ce moment, elle prenait son pied seule au milieu de la scène.

    Revenant à elle-même et à Neel, elle lui pinça le bras, lui faisant comprendre qu’elle n’attendant pas forcément de réponse. Elle avait toujours été habituée à se confier à lui, enfin surtout depuis ces derniers mois. Ils étaient d’ailleurs très souvent fourrés ensemble, entrain de rire, de se lancer des petits pics et évidement, de se soutenir. Eileen ne releva d’ailleurs pas la phrase qu’il lui lança à propos de la femme chialant devant un film romantique, avec un vieux pot de glace pour seul compagnon. Elle se contenta simplement de lui envoyer une petite tape sur l’épaule, avant de rire à nouveau. Lorsque Neel lui sortit que son plan lui plaisait, trop heureuse pour cacher sa joie, elle se mit sur la pointe des pieds afin de l’embrasser sur la joue. Le jeune homme avait la peau froide, elle fit une grimace pour l’embêter, et proposa : “ Au lieu de la glace, on devrait peut-être mieux aller boire quelque chose de chaud non ? Tu es gelé, et je ne souhaite pas me trimballer Georges le Yeti, si tu vois ce que je veux dire...” Mon dieu ce qu’elle était bien en ce moment, à rire de tout et de rien, au milieu des passants, méconnaissable et inconnue de tous. Déposant sa peau de banane au fond d’une poubelle devant laquelle les deux amis passaient, Eileen remua ses doigts de façon agile, histoire de les délier un peu avant d’être face à son piano. “ Aujourd’hui, c’est mon tour pour le choix des morceaux ! “ Et passant du coq à l’âne, elle finit sur “Tu payes les boissons chaudes !” en souriant de façon espiègle. Aujourd’hui, Eileen avait la banane, c’était le cas de le dire.

[Nul. Cadeau empoisonné =/ ]
Revenir en haut Aller en bas
http://EAT-THE-MISTAKES.skyrock.com
Neel Lincoln

Neel Lincoln


• Sexe : Masculin
• Messages : 1052
• Inscription : 26/09/2009
• Jukebox : MUSE :: undisclosed desires
• Crédits : me
• Humeur : feeling good......

QUELQUES NOTES.
• Adresse: 9, Carey Street, City Centre, London
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeJeu 14 Jan - 13:29

    Neel pouvait s’avérer un bout en train lorsqu’il était heureux. Il ne faisait plus attention à rien sauf à la personne avec qui il passait du temps, il avait toujours été comme ça. Il préférait accorder tout son temps à une seule personne plutôt qu’à plusieurs en même temps. Il était possessif, et il n’avait jamais eu de problème avec ça. Daniel et lui étaient inséparables enfants, et il n’avait accordé sa confiance qu’à lui. A présent, il se sociabilisait un peu mais il gardait quand même ce besoin de se retrouver seul avec la personne qu’il appréciait plutôt que de devoir partager. Egoïste comme point de vue, mais Neel n’était pas parfait. Quand il mettait toute son énergie à partager quelque chose avec quelqu’un il le faisait bien, comme ici, les passants pouvaient même le traiter de taré, il ne les entendrait même pas. C’était leur bonheur avant celui des autres. En amitié, Neel avait toujours essayé d’être le plus loyal possible, avec quelques erreurs, on peut l’accorder, mais c’était toujours dans un souci de confort certainement, car il faudrait le rappeler Neel n’était pas quelqu’un de très sociable qui passait sa vie dans les soirées mondaines. Quand il y allait, il était obligé, et il restait souvent tout seul avant de s’attirer des ennuis. Là c’était différent. Il profitait de plaisanter avec Eileen, et ne se retenait pas de rire, même s’il n’était pas le genre de garçon à posséder un rire tonitruant. Il riait de bon cœur, et remarqua tout de même qu’elle cherchait à le vexer gentiment, pour qu’il prenne la mouche, surement parce que c’était drôle de voir un petit être se vexer légèrement. Il lui tira d’ailleurs la langue : « Tu sais ce qu’il te dit le simple musicien ?! Tu voudrais pas flatter mon égo de guitariste, il en a besoin là ! Et puis non, j’aime le fait de bouger sur la scène, je m’arrêterais pas pour être assis sur une chaise, ça doit être un peu ennuyant parfois, même si la musique qui en ressort est superbe, je ne voudrais pas avoir une crampe ! » Evidemment, il continuait de plaisanter, assis sur le banc du piano ce n’était pas comme si on était installé sur une chaise en bois, c’était tout de même assez confortable.

    La suite intrigua le jeune Lincoln, qui se mit à réfléchir soudainement. Elle avait à peu près les mêmes envies d’ailleurs que lui, certes pas pour les mêmes raisons, mais il se retrouvait dans ce qu’elle lui disait. C’était peut être un moyen d’évasion, seulement ils avaient tous deux une étiquette et c’était difficile de l’enlever. Pour lui, ce n’était pas concevable, ni inimaginable une carrière solo, car en fait il était fait pour être guitariste dans un groupe, il ne pouvait se permettre de faire une carrière solo avec une guitare et du chant, ça s’essoufflerait trop vite. Voilà pourquoi il avait abandonné cette idée très vite. Quant à Eileen, c’était le contraire, ça pouvait être envisageable, car la jeune femme avait su se sortir de la période des Maniacs avec brio même si elle garderait toujours ce passé, elle conservait son talent, et proposer de nouvelles choses si elle s’en sentait capable, il n’y avait pas de problème. Restait à trouver la bonne personne qui la laisse faire ce dont elle avait envie et pas quelqu’un qui l’obligerait à écrire des choses débiles, ou qui lui ferait chanter des trucs pour adolescents. « Je vais être franc avec toi Leen… C’est simple. Si tu ne veux absolument pas rester au London Orchestra Symphony, alors quitte le – comme ça j’aurais ma place, non petite plaisanterie – car tu ne peux pas vivre de la musique si cette dernière ne te convient pas. On a la chance de pouvoir faire un métier plein de ressources qui te permet de voir d’autres horizons, alors vas y. Concernant tes craintes, tu garderas toujours l’étiquette d’ex-Maniacs mais ça ne devrait pas te gêner, au contraire ça devrait être un avantage conséquent, puisqu’en fin de compte, les fans te suivront certainement. Ca les intéressera de voir qu’il y a du nouveau. Et franchement, les pianistes ont le plus bel avenir qui soit. Surtout toi, parce qu’avant tout t’as du talent, et le piano peut sensibiliser un peu tout le monde… Pour être honnête, j’y ai pensé aussi, à quitter les Fun Factory, mais je ne peux pas…C’est moi qui écrit les textes, moi qui ait fait le groupe avec Dan, je ne peux pas l’abandonner, et même si rien n’est plus comme avant, j’irais jusqu’à la rupture de moi-même, avant de prendre une décision, mais on est dans un cas différent. Tu as la chance de pouvoir le faire, alors lance-toi .Mais entoures-toi des bonnes personnes, car sinon ça sera une galère. Mais seul, il est plus facile de se protéger que dans un groupe, et tu peux compter sur moi, t’as tout mon soutien. » Il ponctua le tout d’un sourire sincère, avant d’entourer la nuque de la jeune femme de son bras. « Je suis fier de la petite Leen moi ! » Neel appelait Eileen, Leen depuis quelques temps, car il en avait fait un anagramme de son prénom. Oui Neel à l’envers sonnait Leen, et comme ils étaient différents mais qu’ils s’entendaient très bien, ça permettait de rappeler leur amitié.

    Le temps avait beau être au rendez-vous, c’était l’hiver, et Neel avait été très peu inspiré de ne porter qu’une légère veste plutôt que son manteau bien chaud, mais il ne se plaignait pas, il ne pouvait que s’en prendre à lui après tout. Et un garçon qui a froid ça le fait pas. Et encore un baiser sur la joue de la part de la petite australienne, une nouvelle grimace pour le timide Neel qui en sourit une nouvelle fois. George le Yeti, superbe surnom. Il leva les yeux au ciel avant de tirer la langue amusé, et il répliqua : « Je pensais pas qu’il allait faire si froid. Et concernant un truc chaud, allons au Starbucks, ce sont les seuls trucs potables pas loin ! » Le Starbucks et Neel c’était toute une histoire. Gardant ses mains de pianiste-guitariste au chaud dans ses poches, il arqua un sourcil à la dernière remarque d’Eileen : « A ton tour ? T’es pas en train de me rouler là ?! Ouais bon d’accord, c’est ton tour, mais je voulais juste voir si tu t’en souvenais bien ! » Il éclata de rire, et emmena Eileen acheter les boissons chaudes puisqu’elle y tenait tant. « Mademoiselle prendra quoi ? En espérant que mon porte monnaie ne soit pas vide, mais ça a pas l’air. » Fit-il en l’agitant.
Revenir en haut Aller en bas
Eileen Laurens

Eileen Laurens


• Sexe : Féminin
• Messages : 559
• Inscription : 24/09/2009
• Jukebox : Goo goo Dolls - Iris
• Crédits : Capricious Delight ;
• Humeur : Il faut rire.

