Let's get the party started.

Aidan Martin. Voilà c’était fait. On lui avait déconseillé de s’en approcher, pourquoi ? Parce qu’il avait tué Leeroy ? Et alors ? Il avait un différent avec lui, donc c’était bien normal dans ce cas, tandis que l’Ecossais ne lui avait, lui, rien fait. Du moins pour le moment… Sa petite taille faisait qu’il bousculait toujours les gens, il avait appris à s’en faire une arme, plutôt que de psychoter dessus, et se faire marcher sur les pieds. Dans ce cas-ci ce n’était pas volontaire bien au contraire, il n’avait juste pas fait attention, mais ça Aidan ne le savait pas, et la réaction du guitariste des Blue Lemons ne se fit pas attendre. Elle était même vexante sa réplique… A l’ordinaire, Neel aurait continué sans se soucier de ce qu’il avait entendu, mais là, un peu à bout de nerfs, devant supporter la pression de l’absence de son bassiste et meilleur ami, il devait en plus composer avec des phrases désobligeantes. Répliquant sans trop attendre, malgré le regard d’Aidan qui ne voulait pas envenimer les choses selon ce qu’il laissait dégager, Neel n’allait certainement pas se faire un ami de plus… « Chacun son pêché Martin. Tu es un meurtrier, je suis un alcoolique. Maintenant dégage. » Et comme pour en rajouter, l’impulsif Lincoln lui remit un coup d’épaule, cherchant à provoquer, ou tout simplement à évacuer la pression. Mais selon lui, Aidan n’allait pas l’entendre de cette oreille. Tant mieux, s’il fallait le cogner, il le cognerait. Pas sur qu’il l’emporte, mais Neel n’avait peur de personne, qu’ils aient un passé peu glorieux ou non. Tout se bousculait dans la tête de Neel, il était piégé par un mal de tête, l’alcool qui lui montait à la tête, et ses réactions à chaud, il se foutait des emmerdes qu’il s’attirait, de toute manière la soirée était trop morne. Dans un élan de folie, il se retourna et ajouta : « Qu’est ce que tu fous là au fait ? Tu cherches une nouvelle victime? Suis-je bête, tu préfères sans doute assister à notre concert... »D'un sourire hypocrite, il acheva sa phrase, continuant sa route. Chieur né, il ouvrait les hostilités.

C'était à ce moment précis de la soirée que les choses pour Athenaïs commençaient à devenir amusantes. Le grand rire dans lequel elle était partie en voyant Liam se faire humilier lui avait enfin ôté son stress ridicule qu'elle ne connaissait pourtant pas avant. Comment, pourquoi, aucune idée, mais elle se sentait parfaitement bien maintenant. D'un côté, c'était peut être parce qu'elle avait enfin réeussi à stopper, du moins pour quelques instants, le climat de tension qui reignait dans l'air dès que Holly et Neel étaient à côté, juste en détournant l'attention de sa meilleure amie et de deux, parce que justement Holly, la personne qui la comprenait le mieux au monde et de loin, était enfin là. Et de ce fait, elle n'avait plus à avoir peur de quoi que ce soit. Elle avait encore le sourire aux lèvres et l'air rieur dans les yeux quand Holly l'attrapa avec fermeté par le bras pour l'entrainer dans un autre coin de la salle, loin derrière la masse de gens. Athenaïs ne protesta pas et partit même de bon coeur, heureuse de faire enfin quelque chose pour mettre un peu d'action. C'était une des choses qu'elle aimait le plus chez sa meilleure amie, son esprit d'aventure, sa façon de se lancer toujours dans l'inconnu. Athe avait parfois encore un peu de mal avec ça mais elle apprenait beaucoup à côté de Holly. Tout comme elle-même enseignait bien souvent certaines choses de la vie à sa frivole d'amie... Prise d'un très léger remord tout de même, Athenaïs tourna la tête en se rappellant avoir laissé Neel et Norah seuls. Mais tout deux avaient disparu. Pas plus inquiète que ça (pourquoi l'être ? Ils n'avaient rien à craindre dans cette soirée, car pour une fois, ILS étaient les stars et les autres, les mal-aimés.) elle laissa tomber et tourna la tête avec un grand sourire vers Holly tombant dans les bras de Julst, cette fan incontestée de FF à qui Athenaïs n'avait encore jamais vraiment parlé. Il n'était toutefois jamais trop tard pour les bonnes choses. Elle lui tendit la main avec chaleur.
« Julst, c'est ça ? Enchantée moi c'est Athenaïs. Bravo, vraiment bravo pour le spectacle de tout à l'heure, c'était... sensationnel ! Tu as mon respect éternel, au moins ! » elle éclata d'un nouvel éclat de rire en coeur avec la jeune femme. Elle remarqua cependant qu'un seul rire s'était joint au sien : celui de Holly, qu'elle connaissait tant, manquait à l'appel. Elle se tourna donc vers son amie, qui arborait cet air absent qui lui prenait souvent lorsqu'elle se perdait dans ses pensées. Il avait d'ailleurs tendance à revenir de plus en plus souvent, ces derniers temps. Mais Athe refusa de s'en inquiéter et elle fit simplement quelques mouvements de la main devant les yeux vides d'expression de Holly, comme pour l'éveiller. « Holly, tu es là ? »
Celle-ci sembla enfin emmerger. Athe vit aussitôt qu'elle tentait de lui cacher qu'elle n'allait pas si bien que ça mais elle ne fit aucune remarque. Ca n'était tout simplement pas son genre. Elle entendit son amie lui demander si elle avait vu Daniel, son petit ami et bassiste des Fun Factory. A bien y réfléchir, Athenaïs se demandait également où il était passé. Ca n'était pas vraiment le genre de Dan d'abandonner tout le monde à la dernière minute, et certainement pas son groupe composé à moitié de sa petite amie et de son meilleur ami. Mais il ne fallait pas céder aux mauvaises idées, il pouvait simplement être en retard. Toutefois il fallait qu'elle rassure son amie, alors elle secoua gentiment la tête mais dit avec beaucoup de douceur, une main sur son bras.
« Non, je ne l'ai pas vu... Mais je suis sûre qu'il est en chemin, si ce n'est déja là, perdu dans cette espèce d'immense foule » dit elle dans un petit sourire amusé, jetant un regard sur la foule qui était effectivement amassée là. « Tu veux qu'on aille jeter un coup d'oeil dans les coulisses, au cas où il serait en train de se préparer ? »

Carmen n'eut pas le temps de saisir ce qu'il se passait que son bras fut saisi vers l'arrière, et elle se retrouva nez-à-nez avec la pianiste des Maniacs : Eileen Laurens. Jamais elle n'avait eu l'occasion de se trouver si proche de ce visage angélique, et étrangement elle n'avait pas encore entrevu la possibilité que cela lui manque. La jolie rousse lui parla alors d'une voix anxieuse. « J'suis pas là pour chercher la merde. D'ailleurs, si Noah me trouve là à te parler, c'est moi qui serais dans une profonde merde. Tellement profonde que j'risque de mettre un temps fou pour m'en sortir. Faut éviter l'embrouille ce soir. A tout prix. Autant pour vous que pour nous. On fait quoi ? Hein ? Parce que si Aidan ou Liam ne fait, ne serait-ce qu'un seul pas de travers, tout est fichu. » Cette déclaration de fit qu'ajouter à l'angoisse de Carmen à propos des dérives possibles. Son visage s'empourpra. Entendre Eileen la tenir responsable d'Aidan ne faisait qu'ajouter au comique de la situation. Elle se fit une reflexion : était-elle la mère de son petit ami, pour que lui demande toujours d'y faire attention? C'était à se le demander. Bien entendu, elle n'en fit pas part à Eileen, parce qu'elle partageait son opinion : éviter la casse. Alors, la jeune femme répondit, mi-figue mi-raisin : « Ne t'inquiète pas, je vais essayer de ne pas faire trop de vagues... Ce n'est pas le bon jour après tout. D'ailleurs, hmm, Eileen, je voulais te dire tous les regrets que j'avais. J'aurais voulu que cela ne se passe pas comme ça, je veux dire, enfin... » Ce qu'elle avait dit était ridicule, Carmen en était consciente. Mais les mots étaient sortis tous seuls, elle éprouvait un profond désir de se faire pardonner. Elle regarda son interlocutrice avec un air gêné, comprenant que ce n'était ni l'endroit ni le moment pour faire ça.
La jeune Carmen tourna ses yeux vers Aidan, planté seul. Il paraissait regarder Liam et Reid danser, mais il était évident qu'il avait la tête ailleurs. « Mais essaie de surveiller Noah, que ça ne pète pas... » Carmen se tourna de nouveau, et vit Aidan lancer un regard dédaigneux à Neel, leader des Fun Factory. Le groupe de la soirée. La jeune femme espérait que rien ne se passerait pendant qu'elle parlait avec Eileen. Elle avait pourtant fait promettre à Aidan, mais si le meneur du groupe rival venait chercher l'embrouille... « Ca va pas le faire. » [i]Termina-t-elle. L'entrevue était finie, elles s'étaient dit ce qu'il fallait se dire. « Eileen, je crois qu'on ferait mieux de retourner chacune de notre côté, je m'attends au pire d'une seconde à l'autre! » Lança-t-elle, essayant de sourire pour 'égayer' la situation. Ainsi, elles se séparèrent, en croisant les doigts pour que Noah n'ait rien vu et surtout, pour qu'il n'ait rien compris de travers.
Carmen alla retrouver son petit ami, mais ne dit rien, guettant tantôt Liam, tantôt Eileen du regard.