QUELQUES NOTES.
• Adresse:
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeJeu 14 Jan - 23:57

    " Ton égo de guitariste se sent mal à l'aise ? " Ne désirant pas que le jeune homme se vexe, Eileen se ravisa et ouvrit de nouveau la bouche. " Mon Neeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeelou ! Arrête de te tracasser, t'es un suuuper musicien ! D'ailleurs, si un jour tu quittes le groupe, je t'embarque avec moi ! " La jeune fille venait de lui faire plaisir, ou du moins l'espérait grandement. Elle n'aimait pas vraiment vexer le garçon même si c'était pour rire, et puis encore moins lui. Elle aimait trop ses yeux pour laisser des éclairs les traverser. Eileen était entrain de passer un moment agréable, d'ailleurs, l'adjectif n'était pas assez fort. Merveilleux. Neel avait toujours eu ce don pour l'amuser, il fallait aussi avouer que le jeune homme avait un talent caché pour faire le clown. Par chance, la jeune fille avait toujours adoré ça. Peut-être même était-ce ce qu'elle préférait chez le musicien. Le rire, une vraie fortune. L'échappatoire éphémère. Mais le jeune homme avait bien des qualités. Des tonnes même. Et ce qu'elle lui devait le plus était certainement le fait de l'avoir sortie de ce pétrin. Lorsque la jeune fille repensait à tout cela, elle regrettait amèrement un grand nombre de choix qu'elle avait pu faire par amour. Par passion. Et parmi tous ces choix, elle regrettait amèrement de ne pas s'être tournée vers son ami plus tôt, au tout début de sa descente aux enfers. Elle aurait ainsi pu éviter de nombreuses chutes parsemées d'obstacles.

    Durant tout cet enfer quasiment insoutenable, Eileen avait complètement mis de côté son amitié avec Neel, allant même jusqu'à l'accuser de profiter de l'occasion, de se servir de la mort de Leeroy pour faire monter les Fun Factory au sommet. Et il l'avait pardonnée. Lors d'une rencontre hasardeuse dans leur pub attitré, il avait su pardonner. Eileen culpabilisait souvent vis-à-vis de tout cela, mais ce n'était pas le pire. Elle aurait préféré que la culpabilité domine, ça aurait signifié qu'elle avait pris le dessus. Or c'était faux, elle faisait semblant, voilà tout. Putain. Combien de fois avait-elle pu regretter son comportement avec le jeune homme ? Il était difficile de les compter tant elles étaient nombreuses. Trop de fois. Toutes ces fois où elle avait été méchante avec lui l'an passé, exprès, volontairement. Ou indirectement. Et il y en avait tellement. Tout ça pour Noah. Par désespoir. Elle s'était mise en colère après lui pour des tas de raisons, alors qu'en réalité, elle ne lui reprochait qu'une seule chose : de lui avoir pris sa confiance en un éclair et de refuser de la lui rendre. Parce que oui, à l'époque, l'idée de faire confiance à quelqu'un effrayait Eileen, la tétanisait même. Et lui avait réussi tellement vite, avec tant de facilités. Il avait suffit de quelques instants. Aujourd'hui, elle remerciait seulement le ciel de lui avoir offert ce cadeau. Oui, cette amitié essentielle et reconstructive. Si Dieu existait, elle l'aurait remercié en lui faisait mille offrandes. Seulement la vie lui avait bien appris à ne pas croire en tout ça. Neel lui, lui avait montré qu'on faisait son propre destin, et non l'inverse.

    Après avoir évoqué une possibilité de carrière solo, Eileen se sentit légère. Sereine. A s'en faire fondre les os. Elle n'aurait jamais pu se lancer dans une telle aventure sans prendre en compte l'avis de Neel. C'était un peu comme faire du saut à l'élastique sans protection. Impossible. Elle avait besoin de son avis, coûte que coûte. A moins de vouloir échouer. De s'échouer. Sur une nouvelle plage où elle se sentirait seule, encore une fois, et où toute la cargaison de rhum aurait disparu. Neel se mit à la rassurer, et lui sortit les mots qu'elle rêvait d'entendre. Il avait donc plusieurs dons. En plus de savoir la faire rire, il savait toujours quoi faire pour la mettre en confiance. Elle choisissait bien ses amis, elle. " Disons que pour l'instant, le London Symphony Orchestra ne m'ennuie pas. Mais comme tu disais, je ne souhaite pas y rester jusqu'à la crampe. J'ai des choses plus importantes à montrer au monde. Et je souhaite faire une chanson dédiée à Lee'. Je veux un vrai carton. D'ailleurs, j'aurais certainement besoin d'un peu de ton aide, moi et la guitare... Enfin plus tard, quand ça ira mieux avec ton groupe. Je veux pas les foutre encore plus en rogne. Pour le moment, j'écris quelques petits trucs par ci par là, rien de bien fabuleux. Et si je le fais, je serai entourée des bonnes personnes puisque tu seras à chaque fois dans les coulisses pour m'accueillir et me brosser les pieds. Bah oui, faut bien que je commence à prendre la grosse tête un jour ou l'autre, non ? " Elle lui tira la langue. Elle adorait tirer la langue. Comme un enfant qui veut embêter son frangin. Eileen se moqua de la figure de Neel intérieurement lorsqu'il lui annonça qu'il ne pensait pas qu'il ferait si froid. Ils étaient à Londres, pas en France. Ici, il faisait toujours froid. Quoique un grand nombre de pays subissait de grosses tempêtes de neige ces derniers temps, et Eileen se demandait même parfois où pouvait donc bien être ce foutu réchauffement climatique. " D'accord. Monsieur est capricieux. Allons au Starbucks alors. Mais je t'interdis de préférer cet endroit pleins d'ados pré-pubères à notre pub à nous. Compris Monsieur Lincoln ? " puis elle ajouta, offusquée ou du moins en apparence " Bien sur que c'est mon tour pour les chansons ! Et s'il y a bien un truc dont je me souviens, c'est de ça ! Tout comme je me souviens que c'est à toi de payer les boissons, puisque ça ce n'est pas compliqué, c'est toujours ton tour ! ". Fière de sa vieille blague à deux francs cinquante, elle entraîna Neel, son ami, loin de tous ces fous les regardant de travers. Oui, ils étaient les fous. Puisque ne savaient profiter de la vie.
Revenir en haut Aller en bas
http://EAT-THE-MISTAKES.skyrock.com
Neel Lincoln

Neel Lincoln


• Sexe : Masculin
• Messages : 1052
• Inscription : 26/09/2009
• Jukebox : MUSE :: undisclosed desires
• Crédits : me
• Humeur : feeling good......

QUELQUES NOTES.
• Adresse: 9, Carey Street, City Centre, London
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeVen 15 Jan - 15:26

    « M’embarquer ? Avec toi ? Pour faire de la musique ?! » Tant de questions d’un seul coup. Et c’était le genre de questions qui le tracassait, et il ajouta même : « Et Daniel ? » Neel vivait toujours aux crochets de son meilleur ami, Dan comptait énormément pour lui et peut être même trop, donc il ne s’imaginait pas faire quelque chose sans lui. Mais il sourit à sa remarque, et il reprit : « J’apprécie, de toute manière tu étais loin de m’avoir vexé, j’en ai tellement reçu des critiques de la part de mon père que je suis vacciné maintenant, et tes phrases n’ont rien de vexantes ! » Il lui fit un sourire plus que sincère, et son regard bleu se planta dans celui de son amie, pour lui assurer que tout allait bien. Mais il venait de comprendre que cette légère réaction avait soulevé un problème. Comment pouvait-il être heureux alors qu’il était dépendant de Daniel, et que donc par conséquent il serait contraint d’attendre que Daniel décide de quitter le groupe, pour pouvoir en faire de même, même si pour lui, la situation était juste invivable. Comment pouvait-il continuer à vivre de la sorte, se faisant insulter à tout bout de champ, tellement qu’il avait prévu de faire un sale coup à Holly en coupant son micro, chantant à sa place afin qu’elle comprenne que c’était lui le leader et qu’il faisait ce que bon lui semblait, peu importe ce qu’elle en pensait ? S’il voulait être de nouveau heureux il devait quitter le groupe, ou alors faire en sorte qu’Holly le quitte. Ce qui amènerait malheureusement Athénaïs à le quitter, et dans les deux cas, il devrait l’oublier, même s’il prétendait l’avoir déjà fait, c’était complètement faux. Il ne pouvait l’oublier si vite, il était amoureux, et elle avait beau lui en balancer des belles, rien n’y faisait.

    Passer du temps avec Eileen, en un an ça avait été quasiment impossible. En effet, ils s’étaient à peine parlé une fois le décès de Leeroy survenu. Elle l’avait accusé de tant de choses, dont il n’était pas responsable, bien qu’il aurait pu le comprendre, le décès d’un de ses amis avait du être très dur à encaisser, mais tous deux s’étaient tapis dans leur silence, et ce qui avait donné naissance à une incompréhension. Heureusement, par la suite, ils en avaient fait fi, et pour Neel c’était enterré, il n’y pensait plus. En même temps pourquoi ressasser le passé qui était douloureux, alors qu’ils étaient là tous les deux bien, à partager tout ce qu’ils avaient en commun, et à déambuler dans le froid du marché de Brixton ? C’était sur, il n’y avait rien à envisager de plus et de mieux.

    C’était une chouette idée que de vouloir faire une carrière solo, et au fond de lui, il espérait nettement qu’elle marcherait pour Eileen, car en ces temps, il était difficile de faire une carrière solo et qu’elle persiste, car les gouts et les couleurs changeaient trop vite. Lui qui avait l’expérience des sales coups dans le milieu, il cherchait à se vouloir rassurant, même si elle devait s’attendre aux mauvais coups en tous genre, car si on veut réussir dans ce milieu il fallait jouer sa carte perso, et oublier les autres, d’ailleurs à ce sujet il répondit : « Je veux juste que tu sois consciente d’une chose, il faudra que tu ne fasses de cadeau à personne pour que tu réussisses, car c’est devenu encore pire qu’impitoyable depuis le retrait des Blue Lemons et des Maniacs, surtout que les gens aiment le bruit plus que la musique maintenant. » Il pouffa de rire et reprit : « Mettre qui en rogne ? Daniel ne dira rien et les deux autres elles peuvent même se suicider que j’en ai rien à battre, si j’ai envie de t’aider, je le fais, et personne ne pourra m’en empêcher, alors tu me feras lire ce que tu as écrit à son sujet. » Eileen s’amusait de la situation, lui cireur de pompes ? Même pas en rêve ! « Tu pourrais être Mozart que je ne t’effleurerais même pas le pied ! Oui je sais, ça fait partie de la galanterie… » Pour le pub elle n’avait pas à s’en faire, le garçon préférait nettement l’alcool à un café, donc l’endroit où les pré-pubères se retrouvaient, il s’en foutait. Seulement qui dit ados, dit autographes et tout le bordel… En rentrant, il se mit dans la file comme tout le monde et lorsqu’on lui demanda s’ils étaient bien Neel Lincoln, et Eileen Laurens il s’en voulut de l’avoir embarquée là dedans… « Oui c’est bien nous… » D’un coup un tas de personnes leurs demandèrent des autographes : « J’ai été inspiré moi… » D’une main rapide, il signa quelques autographes, avant de commander son café et se tournant vers Eileen : « Dépêches toi, faut que je sorte ! » dit-il en plaisantant.
Revenir en haut Aller en bas
Eileen Laurens

Eileen Laurens


• Sexe : Féminin
• Messages : 559
• Inscription : 24/09/2009
• Jukebox : Goo goo Dolls - Iris
• Crédits : Capricious Delight ;
• Humeur : Il faut rire.

QUELQUES NOTES.
• Adresse:
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeSam 16 Jan - 10:36

    M’embarquer ? Avec toi ? Pour faire de la musique ?! Et Daniel ? Lorsque ces quelques mots sortirent de la bouche de Neel pour mettre fin au léger silence qui venait de s’installer, Eileen se mit presque à regretter celui-ci. Que pouvait-elle bien répondre ? Elle venait, sans le vouloir, avec une simple blague, de mettre Neel dans un état de doutes. Bien qu’il fit semblant de n’être dérangé en rien. Peut-être souhaitait-il éviter de rompre ce moment agréable ? Eileen ne savait pas. Ne savait plus. Il aurait dû comprendre qu’en lui disant que s’il quittait le groupe, elle l’embarquerait, elle faisait simplement un compliment sur sa musique. Parce que Neel était un musicien hors pairs. Il avait même un talent fou. Une guitare à la main, les doigts effleurant le clavier, une voix portée par un micro. Peu importait, il s’adaptait sans cesse. Et là, Eileen venait de réveiller chez le jeune homme ses craintes les plus fortes, les plus cruelles. Elle le voyait bien sur son visage crispé, et par son poing droit serré. Alors pour le calmer un peu, pour lui montrer qu’il ne devait rien craindre, surtout pas elle, et que par dessus tout, elle était désolée d’avoir sorti cette phrase, elle passa doucement sa main sur le poing serré du jeune homme, lui signifiant ainsi qu’elle était là, à côté, et qu’il ne devait pas laisser un flot de questions s’emparer encore une fois de son être. Elle connaissait bien cet état contraignant, presque douloureux de doutes pour l’avoir vécu de nombreuses fois. Elle s’était elle aussi beaucoup posée de questions après le départ de Leeroy, puis celui de Noah. Et celui du groupe. Un départ aux oubliettes. Ne trouvant plus sa place nulle part, elle avait mis un temps fou avant de reprendre confiance en elle. Au moins un peu. Et durant toute cette période infâme, pendant cette foutue passade, elle avait pu compter sur Neel. Et Preston. Le regard que Neel lui lança lui fit comprendre qu’il allait tout de même bien. Ou du moins laissait croire qu’il allait bien. Mais elle le croyait. Parce que toutes les questions que l’on se posait dans ces instants infernaux n’empêchaient pas d’aller bien. Ces questions rhétoriques et merdiques nous occupaient seulement une grande, voire très grande partie de l’esprit, nous empêchant ainsi de nous plonger pleinement dans le moment présent. Parlant moins fort, la jeune fille répondit calmement à son ami. “ Oh Neel arrête toi donc... Tu sais bien que je rigolais, enfin je ne veux pas dire par là que jouer avec toi ne me plairait pas, mais je ne suis pas égoïste au point de te priver de Dan et de tout le reste. Et puis tu me connais, non ? De toute façon, la question ne se pose pas puisque les Fun Factory sont encore là, et pour longtemps encore. ” tenta-t-elle dans un sourire franc. “Ton père, ton père, ton père... Les parents de Noah étaient un peu comme ton père. Enfin, en gros. Toujours à le rabaisser. Ahah. Ils étaient bien déçus que le petit Jésus ne leur offre pas un saint. Tu as la plus belle des vengeances aujourd’hui Neelou, parce que tu as la gloire. Et que tu es reconnu pour ce que tu es, enfin sauf dans les magazines à scandales. Et moi, je suis fière de toi, de ce que tu es aujourd’hui. Parce que Neel Lincoln est une personne bien même s’il veut se faire voir comme le gros dur de service. Il suffit d’apprendre à te connaître pour remarquer que tu as un coeur gros comme ça”, fit-elle en mimant la grandeur ce celui-ci à l’aide de ses bras, poussant ainsi quelques passants du marché. Oups. Elle le regarda, enfonça ses pupilles dans son regard bleu océan. Le jeune homme avait de beaux yeux qui en faisaient craquer plus d’une, vu le nombre de gonzesses qu’il avait ramené dans son lit. Reprenant son bras, Eilleen continua d’avancer à ses côtés, en silence, le laissant réfléchir tranquillement. Elle le connaissait assez pour savoir qu’il avait besoin de ses petits moments de réflexion intense. Ils approchaient lentement du Starbucks. Lentement, mais sûrement. Après quelques minutes de franc silence, un silence ni trop pesant, ni trop libérant, Eileen ouvrit enfin et de nouveau la bouche. “Neelou ? Dis moi à quoi tu penses... ?”