Je me suis permise de répondre, en espérant que ça ne te dérange pas Eileen


« Je regrette Céleste, mais c'est une mauvaise idée. Tu ne devrais pas y aller. »
A ce moment précis, je désire à tout prix savoir ce qu'il note sur sa feuille, mais je sais que c'est impossible. Allongée sur le divan alors que mon psychologue se trouve dos à moi, j'en veux éperdument à Freud d'avoir inventer une telle disposition, qui m'empêche alors de nourrir ma curiosité. A vrai dire, petite, de nombreuses fois je ne pus m'empêcher de me retourner pour jeter un regard, mais je n'ai pourtant jamais pu déchiffrer l'écriture illisible de mon psychologue -depuis ce jour, je ne prends même plus la peine d'essayer-.
Telle une adolescente contrariée de ne pas pouvoir assister à une soirée, je lève les yeux au ciel et souffle bruyamment afin que Stephen entende mon désaccord avec son avis. Je n'ose pourtant pas lever le ton, ayant bien trop de respect pour cet homme qui, depuis mon enfance, s'occupe de moi et m'aider à mieux vivre avec mon trouble un peu plus chaque jour. La mine de son stylo plume contre la feuille se fait alors entendre et a le don de m'exaspérer davantage. Ne pouvant tenir une seconde de plus, je me redresse, pose mes mains sur l'accoudoir et regarde Stephen, qui ne semble pas prêter attention que je suis face à lui -chose interdite lors d'une séance selon Freud-.
« Mais je veux y aller. Je croyais que c'était bon pour moi de sortir? »
« Quand je disais sortir, je sous-entendais voir des personnes que tu apprécies, et non pas voir des vautours, et même Aidan Martin. Et puis tu sais très bien que je veux que tu évites les membres des Maniacs pour le moment, qui te rappelleront inévitablement Leeroy. »
« C'que tu comprends pas Stephen, c'est que j'y suis constamment confrontée. Que je sorte ou non, il y a toujours la télévision ou les magazines qui me ramènent à la réalité. »
« Ne les regarde pas. »
« Mais je m'ennuie moi! Et puis il y a pas que ça. Tout me rappelle Leeroy, c'est insoutenable. Je rentre dans notre chambre, et j'ai toujours cet espoir qu'il m'attende dans notre lit. Il y a encore ces affaires éparpillés par terre, j'ose pas les toucher. Tout ce que je te demande Stephen, c'est de me laisser écouter Fun Factory, que je ris un peu de leur niveau médiocre comparé aux Maniacs. »
Il se racle la gorge et cela signifie chez lui qu'il est contre mais qu'il n'a, de toute façon, pas le choix d'accepter, me connaissant sur le bout des doigts. Le fait est qu'il sait aussi que je m'en moque éperdument de Fun Factory, et que ma seule préoccupation est de voir Aidan. Putain de salaud qui a brisé ma vie et que j'ai pas vu depuis ce jour. Il le sait, je sais qu'il le sait, mais nous n'en parlons pas. Nous n'en avons pas besoin. Ce soir sera un grand soir.

Je ne sais pas quelle heure est-il lorsque j'arrive à l'entrée du Selling's Hall, mais je sais qu'il ne me suffit de quelques minutes pour me sentir oppresser et d'être envahie d'un sentiment de solitude profond. Les journalistes, les fans et les vigiles me dévisagent: de la fille qu'on envie terriblement parce qu'elle est la fiancée de Leeroy, je suis passée à la fille qui inspire la pitié, sentiment assez désagréable et difficile à encaisser. Et l'envie de crier me prend, l'envie de les frapper pour qu'ils souffrent eux aussi m'envahit, et alors que je suis sur le point de le faire, j'ai cette image de Leeroy dans ma tête, me souriant pour effacer ma haine et mes peurs, et me disant d'une voix douce mais tout pourtant autoritaire. « Calme-toi. Faire un scandale ne mènera à rien. »
Je m'arrête alors quelques instants, les poings si serrés que mes phalanges en deviennent blanches et que mes ongles pénètrent ma peau: d'une part, la voix de Leeroy m'apaise mais d'autre part elle ne fait qu'enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie, elle ne fait que me rappeler davantage qu'il est partit pour toujours, sans qu'on ait pu se dire Adieu. Je souffle profondément et entre dans le Seling's hall.
Je ne saurais estimer combien de personnes sont ici, mais il est évident qu'ils sont bien trop, rendant alors l'atmosphère de la pièce infecte et étouffante. Que ces personnes sont laides, à rire bien trop fort ou à boire bien trop, juste pour se faire remarquer et espérer être dans le prochain magazine people. Que le monde est peuplé de personnes ignobles et monstrueuses. Je balaye la salle du regard et il ne me suffit que de quelques minutes pour remarquer qu'Aidan est là, en train d'entrer en conflit avec un des membres de Fun Factory. Je souris, je jubile, je trouve le spectacle remarquable. Allez, petit Neel, frappe le meurtrier. Allez, petit Neel, achève-le. Allez, Neel, fais en sorte que justice soit faite.