    Quand à sa carrière personnelle, Neel lui avoua qu’elle ne devrait faire de cadeaux à personne. Que voulait-il dire par là ? Elle pensait comprendre, seulement elle avait quelques doutes. Elle n’était pas du genre à marcher sur les autres pour obtenir gain de cause, à casser du sucre sur le dos de tout le monde pour voir ses souhaits se réaliser. Elle ne s’appelait pas Aidan. Ni Martin. Il fallait qu’elle réfléchisse rapidement. Que devait-elle lui répondre ? Parce qu’après les dires de son ami, elle se demandait ce qu’elle devait faire. Elle n’avait jamais été très “fille à scandales”. Elle avait d’ailleurs reprocher de nombreuses fois à Noah ses coups de vengeance attirant les journalistes. Et elle se retrouvait à sa place, pas pour les mêmes raisons, mais tout de même. “ Tu veux dire quoi par là ? Parce que tu sais, si je dois tuer quelqu’un pour qu’on écoute ma musique, ce n’est pas la peine... Si tu vois ce que je veux dire. Je veux juste être reconnue pour ma musique, pas pour les faits divers dont je suis l’héroïne. Et par dessus tout, je veux redonner de l’estime à Lee. Je veux lui rendre hommage pour réparer ce que le groupe n’a pas su faire.” Elle se mit tout de même à rire avec lui. Elle était pleine de surprises. Mais c’était parce qu’il parlait avec tant de contradictions qu’elle ne savait plus quoi penser. Elle adorait ça. Être perdue avec Neel pour seul guide, seul sauveur. Parce que dans ces moments là, le jeu était drôle. Et en valait la chandelle. “ Neelou, tu me feras toujours rire. D’accord, d’accord... Puisque tu y tiens, tu pourras lire tout ça. Mais pour le moment, rien n’est réellement fameux hein. Ce sont des essais, simplement. Je t’interdis aussi de verser une larme.” Annonça-t-elle avant de pouffer. Rah. Eux deux. Ils arrivaient sans cesse à se moquer de leur propre situation. Lorsqu’il la compara à Mozart, elle se mit à rire de plus belle, faisant echo au vide qui les entourait.

    Des fans. Des groupies. Des couples. Des célibataires. Des jeunes. Des vieux. Au Starbucks, il y avait de tout. Neel et ses idées très affirmées. Elle le reconnaissait bien là. Mais elle était de bonne humeur et ne pouvait lui en vouloir. Des fans par dizaines se retrouvaient autour d’eux, les séparant même d’un ou deux mètres l’un de l’autre. Faisant un de ses sourires spéciale gala, Eileen se mit à signer les autographes, à prendre des photos avec tous ceux qui le désiraient sans broncher. D’un geste monotone. Elle adorait les fans, mais n’appréciait pas être dérangée dans sa vie quotidienne. Un pas dehors devenait dangereux. Eileen fit de son mieux pour atteindre le mec qui prenait les commanda et demanda un chocolat chaud. Miam. Elle se tourna ensuite vers Neel, toujours oppressé par les fans et lui répondit en plaisantant aussi “Débrouille toi pour venir payer. C’est ton tour, je n’ai pas oublié Ahah.” Eileen tira la langue, une fois de plus, et se remit à signer quelques autographes. Elle s’amusait finalement, au milieu de cette masse compact de jeunes. Parce qu’elle était avec Neel et qu’ils savaient toujours faire tourner les choses à leur façon afin d’en rire. Elle le regarda et explosa de rire devant la scène qui se jouait devant elle, ou plutôt lui. “Neelou ! Regarde celle de droite, elle veut un baiser de son prince charmant sur la poitrine !” Elle allait mourir de rire ici à cause du comportement des groupies de Neel. La tournure que prenaient les choses l’intéressait grandement. Elle riait aux éclats, presque à s’en détacher la mâchoire. Et elle voyait bien que Neel aussi n’allait pas tarder à devenir hilare.

    [J'ai eu le temps de te répondre avant de partir
Par ici les bananes ! [Eileen] 456687 A demain mon Neelou d'aour, mon fana de musique ]
Revenir en haut Aller en bas
http://EAT-THE-MISTAKES.skyrock.com
Neel Lincoln

Neel Lincoln


• Sexe : Masculin
• Messages : 1052
• Inscription : 26/09/2009
• Jukebox : MUSE :: undisclosed desires
• Crédits : me
• Humeur : feeling good......

QUELQUES NOTES.
• Adresse: 9, Carey Street, City Centre, London
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeDim 17 Jan - 4:18

    Il y était peut être allé un peu fort sur le coup. Il n’avait pas envie de blesser Eileen, mais il était vrai que l’avenir de son groupe, celui qu’il avait construit pièce par pièce et mot par mot, était devenu ce qu’il pouvait craindre, le pire à redouter était arrivé. La musique était sensée rapprocher, là elle appuyait sur les divergences. De plus, Neel ne maitrisait parfois pas vraiment ses réactions, au mieux il s’excusait et tout rentrait dans l’ordre, au pire il était voué à vexer les gens. Eileen n’avait pas dit cela dans le but d’une mauvaise intention, au contraire, il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle plaisantait, et qu’en plus ce projet pouvait être intéressant. Il fallait juste que Neel se détache réellement du jeune Debaker, car il était incapable de faire sa vie sans lui, c’était à peine s’il allait aux toilettes tout seul – exagération volontaire. Il sentit soudainement la main d’Eileen venir le rassurer, lui qui s’était crispé. Ce n’était pas envers elle qu’il avait de la rancœur, mais bien contre Holly et Athenaïs, qui ne lui menaient pas la vie facile. Eileen était convaincue que le groupe pouvait encore fonctionner pendant longtemps, vu que sur scène c’était quasiment la même chose, mais pour lui c’était un cauchemar, il voulait que ça s’arrête et le plus vite possible, il savait qu’il devait prendre des décisions… Mais il retardait l’échéance le plus loin possible. « Désolé Leen, je sais pas ce qui m’a pris, tu sais que c’est un sujet plutôt sensible pour moi, j’ai pas été vraiment au mieux avec cette histoire, j’ai toujours du mal à m’y faire, faut que je fasse des choix mais j’y arrive pas, car tant qu’on ne les fait pas, tout reste possible, et c’est ce qui me permet de croire que je vis dans un mauvais rêve. » Puis soupirant, il reprit : « Je préfèrerais que les Fun Factory se plantent plutôt que de continuer de réussir malgré ces tensions… Des fois j’envie les Blue Lemons… »

    Il sourit. Les mots d’Eileen étaient tellement réconfortants que parfois il avait l’impression d’être toujours un petit garçon et que sa grande sœur, qu’il n’avait jamais eue, le rassurait tant bien que mal. Même si borné, il refusait d’admettre qu’elle avait raison, battant en retraite par un léger haussement d’épaules : « Oh tu sais Eileen, je pense pas que ce soit utile de me caresser dans le sens du poil…Je suis comme lui, et si j’avais un cœur j’aurais pas brisé le mariage de mon meilleur ami… » Mais très vite la nostalgie laissa place à un léger rire, Eileen pouvait s’avérer très maladroite aussi, ça ne lui arrivait pas qu’à lui finalement. Perdu dans ses pensées, il en fut tiré quelques minutes plus tard par Eileen qui ne supportait plus le silence qui s’était installé entre eux. Il n’avait plus vraiment envie de parler des Fun Factory, alors il laissa courir : « A pas grand-chose, c’est pas important, profitons ! »

    Il y avait plusieurs degrés dans la confiance en soi, et il était vrai que pour être une célébrité qui marche, il fallait avoir du caractère et paraitre presque égoiste, tout en restant courtois avec les fans. C’était là le plus dur, le monde de la célébrité se contredisait énormément. Ce qu’il voulait dire, il l’explicita parfaitement : « Non je ne parle pas de la presse à scandales, je veux juste te dire qu’il ne faut que saisir ta chance, ne pas te concentrer sur ce qui arrive aux autres, le monde du showbiz est intraitable, tu dois te méfier. Les gens se foutent de tout, ils te feront du mal même si tu es gentille avec eux, et je ne veux pas que tu te prennes la tête avec les scandales et autres, passes au dessus, et concentres toi sur la musique. Mais tu connais déjà le milieu, je t’apprends rien… Concernant Leeroy je pense que tu devrais être ferme sur ton choix et tes convictions, ne laisse personne t’influencer.» Ce qui l’intéressait c’était la profondeur du texte, car ça faisait un moment qu’il s’attardait sur les textes qu’il avait pu écrire, et il les trouvait fades, dénués de sens, il essayait autre chose, donc ça serait bien de comparer légèrement. « Je ne pleure jamais ma chère, tu devrais le savoir ! » Oh le menteur. Et le menteur se sentait maladroit avec toutes ces jeunes filles dans le café autour de lui. Eileen prenait ça bien, elle avait toujours été d’un calme olympien, tandis que lui, préférait toujours couper court à la séance photos/autographes, car les relations avec les fans n’avaient pas toujours été au beau fixe, il se souvenait de Julst… Tant bien que mal, il parvint à régler pour leurs commandes, et il signait quelques autographes, tant de questions s’enchainaient, il ne comprenait plus rien, et des demandes en mariage se succédaient plus vite que les cafés ici. Eileen s’en moquait énormément, elle s’amusait réellement de la situation, tandis que lui gauche, ne savait comment réagir. Il prit son inspiration, et finit par dire : « Ok mesdemoiselles, je vous promets un concert réservé aux filles, mais par pitié laissez moi boire mon café avec mon amie s’il vous plait ! » Elles parurent satisfaites, emportant les cafés il sortit, en rajoutant : « Au fait les filles, merci du soutien ! » Et en sortant, il soupira : « Eileen, quand tu vois que je m’engouffre dans une galère préviens moi avant, et retiens moi ! » Il éclata de rire.


[Désolé c'est pas génial, mais j'en peux plus je tombe de fatigue, la faute à des problèmes familiaux!]
Revenir en haut Aller en bas
Eileen Laurens

Eileen Laurens


• Sexe : Féminin
• Messages : 559
• Inscription : 24/09/2009
• Jukebox : Goo goo Dolls - Iris
• Crédits : Capricious Delight ;
• Humeur : Il faut rire.

QUELQUES NOTES.
• Adresse:
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeVen 22 Jan - 13:47

    Eileen ne lui en voulait pas. Au contraire. Au moins il était sincère et ne passait pas par quatre chemins. Elle préférait largement cela. Et puis de toute façon, elle prenait Neel en entier. Avec ses qualités et ses défauts. Bien heureusement d'ailleurs. Eileen connaissait parfaitement la position de Neel au sein des Fun Factory. Elle savait que ce n'était pas facile bien qu'elle ne pouvait s'imaginer ce qu'il vivait. Lorsque Neel s'était confié pour la première fois à la jeune fille, celle-ci avait cru rêver tant l'idée était ridicule. Neel ? Ce mec qui parlait si peu ? Et pourtant, ce soir là, sous l'effet de l'alcool, le jeune homme avait parler des heures durant lesquelles Eileen l'avait écouté, sans dire un mot, s'abreuvant de ses paroles, explorant la vie de Neel jusque dans les endroits les plus sombres. Se délectant de ses paroles. Parce que de ces quelques paroles était née leur amitié. Ce soir là, Eileen avait vu en Neel autre chose qu'un simple copain de la bouteille, qu'un simple habitué du pub. Ce soir là,elle avait vu un ami, un vrai. Et depuis ce jour, elle ne regardait plus le jeune homme de la même façon. Alors oui, elle connaissait ses problèmes. Pour le groupe, elle avait eu plus d'une fois l'envie d'aller parler à ces deux pimbêches. A travers les mots de Neel, elle avait su les détester à son tour sans les connaître. Elle s'était imprégnée des sentiments de Neel. Mais que pouvait-elle répondre au jeune homme ? Il était dépendant de son meilleur ami tout comme elle était dépendante de Noah. Mais bien sur, tous deux avaient du mal à s'y habituer, à se faire à cette idée derangeante, presque infernale. Parce que de cela découlait ce besoin de l'autre, cette impression de ne plus jamais avancer seul, et de se dire que si l'un tombe, il emporte avec lui l'autre. Eileen détestait ce sentiment, cette quiètude amère de n'être soi qu'à demi. En perdant Noah, en le regardant se casser tout en restant sur le pas de la porte, Eileen avait été dans le même état d'esprit que Neel aujourd'hui. L'indécision. Cette impression de tout voir s'ébranler autour de soi, de ne plus être soutenu par ce pilier essentiel. Et il y avait ce choix cruel : continuer en souffrant, ou souffrir en oubliant. Eileen n'avait pas su faire ce choix. Elle avait continué avec Noah en souffrant. Et aujourd'hui elle, elle souffrait de l'oubli, de ce manque perpétuel, de cette drogue inaccessible. De cette douleur atroce. Alors malgré tout, elle comprenait Neel, car elle avait eu ce choix à faire. Son ancien petit ami l'avait fait pour elle en se cassant la laissant là, sur le pas de la porte. Seule. Sans boulot. Sans meilleur ami. Sans amour. Sans soutient. "Tu sais t'es pas obligé de faire un choix si vite. Le groupe peut pas avancer sans toi. Ils feraient comment tous sans tes textes, tes mélodies ? Hein ? Neelou, c'est toi qui mène la danse." Légèrement troublée par la suite des paroles de Neel, elle ajouta, gardant son calme: " Tu n'as rien à envier aux Blue Lemons. Rien Neel" Elle n'aimait pas parler d'eux, et encore moins l'entendre dire qu'on pouvait les envier putain. Ils avaient tué un mec et avaient bouleverser la vie des milliers d'autres. Un enfer sur terre. Serrant un peu plus fort la main de Neel, Eileen continua d'avancer à ses côtés. Elle laissa couler la suite de la conversation. Il n'avait pas l'air d'avoir envie de parler de son groupe, du calvaire qu'il vivait. Et elle le comprenait. Il valait parfois mieux se retrancher, rester fermé pour profiter. Marchant en se battant pour garder ses pensées contraignantes dans un coin de son cerveau, au moins le temps d'un moment. Pour continuer de vivre. Pour aimer la vie encore et encore. Il n'y avait parfois pas d'autre choix.

    Ne pas se laisser avoir par les autres. Elle le savait. Mais elle ne pouvait lui en vouloir de le lui rappeler. Il savait plus que quiconque que, derrière ses airs de fausse rebelle, se cachait une fille fragile et à fleur de peau. Elle vivait d'ailleurs cette histoire à fleur de flots. Parce qu'avait-elle la force de se lancer dans tout cela ? D'oublier les autres pour se concentrer sur sa musique ? De partir peut-être un jour à l'étranger, seule ? Non. Elle était dépendante. De ses amis. De cette ville. De ces lieux aux mille souvenirs... « Oui... Tu sais, je ne suis peut-être pas assez forte pour tout ce milieu. C'est ça qui m'effraie le plus, en réalité. J'veux pas sombrer comme toutes ces filles à la carrière éphémère, tu sais, celles qui finissent droguées en première de couverture pour les gros magazines. Non. C'est pas mon destin. Et c'est toi qui m'a dit qu'on faisait son propre destin. Alors peut-être que... J'en sais rien. L'veux pas me lancer dans le vide sans être sure de pouvoir tenir. J'veux pas revivre ce que j'ai vécu avec eux... »

    Des filles aux mille vices. Ici, dans ce café, on jouait à "qui aura le premier mot sympa, le premier autographe, le premier numéro ?" Exaspérant. Mes pauvres filles, si vous saviez... Si vous pouviez voir à quel point vous vous enfoncez, à quel point vous êtes ridicules, à quel point tout ce jeun n'en vaut pas la chandelle. Et pourtant, malgré sa pitié envers elle, la jeune fille riait aux éclats. Elle se sentait animée par ce désir presque trop fort de rire, de profiter à fond, de se laisser aller aux oubliettes. D'oublier. Avec Neel. La situation dans laquelle il les avait mis était prévisible, cependant, pour ne pas mentir, aucun d'eux ne l'aurait prédi après le marché. Ils n'étaient pas sans cesse sur leurs gardes. Lorsque Neel eut son café et elle son bon chocolat chaud, le chantage que fit Neel lui fit ouvrir de grands yeux. Il employait les gros moyens, dis donc... Elle émit un large sourire lorsqu'il put enfin la rejoindre. « Toi, dans une galère ? J'ai cru que tu n'étais pas un simple petit musicien, alors tu aurais dû connaître les conséquences de tes choix, petit. Mais la prochaine fois, je te préviendrai deux kilomètres avant. Parce que c'est toi. Et que je ne souhaite aps te ramasser écrasé, la gueule en miettes, avec toutes ces filles entrain de récolté le plus de morceaux possibles. » Rire, rire & rire. Tel était leur mot d'ordre, lorsqu'ils ne buvaient pas.

    [Désolée. Potable et encore. Mais je voulais te répondre aujourd'hui. Et normalement à partir de ce week-end, tout ira comme avant Par ici les bananes ! [Eileen] 614916 ]
Revenir en haut Aller en bas
http://EAT-THE-MISTAKES.skyrock.com
Neel Lincoln

Neel Lincoln


• Sexe : Masculin
• Messages : 1052
• Inscription : 26/09/2009
• Jukebox : MUSE :: undisclosed desires
• Crédits : me
• Humeur : feeling good......