Des bulles et des bulles. De champagne, évidement. Eileen venait de s'octroyer un petit moment privé avec Carmen, essayant ainsi d'apaiser les choses. Elle ne souhaitait pas que la soirée des Fun Factory soit réduite à une bataille des clans. Elle les appréciait peu, certes, mais avait tout de même eu une éducation qui ne lui permettait pas de tels scandales. Le respect d'autrui. C'est ce que ses parents lui avaient répété au long de toute son enfance, de son adolescence. Et même encore maintenant. Sacrés parents. En parlant des Fun Factory, la soirée avançait et ils n'étaient toujours pas montés sur scène. Étrange. Que foutaient-ils ? La belle serrait la mâchoire pour ne pas sourire à l'idée qu'ils aient eu un problème. Ce n'était pas bien, et ses parents lui auraient fait la morale. Puis elle n'était pas du genre à rire du malheur des autres. Contrairement à certains. Elle se devait de rester calme coûte que coûte, de ne pas être la responsable d'une quelconque embrouille. D'ailleurs, il était temps qu'elle s'éloigne des Blue Lemons afin que Noah ne la remarque pas avec eux. Ce qu'il prendrait certainement pour un conflit. Elle s'éloigna donc d'un pas décidé. Presque trop décidé. Tout était trop décidé chez elle. Elle suivait toujours tout avec certitude, sans se demander si elle avait tort ou raison. Parce que depuis la mort de Leeroy, l'incertitude et le doute n'avaient leur place nulle part. Elle se devait de vivre et de faire vivre, de se donner et de donner. Dans tout et n'importe quoi. Dans n'importe quoi et tout. Monotone. La vie n'était finalement que quelque chose de monotone, lassant, presque commun. Presque. Et puis merde, où était encore passé Noah ? Il l'énervait passablement ces derniers temps, à toujours disparaître au moment où elle avait le plus besoin de lui. Elle le chercha un peu partout. Sans succès. Et puis de toute façon, le succès ne lui souriait plus depuis quelque temps. Eileen commençait lentement mais sûrement à s'énerver, à trouver quelque chose à critiquer à chaque regard dans une direction. Il était mort, Leeroy était mort. Alors que faisait-elle ici, à assister à la soirée de promotion du groupe qui se servait du la descente aux enfers du sien pour monter en puissance ? Elle n'avait rien à faire ici. Rien à donner aux journalistes. Rien à envier à ces pseudo-musiciens.

L'alcool. Un retour aux bulles. Retour aux sources. C'était la seule chose qui lui donnait envie de rester. La seule chose qui lui permettait de ne pas hurler à souhait devant tout le monde, de ne pas sombrer dans un état de colère inhumain. Parce que tout l'énervait. Tout la saoulait. Tout ici lui donnait la nausée. Surtout l'alcool. Elle enfilait les coupes de champagne, et bien que ce ne soit qu'un alcool peu fort, Eileen succombait peu à peu à l'effervescence de ses bulles démoniaques. Un verre. Eileen ne jurait plus que par ce mot. Elle devait boire. Boire pour oublier, c'est bien connu. Elle attrapa un verre qu'elle but d'une traite. Sans réfléchir. Aucune réflexion n'était demandée pour accomplir ce genre de prouesses. Prouesses inutiles, éphémères et sans intérêts, je vous l'accorde. « Oups... Je suis désolée, je vous ai pris pour une serveuse. Mais j'aurais dû vous regarder plus tôt, vous n'avez réellement pas l'allure de l'une d'entre elles. Venez, j'vais vous chercher un autre verre. » Gné. Elle avait bu le verre d'une invitée. Elle se trouvait légèrement conne, là tout de suite. Mais son interlocutrice n'avait pas l'air méchante. Bien heureusement. Elle l'entraîna donc avec elle à la recherche d'une serveuse. Elle n'était plus sûre de rien et la soirée prenait des allures floues et folles. Elle savait juste que si Noah la trouvait ici, dans cet état, elle recevrait certainement une bonne soufflée. Youpi, se disait-elle.

Carmen s'était éloignée de son petit ami, de Liam, de tout ce qui la rappelait à la réalité. Entraînée par Eileen, comme une pause dans sa soirée. Elle se dirigea vers Aidan, puis finalement bifurqua vers le buffet. Alcool, besoin d'alcool, pour réveiller enfin la Carmen qui aimait faire la fête, au détriment de celle qui se préoccupait de l'image qu'elle donnait. Peu lui importait alors le scandale qu'elle aurait pu faire, peu lui importaient les insanités qu'elle pourrait déblatérer, elle se moquait même de ce que diraient ses proches de son comportement.
Pour l'instant, ce qui comptait, s'était s'évader ne serait-ce qu'un peu. Alors, elle attrapa un verre de champagne sur la table nappée de blanc, qu'elle avala d'une gorgée. Un autre. Se saoûler au champagne, le comble du luxe. Peu à peu, une certaine joie s'emparait d'elle. Si Carmen avait été lucide, elle n'aurait probablement pas bu encore un verre, et puis un autre, et encore un autre. Les formes, autour d'elle, se troublaient peu à peu, mais elle pouvait encore distinguer nue rousse, en train de se livrer au même jeu dangereux qu'elle. C'était Eileen, bien sûr.
Elles étaient dans la même situation, au coeur de ce champ de bataille.
Elle la vit s'approcher, avec une autre fille qu'elle ne connaissait que vaguement, une mondaine, traînant dans toutes les soirées. Si le beau monde y était, cette fille là s'y trouvait aussi. « Eileen, bonsoir. » lança-t-elle ravie. A l'autre, elle lança un bref regard. « Lou. » Ah, ce n'était pas son prénom? Tant pis. De toute façon, elle ne la connaissait pas. Eileen n'avait pas l'air totalement fraîche non plus, ce n'était pas étonnant, à la vue des flûtes de champagne qu'elle s'était sifflé.

Carmen les laissa continuer leur route, et elle-même continua de boire. « Encore une coupe. » se promettait-elle, en vain. Les Fun Factory n'avaient toujours pas commencé à jouer, perosnne n'était encore une la scène. Une scène vide, pour une 'rock star', ça fait toujours un drôle d'effet. Et lorsque l'on a un nombre certain de grammes d'alcool dans le sang, un podium est l'endroit parfait pour... se ridiculiser.

« Alors, uhm, bonsoir à tous. Je m'appelle Carmen. J'ai ving-deux ans. » Elle rit doucement. « Mon mec, il a tué celui de la fille, là-bas. Ouais. Et je m'en fous, je reste avec lui. Qui voudrait de moi, de toute façon ? Qui voudrait se faire une fille qui a osé rester avec un tueur ? Hein ? » Son regard se posa sur la foule. Elle resta là, plantée derrière son microphone, et elle aperçut Liam. « Ah si, y'a peut-être quelqu'un ... » Ta gueule, Carmen ! La ferme !
Apparemment, sa conscience suffit à la faire taire. Elle reposa le mirco sur son pied, et s'assit sur le bord de la scène, fixant alternativement le beau brun et Aidan.

Calypso avait finit assez tard avec l'assistante. Celle-ci l'avait gardé pendant longtemps, et lui avait dit de ne pas oublier de rapporter certaines choses au studio photos. Alors il fallait dire que Calypso n'avait pas vraiment en tête la soirée des Fun Factory. Alors qu'elle rentrait chez elle, et s'allongea sur son canapé, elle eut un flash, et *SBAM* .

- MERDE!

Après cela, elle se souvenait de la soirée. Elle regarda l'heure, elle était en retard. Elle se dépêcha, passa sous la douche et tout le reste. Elle enfila ses hauts talons et partit rapidement, n'oubliant pas sa pochette.

Arrivée au Seling's Hall, elle se dépêcha, entra malgré tout le monde qui peuplait l'entrée pour essayer d'entrer. Quand elle fut enfin tranquille, pas de bousculade ou autre, elle entra et se mit vers un coin tout en prenant une flûte de champagne. Elle porta une robe noire simple, avec ses talons noirs cloutée et sa pochette rouge, bref tenue simple mais dans l'esprit rock, ce qui fallait quoi. Alors qu'elle regardait ce qu'il se passa, elle vit la pression qui pesait sur la soirée. Elle avait un pressentiment que ça se passait mal. Elle vit sur la scène, Carmen Westfall des Blue Lemons, bourrée en train de raconter sa vie. C'était ridicule, il fallait dire. Elle tourna son regard et vit Neel avec Aidan en train de se lançait de mauvais regards.

Elle savait que cette soirée pouvait rapidement tourner mal. Elle ne vit aucune autres personnes des FF. Où était les filles ? Et puis Daniel ? Il n'y avait que Neel tout seul.

Calypso décida de s'informer, et puis valait mieux éloigner Aidan et Neel sinon... Elle partit vers Neel, tout en attrapant une autre flûte de champagne. Elle avait déjà terminée la première qu'elle commençait la deuxième.

- Neel!

Elle fit une légère pression sur son bras, il se tourna légèrement vers elle, mais ne perdant pas Aidan du regard.

- Où sont les autres ?

Il l'a regarda comme irritait par la question. Elle était peut-être seulement stagiaire, mais elle les connaissaient tout de même bien, comme elle trainait souvent derrière eux.

Cette présence commençait à devenir dérangeante. Athenaïs n'avait jamais trop aimé les journalistes qui ne lui apportaient aucune confiance, au contraire d'Holly qui était naturellement douée pour la communication et tout ce genre de choses. La plupart du temps elle laissait donc les autres parler, elle considérait que son boulot n'était pas celui d'attaché de presse. Et ce soir, c'était un peu ce shéma là : des photographes un peu trop curieux, Holly et Athenaïs. Cependant il y avait une légère divergeance de situation : Holly n'était pas vraiment là. C'était plutôt compréhensible au fond, avec le manque de plus en plus cruel de Daniel, mais sans le charisme rassurant de sa meilleure amie, Athe n'avait pas le courage de gérer la situation. Elle restait donc là, à tenter de remotiver sa meilleure amie tandis que les journalistes se faisaient, de minute en minute, plus pressants.

Par bonheur, ce fut Holly qui réagit réellement la première et qui les entraina, elle et Julst, bien à l'abris des regards dans les coulisses aménagés pour l'évenements. L'ambiance y était radicalement différente. La chaleur, le bruit, la tension, tout était retombé d'un coup pour laisser place au calme angoissant des coulisses. Les trois jeunes femmes passèrent la porte de la loge des FF. C'était un soulagement pour la jeune Olivers de retrouver cet environnement familier, son sac dans un coin, ses vêtements posés sur une chaise, un peu négligemment. Mais l'attitude si désemparée d'Holly l'inquiétait toujours. Elle se tourna vivement vers sa meilleure amie et vit tout de suite, à son regard troublé, ses joues rouges, que les choses empiraient. Elle la connaissait, une grande angoissée, et cette soirée n'était pas pour arranger les choses. Athenaïs s'approcha avec douceur de sa meilleure amie et l'entoura de ses bras, afin de lui apporter un peu de réconfort. Il y avait pourtant de quoi s'inquiéter, avec le début du concert approchant..

Soudain les bras d'Athe lachèrent le cou de Holly, elle se recula précipitamment pour croiser le regard de son amie. Toutes deux avaient entendu la même chose, et pourtant cela semblait iréel : les notes d'une guitare. Puissantes, mesurées, rythmées, elles avaient résonné avec puissance dans toute la loge. Plus rien n'était compréhensible : Pourquoi Neel jouait-il ? Depuis à peine quelques minutes qu'elles avaient quitté la salle, tout semblait s'accélérer et prendre un tournant plus.. qu'imprévu. Athenaïs savait pourtant qu'il fallait agir vite, mais son imcompréhension la bloqua sur place, les bras ballant, le regard affollé. Il y eut cependant comme un déclic quand elle vit son amie sortir en courant pour rejoindre la scène. Agissant dans l'urgence, elle attrapa à la volée ses baguettes et fonça elle aussi en avant. Arrivée face aux projecteurs, elle n'eut que le temps de se jeter derrière sa batterie, encore en tenue de soirée. Loin derrière Neel et Holly, elle n'arrivait pas à voir les regards significatifs qu'ils devaient s'échanger, mais rien que par le fait qu'elle soit là, à frapper sa batterie dans un rythme un peu aléatoire, elle comprenait que la soirée commençait finalement par tourner mal.

(absolument ridicule, pardonnez moi --')

Carmen se sentait bien, seule sur l'estrade. Elle ne sentait même pas les regards apitoyés du reste des gens, de tout ce public, qui avait assisté à son ridicule petit numéro. Non, elle n'avait même pas honte de s'être comportée comme elle l'avait fait, ou comme l'alcool l'avait fait pour elle.
Bientôt, une voix grave vint la déloger : elle ne reconnut ni Liam ni Aidan, et ne broncha pas. Tout ce qu'elle voulait, c'était être tranquille, mais celui que venait la déranger – qui n'était autre que Neel Lincoln – ne paraissait pas le comprendre. Il revint en effet à la charge et finit par faire déguerpir la jeune femme, ivre morte.
Une fois qu'elle fut sur ses deux pieds, elle jeta un regard furtif sur la foule. En son milieu, se dégageait une silhouette qu'elle avait mille fois parcourue des yeux : Aidan se glissait en silence vers la sortie, sans même un coup d'oeil en sa direction. Carmen eut un élan de remords : quelle idée avait-elle eu de lui dire ça, tout de même. Ses joues, déjà rougies par l'abus de champagne, s'empourprèrent encore un peu pour finir écarlates. Elle s'en voulait profondément, et aurait voulu qu'il n'apprenne pas cela, et surtout pas de cette manière. Même à travers l'ivresse, la jeune femme savait encore distinguer ce qu'elle aurait dû faire ou ne pas faire : ses paroles entraient clairement dans la seconde catégorie.

Dépitée, la belle alla s'installer sur une des chaises longeant les murs de la salle. Elle continuait de regarder la foule qui se pressait pour écouter Neel, seul sur scène. Où était le reste de son groupe? Pas très professionnel, quand même. Un soupir se dégagea de sa poitrine, et, saisissant au vol une serveuse, Carmen lui prit un nouveau verre de champagne. La soirée avait tellement bien commencé, pourquoi ne pas la gâter un peu plus ? Un rictus triste parcourut ses lèvres. Elle but une gorgée de champagne, avec laquelle elle manqua de s'étouffer lorsqu'elle vit qui s'approchait d'elle. C'était Liam, bien sûr. Lui aussi devait lui en vouloir, inévitablement. Il allait peut-être lui hurler dessus. Peut-être que non. S'il le faisait, tout le monde devinerait que c'était de lui qu'elle avait parlé. Si il ne faisait rien, alors ils laisseraient les journalistes dans l'ignorance. « Salut. lança-t-elle d'une voix neutre. La jeune femme eut envie de continuer de parler, mais ne sût pas réellement que dire. Attendre que Liam parle serait, incontestablement, le mieux.

Tout allait bien, peut-être un peu trop d'ailleurs. Reid lui avait fait oublier qu'à quelques mètres d'eux, Aidan et Carmen s'embrassaient à tout va. Plongé dans le regard détaillé au crayon noir, Liam laissait doucement son corps se faire plus présent contre celui de sa manager, leurs sourires n'avaient rien de très angéliques, loin de là même, ils installaient un petit duel dont ils étaient les concernés. Ses mains glissant de temps à autres un peu plus bas que dans le creux de son dos, il amenait la belle brune contre lui, la serrant l'espace de quelques secondes pour finalement la laisser reprendre le rythme sur lequel ils dansaient. Durant de longues minutes il ne fit que ça et ça aurait très bien pu continuer si Carmen n'était pas montée sur cette scène, prenant alors le micro pour faire entendre sa voix douce mais quelque peu gâchée par l'alcool qui avait pris un peu le dessus sur elle apparemment. Inutile de dire que Liam avait laissé son regard détaillé la jeune femme, il aurait même pu ignorer ce qu'elle disait mais le fait de croiser son regard et que les paroles qu'elle adressa furent à sa propre personne, il se sentit trahi.
Tournant immédiatement ses yeux vers Reid, celle-ci laissa doucement sa main glisser contre sa joue, mais malheureusement pour elle, rien n'aida Liam à oublier ce qu'il venait d'entendre. Écartant doucement la main de Reid, il fit demi-tour, sentant sa manager tenter de le retenir, il avan4a encore, jusqu'à ce que celle-ci lâche prise et laisse le jeune californien s'effacer dans la foule.

Son regard tombait sur tous les visages qu'il croisait, écartant les corps les uns après les autres, il vit les FF monter sur scène, du moins certains membres. Rigolant de rage, il secoua la tête et aperçut plus loin celle qui venait de dépasser une certaine limite. Il bouillonnait, il sentit ses poings se serrer tout seuls tandis qu'il se retrouvait juste devant elle, et qu'elle lui adressa un salut bien trop bref à son goût. Derrière lui, il entendit des murmures, puis des regards, et finalement quelques flashs qui eurent l'effet de l'énerver.

«Putain mais vous avez pas mieux à faire? Photographiez plutôt les enfoirés qui sont sur scène, ça vous fera plus de tune demain en montrant vos clichés à votre patron.» Se retournant vers Carmen, il agrippa brusquement son poignet et l'obligea à se lever, avant de l'entraîner à travers la foule, lui disant à voix haute. «Tu pouvais pas faire comme d'habitude? Te la fermer et rester aux côtés de ton copain?!» S'arrêtant au bas des escaliers, il fixa Carmen dans les yeux, énervé par ce qu'il venait tout juste d'entendre. «D'ailleurs, il est passé où Aidan? Tu l'as laissé seul…? Tu sais qu'on doit garder un œil sur lui surtout dans des moments pareils putain!» Énervé? Certainement, seulement il était bien trop intelligent pour la sermonner sur ce qu'elle venait de faire. Il n'avait pas envie de faire penser à certaines personnes qu'elle avait raison d'avoir dit ce qu'elle avait osé prononcer dans ce micro.

[pourri.]

Carmen, assise sur sa chaise, sentit à peine la main brutale de Liam s'emparer de son poignet endolori. Ils se frayèrent un chemin à travers la foule, et sur leur voie se trouvaient maints visages inconnus, maints rires moqueurs et yeux rieurs. Elle ne sentait presque plus la douleur dans son articulation, tellement son poignet était maintenu avec violence. Alors, la jeune femme pût constater que Liam serrait l'autre poing. Il l'aurait probablement frappée, si elle n'avait pas été Carmen Westfall.

Ils finirent par arriver au bas d'escaliers, et le brun s'y arrêta. Il la questionna avec virulence. « Tu pouvais pas faire comme d'habitude? Te la fermer et rester aux côtés de ton copain?! » Se la fermer... Elle aurait pu, en effet. Mais Carmen en avait assez de la fermer. Elle ne pouvait pas tout garder pour elle éternellement. Ces mots, de la part de Liam, surtout, la blessèrent. Alors, il faisait partie de ces hommes qui pensaient que le mieux était de taire les choses. La jeune femme afficha une mine déçue, et ses cernes ne s'en dinstinguèrent que plus. La voix grave de Liam ne cessait son discours, passant cette fois à une autre forme de reproches. « D'ailleurs, il est passé où Aidan? Tu l'as laissé seul…? Tu sais qu'on doit garder un œil sur lui surtout dans des moments pareils putain! » Elle le regarda longuement, avant de répondre d'une voix où se peignait l'énervement. « Ta gueule, merde! Je suis pas sa mère, à Aidan. Il est grand, c'est plus en gosse, Liam. De toute façon, il s'est cassé. » lâcha-t-elle alors sur un ton distant.
Dans son esprit persistait l'image d'Aidan, quittant la salle. La jeune femme jeta un regard circulaire sur la salle. Elle cherchait à savoir s'ils étaient très observés, et constata satisfaite que plus personne ne les regardait.

Carmen lança un regard dédaigneux à Liam, qui serrait toujours les poings. Les souvenirs de cette matinée passée avec lui remontèrent à la surface, et une folle envie se saisit de tout son corps. Mais elle n'en ferait rien, par respect simplement, et par dignité.

Dans un soudain élan de lucidité, la jeune femme lança :
« Liam, j'ai foiré, voilà. Ca te va? J'en ai tellement marre de tout ça, je me suis laissée aller et j'ai encore foutu la merde. »

La jeune femme laissa échapper un sourire. Le son était trop fort, et dans sa tête lui faisait mal, comme si il y avait un marteau qui tapait de l'intérieur. Elle continuait de fixer Liam, mais ses pensées n'étaient plus qu'à cet atroce mal de crâne.

Il se foutait de lui faire mal ou non, Liam était bien trop énervé et surtout trahi par celle qu'il tenait par la main pour penser à quoique ce soit, si ce n'est de l'engueuler. Que s'était-il passé dans sa tête pour qu'elle se permette de lancer ça, en plus en le regardant? Il espérait une chose, que personne n'ait remarqué que Liam et Carmen s'étaient regardé, et encore moins Aidan au final. En quelques mots, Carmen avait réussi à bousiller quelque chose en Liam, il se demandait vraiment si elle ne se foutait pas de lui…
Son baiser dans le parc lui avait pourtant donné une preuve de ce qu'elle éprouvait pour lui, elle ne l'avait pas fait pour le faire, elle l'avait fait parce qu'elle en avait envie, non? Il ne pensait pas que Carmen soit capable de se foutre de lui, ou soit elle jouait très bien son rôle. Lorsqu'ils furent arrêtés, Liam put enfin entamer la discussion, certes pas sur le sujet qu'il aurait désiré étalé, mais au moins il avait pu reprocher quelque chose à Carmen, en lui montrant bien qu'il était énervé, et certainement qu'elle savait par rapport à quoi. Seulement elle n'avait pas l'air de vouloir se montrer désolée, bien au contraire. «Ta gueule, merde! Je suis pas sa mère, à Aidan. Il est grand, c'est plus en gosse, Liam. De toute façon, il s'est cassé.»

Son regard perça aussitôt celui de Carmen, mais celle-ci porta de l'importance à ce qu'il se passait autour d'eux. Les poings serrés, il l'écouta, il se mit lui aussi à sourire, se mettant même à rire tout haussant les sourcils, comme étonné. «Foiré? Si c'était que ça, je serais pas comme ça. T'as fait bien pire putain, tu t'en rends pas compte on dirait. Tu te rends compte de rien, t'as toujours besoin de quelqu'un pour te faire remarquer que t'as encore merdé.» Passant à coté d'elle tout en la bousculant d'un coup d'épaule, il ajouta. «Je me casse… Aidan doit sûrement se poser des questions, maintenant. J'te félicite.»

Montant les marches des escaliers, il regarda la foule, regardant même la scène avec certains membres des FF. Soirée de merde, le pire dans tout ça, c'est que c'était Carmen qui lui l'avait pourrie. Et le pire, c'est qu'il avait beau la haïr après ça, il aurait préféré allez s'excuser pour sa réaction… Seulement, il serait Liam ce soir, le meilleur ami d'Aidan et non pas le mec qui court après Carmen Westfall. De toute façon il avait beau faire des efforts, celle qu'il aimait avait le don de les réduire à néant, en merdant.