QUELQUES NOTES.
• Adresse: 9, Carey Street, City Centre, London
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeVen 22 Jan - 22:09

    Ne pas faire de choix. Du moment qu’il n’en faisait pas tout était possible dans sa tête. Il pouvait s’imaginer que le groupe remarche comme à ses débuts, qu’ils s’entendent tous à ravir, même si avec Holly ça n’avait été qu’une entente cordiale depuis le début, et pourquoi pas même faire revenir Norah ? Si on ne faisait pas de choix, on laissait toutes les possibilités d’une vie se produire, alors il aurait très bien pu chanter, et pas jouer de la guitare et inversement. Neel était convaincu que c’était en faisant des choix qu’il pourrait avancer, même si ces derniers temps, malgré les choix qu’il faisait, il avait l’impression de reculer. Prendre une décision, c’était pour lui la fin des soucis, ou le début d’une galère sans pareille. Tout dépendait des réactions des gens à ses divers choix, car il était totalement dépendant du public en étant musicien. Si sa musique ne plaisait pas, il n’aurait plus aucun plaisir à y jouer, tout était lié, c’était un cercle vicieux infâme. C’était pour cela que petit à petit Neel se faisait une petite idée de ce qu’il allait faire par la suite, surtout pas de carrière solo. Il ne s’en sentait pas l’étoffe, ni même l’envie. En fait, pour faire une carrière solo, il fallait être attiré par la lumière sur un seul être, et il ne fallait surtout pas jouer de la guitare électrique, à moins d’être un génie comme Jimmi Hendrix, et ne pas s’enfermer dans le convenable, dans ce qu’il appelait la petite pop-rock. Il ne pouvait pas faire du psychédélique là dedans, et ça lui manquerait certainement beaucoup. Il le savait. Les idées qui germaient dans sa tête, c’était de reprendre la suite des Fun Factory avec Dan, se trouvant deux autres acolytes, mais surtout pas de filles, les mœurs étaient trop changeants, les hommes et les filles ne s’entendraient jamais dans un même groupe pour lui, car il y avait toujours une histoire de sexe entre deux membres du groupe. Chez les Fun Factory, c’était une histoire d’amour, et une pseudo histoire d’amour basée sur le sexe, il y en avait pour tous les gouts. Ces deux histoires se transformant maintenant en haine. Alors non Neel n’était pas celui qui maintenait le groupe en vie, puisque le groupe faisait en sorte de rester professionnel, il était vrai que la majeure partie venait de lui, mais un groupe c’était à plusieurs, et ça il ne pouvait le nier. Juste qu’il avait pris la décision de tout assumer lui-même parce que personne ne se décidait à le faire. « Tu sais Eileen, j’ai pris les devants parce que personne ne voulait se jeter dans le grand bain, mais qui te dit qu’Athénaïs, ou Holly, ou bien Dan ne sont pas doués pour faire tout ça ? Ils ont juste pas tenter le coup, donc le navire ne tient pas tout seul, pour continuer j’ai besoin de tout le monde, en revanche pour m’arrêter, je n’ai besoin que d’une seule personne : Daniel. » En revanche en ce qui concernait les Blue Lemons, la vision de Neel était très simple, ils n’avaient pas subi de mort, et finalement ils s’étaient séparés pour rebondir ensuite, alors que les Fun Factory eux étaient restés sur le devant de la scène et ça avait été le début des ennuis pour Neel. Et il se demandait bien pourquoi. « Tu sais les Blue Lemons ont eu la vie plus facile que vous, ils ont pas du subir un décès, et nous, on est restés le seul groupe à survivre, et je me rends compte qu’on le vit mal, alors qu’à eux, la séparation leur a fait du bien… » Il savait qu’il venait de toucher un sujet sensible, et il s’en excusa immédiatement, baissant la tête : « Désolé Leen, je voulais pas parler de ça.. » Voilà la parenthèse était close, il ne voulait plus la blesser avec toutes ces histoires qui les avaient assez surmenés.

    Neel s’arrêta un instant. Comment pouvait-elle penser qu’elle subirait le même sort que son groupe une nouvelle fois ? Seule, elle pouvait accomplir de grandes choses, et il en était intimement convaincu. La connaissant, il savait qu’elle parviendrait à se surpasser, et puis il serait là pour l’épauler. Il lui prit les mains, et il rétorqua : « Oh Eileen s’il te plait, tu sais très bien que tu as du talent, et tu n’étais pas impliquée dans les querelles de ton groupe, alors crois en toi, et tu verras tu réussiras, j’en suis persuadé. »

    Lincoln, bien qu’on lui ait prêté toutes sortes de relations, ne savait vraiment pas y faire avec les femmes en ce qui concernait la communication, d’où ce chantage stupide, qui pourtant porta ses fruits, mais s’il ne voulait pas perdre de précieuses fans, il devrait s’y tenir. Pourquoi pas tenter un concert acoustique, lui et sa guitare ? Tiens c’était une idée. Epaulé par Daniel, faisant style que les deux filles n’étaient pas invitées, ou alors c’était l’idée pour enfin se séparer. Il devrait y réfléchir, il avait le temps de toute manière. Il éclata de rire aux remarques d’Eileen et il passa son bras autour des épaules de la jeune femme avant de dire : « C’est bon de passer des moments comme ceux-là ! Maintenant que nous avons notre café et chocolat chaud, il est temps d’aller au studio non ? » Impatient, il était plus les minutes s’écoulaient, il avait un peu moins froid, il buvait son café, mais il n’avait qu’une envie, partager des instants musicaux en sa compagnie.
Revenir en haut Aller en bas
Eileen Laurens

Eileen Laurens


• Sexe : Féminin
• Messages : 559
• Inscription : 24/09/2009
• Jukebox : Goo goo Dolls - Iris
• Crédits : Capricious Delight ;
• Humeur : Il faut rire.

QUELQUES NOTES.
• Adresse:
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeDim 24 Jan - 21:37

    Eileen l’écouta attentivement parler. Elle n’était cependant pas d’accord avec lui. Et elle ne tarderait pas à le lui faire savoir. Lorsque dans un groupe, quelqu’un prenait les devants, il devenait pour elle l’élément indispensable au fonctionnement du groupe. Neel avait écrit les mélodies et les musiques, avec l’aide de Daniel, certes, mais il avait quand même fait pas mal de choses seul. Surtout ces derniers temps. S’il venait à quitter le groupe, la jeune fille était persuadée que celui-ci ne tarderait pas à couler, à sombrer comme tous les autres. Elle pensait de façon désarmante que sans Neel, les Fun Factory ne pouvaient exister plus longtemps. Elle ne mettait bien sur pas en cause le talent des autres membres du groupe, bien qu’elle aurait aimé dire que Holly et Athénaïs soient complètement nulles et sans goûts ni identité musicale. Mais elle ne mentait jamais, et les filles étaient tout autant talentueuses que d’autres musiciens du même milieu. Eileen avait tendance à penser qu’un groupe qui n’était pas en parfait cohésion ne pouvait progresser et se faire aimé bien longtemps. Les Blue Lemons l’avaient prouvé, ainsi que les Maniacs. Et bien d’autres. Alors non, sans Neel, le groupe en lui-même ne pouvait continuer de vivre. Et le pire dans tout cela, c’est qu’au fond d’elle, elle était quasiment certaine que les Fun Factory le savaient. Si, comme le voyait Neel, le groupe pouvait continuer sans lui, qui aurait retenu Holly de convaincre ses deux autres acolytes de virer Neel ? Personne. Mais ce n’étaient que de simples si. Car de toute évidence, Neel était le pilier de celui-ci. Avec Dan, pourquoi pas. Non. L’identité des Fun Factory venait des deux amis, les autres n’avaient été là que pour donner vie au groupe. Mais tout partait d’une amitié qui paraissait incassable il y a de là quelque temps. “Neelou... Bien sur que non ! Ils sont certainement doués, oui, mais si tu pars, je peux t’assurer que le groupe ne marchera pas bien longtemps. Ils écriront oui, mais ça ne pourra jamais ressemble à ce que tu écrivais toi. En fait, ils garderont le même nom mais l’identité du groupe ne serait plus la même. Les fans vous aiment pour vos mélodies, vos textes... Tu crois réellement que si tu t’en vas, ils continueront d’apprécier tout en sachant que le style des texte change totalement, que la musique n’est plus la même ? Ce serait comme passer des Beatles aux Jonas Brothers. Impossible trésor !”

    Elle se mit à rire un court, voire très court instant. Car la suite devenait beaucoup moins colorée. Sombre. Tu sais les Blue Lemons ont eu la vie plus facile que vous, ils ont pas eu un décès, et nous, on est resté le seul groupe à survivre, et je me rends compte qu’on le vit mal, alors qu’à eux, la séparation leur a fait du bien... Neel ! Les mots du jeune homme passait en boucle dans la tête dans le jeune fille, comme une mélodie dont on arrive pas à se débarrasser et que pourtant, on ne veut plus entendre. Ils avaient eu la vie facile, oui, bien sur qu’ils l’avaient eu ! Mais au détriment de quoi ? Personne n’avait le droit de les envier. Personne. Et surtout pas Neel, son confident, son ami. Il savait à quel point elle les méprisait, à quel point l’envie de vengeance était encore présent, presque poignant lorsque la lune prenait la place du soleil. Oui, ils avaient eu la vie facile. Mais ils ne la méritaient pas. Aucun d’eux. Pas même Carmen. Aidan n’avait pas été condamné parce que aucune preuve n’avait été assez accablante. Foutaises. L’argent faisait bien les choses, parfois. Aidan était le seul coupable, mais aucun des autres n’avait témoigné. Personne. Ils avaient continué de jouer, jusqu’à plonger, mais ils étaient remontés. Tandis qu’Eileen, elle, n’avait pas su le faire. Ils étaient responsables de son malheur. Du départ de Noah aussi. Ils avaient tous mis une folle pagaille dans la vie de la jeune fille, mais aucun d’eux n’avait payé. “Arrête Neel, arrête ! Ils ont la vie facile parce que les autorités supérieures n’ont pas su faire leur boulot ! Tout le monde savait qu’Aidan l’avait tué ! Mais il n’a rien pris. Pourquoi ? Parce qu’il était célèbre et avait du fric ! Si ça n’avait pas été Aidan, mais un simple Londonnien, il serait depuis longtemps derrière les barreaux, et ce pour longtemps encore. Alors évidement ils ont eu la vie facile, ils n’ont pas payé. Ils se baladent dans la rue comme des citoyens normaux, pourtant, ils ont buté quelqu’un. Mais ça, tout le monde s’en fout. “ Elle ajouta, après s’être calmée : “C’est pas grave, je t’en veux pas Neelou.” Et c’était vrai. Elle ne lui en voulait pas.

    Jouer de la musique ? C’était une excellente idée. Entre eux, tout pouvait passer très rapidement. Ils arrivaient à rire et à se faire la morale en même temps. C’est ainsi qu’ils se confiaient. Ils parlaient, quitte à blesser légèrement l’autre avec trop de franchise, mais ils se rattrapaient toujours de suite avec une autre activité plus amusante, plus rapprochante. Et leur élément à eux, c’était la musique. Les notes. La vie à l’état pur. “Oui Neel ! Il est temps d’aller au studio, il est temps que JE décide des morceaux de la journée, puisque c’est mon tour ! “ Dit-elle avec un large sourire ! Ils allaient se retrouver devant leur instrument et rire, ou pleurant, devant tant de merveilles.

[A faire caca dehors. Pfiou :( . Tu réponds au studio ADI ou on continue ici Neelou ? Comme tu veux ! PS : Désolée du retard ]
Revenir en haut Aller en bas
http://EAT-THE-MISTAKES.skyrock.com
Neel Lincoln

Neel Lincoln


• Sexe : Masculin
• Messages : 1052
• Inscription : 26/09/2009
• Jukebox : MUSE :: undisclosed desires
• Crédits : me
• Humeur : feeling good......

QUELQUES NOTES.
• Adresse: 9, Carey Street, City Centre, London
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeLun 25 Jan - 19:26

    Neel le pilier de son groupe. Ce n’était peut être pas faux, mais le jeune homme refusait de porter tout le succès à lui seul d’un groupe. Car il n’aurait pas pu réussir aussi bien tout seul. La guitare électrique était obligatoirement accompagnée d’une batterie et d’une basse au minimum, donc le succès était partagé. S’il écrivait, ce n’était qu’une manière de se vider, et parce qu’il avait toujours écrit depuis petit, même si son père se plaisait à lui dire que ça ne valait même pas des clopinettes et qu’après, il donnait volontairement ses textes à sa maison de disques pour qu’ils les améliorent, trop prétentieux pour avouer que ces textes sortaient de la tête de son petit garçon de 10 ans. Mais en tant qu’éternel satisfait international, il en voulait toujours plus, et se disait que ses textes étaient médiocres, qu’il pouvait faire bien mieux, et tant que Neel n’aurait pas atteint la perfection, il ne pourrait être content de lui-même. C’était dans ses gênes, ses parents avaient toujours voulu réussir eux-mêmes, et maintenant c’était son tour. Sauf que ses parents n’avaient connu que l’ascension puisqu’ils avaient fait des carrières solos. Lui, au contraire, faisait partie de ceux qui sans un groupe ne se sentaient pas les épaules pour tout assumer et n’y trouvaient aucun plaisir, voilà pourquoi il était tant attaché aux Fun Factory, groupe qu’il avait certes monté, mais il serait le dernier à le quitter, c’était inévitable pour lui, comme le capitaine qui décide de couler avec son bateau. A moins que Daniel ne quitte le navire avant lui, là il s’y résignerait, mais il ferait en sorte de monter un autre groupe, il ne pouvait vivre sans. Eileen pouvait le caresser dans le sens du poil, il n’entendrait jamais raison, il n’envisageait pas la vie seul dans la musique. « Oui je comprends ce que tu veux dire, mais ils n’useront pas le même nom, puisque Daniel et moi l’avions choisi…D’ailleurs maintenant avec le recul on trouve qu’il ne sonne pas très bien avec tout ce qu’il nous est tombé dessus… » Il se laissa aller à un petit sourire, légèrement teinté d’un rire nerveux. Et il finit par reprendre : « Et puis je ne peux pas laisser la machine en plan comme ça…C’est pas professionnel. Et c’est mon groupe. Alors j’encaisse. On verra bien comment ça se passe. » Succession de phrases courtes, ça montrait sa détermination.

    Il irritait la jeune Laurens avec ses propos au sujet des Blue Lemons. Ca se sentait comme le chocolat lorsque l’on passe devant une usine Nestlé. Cependant, il n’en démordait pas, car il était convaincu que d’être passé au travers, avait permis aux Blue Lemons de continuer leur train-train, tandis que les Maniacs avaient du subir la mort d’un proche, et les Fun Factory avaient du endurer les critiques concernant le profit de la situation, sauf qu’il ne s’agissait pas de tout ça. Ils étaient tombés là au mauvais moment. Alors bien sur le succès avait été au rendez-vous, mais maintenant la chute était terrible pour Neel. Oui ils enchainaient concerts et salles pleines, ils faisaient style que tout allait bien, mais ce n’était pas vrai. Il avait du palier le départ de Norah en se remettant au piano, instrument qu’il avait jusque là délaissé, et il avait du affronter ses propres erreurs avec le mariage saboté. Cette année était la plus dure de sa vie, il n’arrivait plus à assumer, alors qu’Aidan avait toujours fait style de n’avoir tué personne…Comment faisait-il pour se regarder dans la glace tous les matins ? Neel se disait qu’il avait de la chance d’avoir un tel aplomb. « Non Eileen, justement on ne s’en fout pas, mais pour moi il est terriblement chanceux Aidan…il a un tel aplomb, moi face à quelque chose de moins grave, j’étouffe, je peine à m’en sortir, alors je trouve qu’ils ont la vie facile… » Mais Neel se stoppa d’un coup, il ne voulait pas ennuyer la pauvre australienne avec des éléments du passé qui la mettaient dans tous ses états. Voilà pourquoi il passa un bras autour du cou de la jeune femme et il l’embrassa sur la tempe en disant : « Je ne dirais plus rien qui te mette en rogne, c’est pas ce que je veux.»

    Et ils partirent en direction du studio. Neel s’était peu à peu réchauffé, mais il n’avait qu’une envie se mettre à l’aise dans le studio avec sa guitare, au moins il n’aurait pas froid, et puis en compagnie d’Eileen c’était toujours un plaisir. Quelque part, il se disait que les Fun Factory ne viendraient plus au studio, il y avait croisé une fois Athénaïs, et encore… Il se devait de préparer autre chose, et de décompresser avec la jeune Laurens, ça lui permettait de réfléchir. Appelant un taxi de la main, il en attrapa un tout juste. Rentrant dans la voiture derrière Eileen, on le tracta jusqu’aux studios…

    Une fois à l’intérieur, le jeune Lincoln sourit, excité comme une puce, d’être enfin au chaud. Levant sa veste et remontant ses manches jusqu’aux coudes, il attrapa une de ses guitares, et s’amusa à faire un de ces solos aigus et rapides pour se délier les doigts, et il l’exécuta parfaitement, et il regarda Eileen d’un sourire ravi, demandant impatient : « Alors de quels morceaux s’agit-il ?! »


[J'ai continué là, la flemme de faire un autre topic! Par ici les bananes ! [Eileen] 213575 ]
Revenir en haut Aller en bas
Eileen Laurens

Eileen Laurens


• Sexe : Féminin
• Messages : 559
• Inscription : 24/09/2009
• Jukebox : Goo goo Dolls - Iris
• Crédits : Capricious Delight ;
• Humeur : Il faut rire.

QUELQUES NOTES.
• Adresse:
• Favoris: Fun Factory
• Bric-à-brac:

Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitimeMar 9 Fév - 0:22

    “Okay Neelou, très bien. De toute façon, t’es trop entêté pour que je te fasse voir les choses selon un autre point de vue. En tout cas, oublie pas que je te soutiendrai sans cesse, qu’importe tes choix”. Elle ne désira pas continuer la discussion à propos de Neel et son groupe car elle voyait bien qu’il était déterminé et sûr de lui. De toute manière, aucun d’eux n’avait la réponse. Pas lui. Pas elle. Personne ne pouvait prédire les conséquences qui interviendraient si Neel restait ou quittait le groupe. Ils avaient chacun une idée différente à ce sujet. Si Eileen avait la quasi certitude que sans lui, le groupe n’aurait plus les mêmes valeurs et finirait par tomber dans les entrailles de la musique, Neel lui, pensait que lui groupe y arriverait très bien sans lui. En fait, Neel n’avait pas d’estime pour lui, et la jeune fille s’en rendait compte chaque jour un peu plus. Au moins, il restait conscient de l’estime que elle lui portait, ce qui était déjà pas mal, arrivait-elle à penser. Mais malgré tout, bien qu’elle lui fasse confiance, la jeune fille restait très froide vis-à-vis des Fun Factory. Si Neelou avait toujours eu sa place dans son coeur, il en était bien différemment avec les autres membres. Tout ça à cause de leur comportement avec Neel. Elle avait du mal à les supporter, elle les détestait même de lui faire subir cela. D’ailleurs, elle se retenait sans cesse d’aller leur dire leurs quatre vérités. Mais elle avait promis à son ami de rester sage. Et elle tenait toujours ses promesses.

    Quant aux Blue Lemons, la rage qui s’emparait de son corps lorsqu’elle parlait d’eux était sans pareil, presque trop violente. Ses lèvres se durcissaient toujours, tandis que ses mains se serraient laissant apparaître des jointures blanches et que ses yeux s’humidifiaient. Mais elle n’avait pas honte de cette image en présence de Neel. Cette cicatrice faisait partie d’elle, et Neel l’acceptait avec ses humeurs. De toute façon, il était le seul à qui elle ait autant parlé de ce drame, de sa descente aux enfers, et c’était grâce à lui qu’elle avait aujourd’hui une vie à peu près normale. Neel disait qu’il aurait aimé avoir l’aplomb de Aidan, mais de quel aplomb parlait-il ? Aidan n’avait aucun aplomb, il n’avait aucun mérite à s’en être sorti dans la vie, aucun droit au bonheur. Et pourtant, lui s’en était sorti. Et bien qu’il ait perdu Carmen, Eileen trouvait aussi qu’il avait eu la vie facile. Il n’avait jamais payé pour ce qu’il avait fait. Et aujourd’hui, on entendait plus beaucoup parlé de lui. Alors qu’Eileen passait encore dans tous les journaux pour des rumeurs dont elle était victime. Et lui, avec un meurtre sur les bras, s’en sortait finalement plutôt pas mal. Pas de première page de couverture de magazines à scandales. Rien. “Quel aplomb ? Ce qu’il a fait a été complètement oublié, il n’a même plus de journalistes devant sa porte l’empêchant de sortir. Et puis tu sais Neelou, une personne normalement constituée aurait été ravagée par un tel acte, et le paierait aujourd’hui au quotidien. Lui, ce qu’il a fait lui passe bien au dessus, il n’a aucun scrupule dans la vie. Et le soir quand il s’endort, il ne cauchemarde pas comme moi, non, il rêve paisiblement. “ La jeune fille le laissa se lover contre elle et lui répondit “Neelou, c’est pas grave, t’en fais pas !”

    La musique. Eileen et Neel étaient ainsi dans leur élément. Et encore plus lorsqu’ils jouaient ensemble, à l’unisson, leurs coeurs unis par des sentiments aux parfums enivrants. Consumant leur passion commune sans la détruire, sans l’anéantir. Les doigts se balladant sur le piano, c’est ainsi que Eileen se sentait bien. Lorsqu’elle se trouvait face à son instrument, chaque chose sur cette Terre reprenait son sens, et elle arrivait à comprendre pourquoi elle était encore là, et pour quelles raisons elle continuait de se battre. Face à son piano, ce n’était plus son cerveau qui prenait le contrôle, mais son corps tout entier. Ses mains parcouraient d’elles-même les touches du clavier, plaquant des accords pour la profondeur, déroulant la mélodie pour l’histoire Mais elle ne les dirigeaient pas. Tout partait et revenait, comme une vieille habitude. Mais à chaque fois, quelque chose changeait. Oui, le même morceau pouvait être joué des millions de fois, pourtant, il prenait sans cesse une teinte différente. Un hymne singulier. Une histoire propre. Et c’est pour cela que la musique était tant appréciée. Parce qu’elle passait les siècles sans encombre, et que c’était une des seules chose qui demeurait populaire à travers le temps. Les époques. Les générations. Un bien être profond, une sensation de ne plus être soi mais d’être le coeur de la musique. Le centre de la vie. L’héroïne du cours de l’histoire. Et on peut à chaque instant décider de faire une pause, ou d’accélérer. On a même le privilège de pouvoir mettre fin à tout ceci. De tout oublier, de tout foutre aux oubliettes et de repartir ailleurs. La musique, la musique et ses sensations désarmantes. Lorsque Neel prit la guitare et enchaîna quelques solos rapides de guitare, Eileen ferma les yeux afin de mieux savourer cet instant. Il jouait merveilleusement bien. La jeune fille avait elle aussi essayé de se mettre à la guitare, quelques années auparavant, elle avait cependant bien vite déchanté en voyant l’état de ses doigts après une heure à gratter les cordes. Elle se souvenait avoir souffert un petit bout de temps ensuite, face à son piano, devant l’incapacité de ses doigts à effleurer les touches sans sentir une quelconque douleur. Non, la guitare n’était pas faite pour elle. Par contre, Neel lui, avait un énorme talent pour cet instrument. Ainsi que pour le piano. En fait, le jeune homme était tout simplement mélomane. Et ensemble, ils apprenaient à bénir celle-ci. Une forme d’authenticité dans ce monde stressant, presque infernale. “Tu joues toujours aussi bien, depuis la dernière fois !” murmura-t-elle du bout des lèvres, les yeux encore fermés. Puis elle ajouta, un sourire aux lèvres de petite fille voulant jouer : “Enfin, ce que je veux dire, c’est que c’est pas mal, pour un petit musicien...” Elle ouvrit enfin les yeux, bien obligée de revenir à la réalité. Elle se posa sur le tabouret noir du piano. A Londres, tous les groupes venaient répéter ici, chez ADI Studios. Les instruments étaient d’une qualité remarquable et le matériel aussi. Puis il y avait bien des salles, pour tous les groupes et plus encore, en somme. La jeune fille n’avait pas remis les pieds ici depuis la descente aux enfers du groupe, mis à part avec Neel. Et à chaque fois qu’elle se trouvait là, elle était prise d’une nostalgie pas du tout désagréable. Elle repensait à Leeroy, sur son tabouret, se déchaînant, et elle se disait que finalement, ça n’avait peut-être duré que trois ans et demi, mais il y avait eu durant ces quelques années que des bons moments, des rires et de la musique. Avant la mort de son ami, bien entendu. Leen agita ses doigts, machinalement, se mit face à son piano, et en se cambrant légèrement, elle plaqua son premier accord. Envoûtant. Cette sensation de se fondre dans l’instrument et d’être toute petite par rapport à lui. Elle fit un sourire à Neel, et lui répondit tout en débutant une mélodie “Hmmm. Je sais pas trop finalement. Aide moi à choisir, petit musicien.” Et elle se mit à rire à gorge déployée. Un de leurs langages favoris lorsqu’ils étaient ensemble.
Revenir en haut Aller en bas
http://EAT-THE-MISTAKES.skyrock.com
Contenu sponsorisé





Par ici les bananes ! [Eileen] Empty
MessageSujet: Re: Par ici les bananes ! [Eileen]   Par ici les bananes ! [Eileen] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Par ici les bananes ! [Eileen]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
NO MORE SPARKLES ♦ You can't always get what you want. :: HI, LONDON. :: Brixton. :: Le Marché-
Sauter vers: