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 i like going nowhere - Céleste

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Aidan Martin

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MessageSujet: i like going nowhere - Céleste   i like going nowhere - Céleste Icon_minitimeLun 12 Oct - 20:26

    Après cette soirée désastreuse, je m’étais cloîtré chez moi et m’étais prostré devant la télévision, les jambes tendues et les pieds posés sur la table basse qui me faisait face. Des pensées ennuyeuses n’avaient cessées de m’assaillir. Comme d’habitude j’étais rongé par les remords, comme d’habitude je me rassurais légèrement en me disant que, même si j’étais le seul à le savoir et à le croire, cet événement n’avait pas le moins du monde été mon intention. Je m’étais finalement endormi, difficilement, avec une migraine atroce. Lorsque je m’étais éveillé, il était aux environs de 11h ce matin, et le soleil filtrait à travers les stores tirés de mes fenêtres, me forçant à plisser les yeux en une grimace exprimant tout mes maux. Je n’avais ingurgité presque aucun alcool hier soir, soucieux d’être en pleine possession de mes moyens lors du concert des Fun Factory – que je n’avais même pas regardé, cela dit. De ce fait, je me souvenais de cette soirée dans les moindres détails. Premièrement, les étreintes tranquilles et insouciantes de Carmen, les regards peu amènes de Noah, puis ensuite, mon altercation futile avec Neel Lincoln, suivie de près par ma brève rencontre avec Céleste, et les derniers mots, durs, incrustés dans ma mémoire, que ma petite amie avait prononcés en étant ivre. Des mots que je n’aurais sans doute jamais entendus sans que les tord-boyaux qu’elle avait ingurgités ne lui aient déliés la langue. Je me demandais encore de qui il s’agissait, lorsqu’elle avait en quelque sorte désigné une personne capable de l’aimer malgré tout, malgré le fait qu’elle soit restée avec moi après mes incartades. Avait-elle une histoire amoureuse en développement ? Me cachait-elle des choses ? Ressentait-elle des sentiments pour un autre ? J’étais partagé entre l’envie d’obtenir des réponses et celle d’être simplement en paix avec moi-même. Je rêvais, jamais plus je ne le serais.
    Après un soupir, je tentais de me remémorer le visage de cette fille, la fiancée de Leeroy. Je dois avouer qu’à aucun moment lorsque l’on se battait je n’avais pensé à ses proches. Ils étaient comme inexistants pour moi, j’avais totalement détaché de mon esprit le fait que des gens puissent tenir à lui autant que d’autres tenaient à moi. Je passais une main sur mon visage, comment avais-je pu croire une seconde qu’elle aurait été d’accord pour avoir une conversation cordiale avec moi ? Je ne savais même pas si j’étais encore capable de tenir une conversation sans stupidement me mettre à hurler, et il me semblait que j’avais toutes les raisons de croire qu’elle m’aurait sauté au visage pour me faire souffrir autant qu’elle-même souffrait ces dernières semaines. Cependant, je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer qu’entre cette fille et moi, il y avait une issue. Lors du vivant de Leeroy, nous nous étions déjà croisés, et je me souviens qu’elle n’était pas extrêmement portée sur cette rivalité qui nous liait, de même qu’elle en riait plutôt, et qu’elle ne se sentait pas obligée de me haïr parce que son copain faisait de même. En cela je l’avais trouvée remarquable, même si je campais bel et bien sur mes positions.
    Je me levais tranquillement et décollais quelques mégots de cigarettes collés à mon pull. Pull qui n’était plus vraiment en état, d’ailleurs. Déchiré à certains endroits, je me demandais pourquoi est-ce que je le portais encore. Il n’avait pas même une valeur sentimentale à mes yeux, c’est vous dire. Je me dirigeais vers ma chambre et me grattais le menton devant l’apocalypse qui régnait dans cette dernière. L’armoire était ouverte et laissait entrevoir une montagne de vêtements qui se faisaient la malle hors de cette dernière, tentant d’atteindre le sol. Je m’avançais prudemment, m’attendant presque à ce qu’un animal sauvage ne surgisse des décombres et piochais un t-shirt à l’air propre que j’échangeais rapidement avec mon pull que je rejetais négligemment dans la pile. Que c’était-il passé à la soirée, une fois que je m’étais éclipsé ? Un seul moyen de le savoir, les journalistes avaient du en faire la une de leurs journaux ce matin si quelque chose de notable c’était produit. Je me rendais à l’extérieur et m’arrêtez devant le premier marchand que je voyais. Quelques exemples dont mon visage était la couverture persistaient encore, mais la plupart ne me concernaient plus. J’étouffais un soupir de soulagement, avant de reprendre ma route et de prendre l’air. Le moins que l’on puisse dire était que j’en avais bien besoin.
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Léonie Dougherty

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MessageSujet: Re: i like going nowhere - Céleste   i like going nowhere - Céleste Icon_minitimeDim 18 Oct - 11:53


    Souviens-toi, il y a quelques mois de cela...
    Il n'y avait pas de peines ni d'inquiétude, on vivait notre vie comme on l'entendait, se foutant des répercussions, se moquant du regard des autres. On riait tels des enfants sans trop savoir pourquoi on était dans cet état, mais tant qu'on riait à en pleurer, on était heureux. Bien sûr, j'ai eu des crises, bien sûr ça n'a pas été drôle tous les jours, mais t'étais là. T'étais toujours là quand je te pleurais ma peine, quand je te criais ma haine, quand je te souriais péniblement et quand je riais de soulagement. Mais maintenant t'es plus là, et je peux pas m'empêcher de regarder toujours autour de moi, imaginant que tu seras là, toujours présent. Dis-moi, quand est-ce que tu reviens? On me dit que le temps n'est qu'un leurre, on me dit que le temps effacera tout, les douleurs et les peines, mais je n'y crois pas, tu sais. Pourquoi ne peut-on pas mourir de chagrin, dis-moi Leeroy? C'est comme si ta mort avait emporté ma vie, et que je rêvais de goûter moi aussi à la douceur du soleil.

    Je ne peux dire combien de temps il s'est écoulé depuis cette fête minable, mais je suis encore dehors, une énième clope à la main qui se consume sans que j'y prête attention. Il avait toujours eu une passion pour la beauté du ciel, et je l'ai jamais compris. Mais maintenant, alors que la nuit laisse place au jour, je ne me suis jamais sentie aussi proche de lui, comme si à ce moment précis, nous étions tous deux connectés par le ciel comparable à une brume rose.
    Pourtant cela fait quelques heures qu'un autre visage me hante, inexorablement. Il était là à cette soirée, comme si rien ne s'était passé, comme si tout était d'une perfection incroyable. Ils font tous semblants, comme si sa mort n'avait pas marqué chaque esprit. Il m'a regardé longuement, et un instant j'ai cru que je n'allais pouvoir contenir une minute de plus ma colère. J'allais me jeter dessus, vous savez. J'ai eu envie de le venger, j'ai rêvé que justice soit faite. Cependant, il est partit, et je fus incapable de le retrouver par la suite.

    J'ai conscience d'avoir complètement perdu la raison, de ne plus savoir la différence entre le Bien et le Mal, mais c'est comme si c'est au-dessus de moi, comme si mon combat est la seule chose qui me tient encore en vie. Idiot, n'est-ce pas? Pourtant, cela me semble bien la pure vérité, vu que j'ai cette impression de ne plus pouvoir ressentir quelque chose, si ce n'est de l'amitié pour quelqu'un ou encore la froideur de cette matinée. J'erre dans les rues de Londres sans trop prêter attention aux détails et aux autres, alors qu'habituellement je suis de nature curieuse. C'est comme si tout avait perdu son importance et les seules choses qu'aimaient Leeroy m'étaient vitales. A vrai dire, je n'ai jamais autant aimé mon fiancé depuis qu'il est loin de moi. Oui, Céleste est morte, elle est partie avec lui, purement et simplement.

    Car il est vrai, à de nombreuses reprises, j'ai voulu m'en aller, des Maniacs, de lui, de notre vie. Complètement instable mentalement, j'ai de nombreuses fois cru que notre amour était superficielle, et qu'il fallait que je m'en aille. D'ailleurs, il m'est arrivé de flirter avec d'autres hommes -notamment Aidan, bien que ça me tue de le dire- juste pour qu'il rompe. Juste pour qu'il me déteste, juste pour qu'il me jette comme une minable. Pourtant, il ne l'a jamais fait, il n'a jamais osé dire « C'est fini. » alors que je l'attendais à chaque fois. Il souffrait de mon comportement, c'était évident, mais je n'en faisais rien, je m'en moquais. Mais il savait que j'étais tout de même folle de lui et c'était la seule chose qui nous liait, durant une période.

    Mon cœur se serre et j'écrase de mes dents la cigarette que j'ai dans la bouche. Guidée par ma rancœur, je ne me doutais absolument pas que je tomberais sur lui. Sans réfléchir aux conséquences, je m'avance vers lui, haïssant sa manière de se tenir et son élégance inné. Je me tiens devant lui et le fixe, alors que ma bouche est entre-ouverte: j'aurais aimé, bien sûr, trouver les mots justes à ce contexte, mais n'ayant pas réfléchi, je ne sais quoi dire. Si je dois rire ou pleurer, me taire ou crier.

    Et finalement, le regard d'un tueur n'a rien d'effrayant.
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Aidan Martin

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MessageSujet: Re: i like going nowhere - Céleste   i like going nowhere - Céleste Icon_minitimeMer 21 Oct - 23:08

    Tandis que je m’éloignais du stand d’un pas rapide, je comptais les bancs publics qui longeaient les trottoirs des deux côtés de la route. Blancs, ils attiraient mes yeux tout comme s’ils étaient constitués de lumière, et quand bien même ceci était d’une distraction précaire, je continuais jusqu’à m’arrêter derrière l’un d’eux. Je posais mes mains contre la pierre froide et courbais l’échine, le visage entre mes bras, fixant le béton. Qu’avais-je encore à saisir de la vie, après tout ? Celle que je menais été gâchée, et tant que personne n’avait amené le progrès jusqu’au machines à remonter le temps, je n’étais pas près à y changer quoi que ce soit. Mais j’en avais assez de ne penser qu’à ça. Torturé, je l’étais, mais qu’ais-je à y gagner ? Pour rien au monde je ne voudrais de pitié, mais le fait est que je n’en reçois même pas, de quiconque, ou alors, celle-ci est très bien cachée derrière des sourires amères et distants. Un prénom me revenait sans cesse : Leeroy. De son vivant je n’avais pas autant pensé à lui. Il avait du talent, il était le seul à m’arriver à la cheville, et j’ai conscience de m’avancer en disant cela, mais après tout, je suis Aidan Martin et je suis connu pour me balancer de ce qu’on pense de mes conneries. Cependant, Aidan Martin est il toujours lui-même ? J’ai l’impression d’être une ombre… pas une tranquille, à côté de laquelle on passe sans y tenir compte, mais une mauvaise, qui vous plonge dans l’obscurité et vous force à penser lugubre. Lentement, je me redressais, décollais mes mains du banc et fixais un instant l’horizon avant de faire volte-face. Depuis combien de temps était-elle là, à me fixer de son regard profond ? Je n’en avais aucune sorte d’idée, mais mon cœur se souleva soudain. Le passé serait toujours le plus rapide, celui-ci aurait toujours une longueur d’avance sur moi, j’aurais beau m’entrainer à courir le cent mètres, jamais il ne me talonnera mais sera toujours en face, à me regarder avec les yeux de Céleste Mills. Les poings serrés, les lèvres entrouverte, elle ne disait mot, mais en crevait d’envie. Je lisais sur son visage toutes les horreurs qu’elle rêvait de me balancer depuis tant de temps, mais qu’elle n’avait pas osé me dire, jusqu’à ce qu’enfin elle prenne son courage à deux mains et qu’elle m’aborde. Je n’étais pas exactement prêt à subir une quelconque dispute en cet instant, voilà que j’avouais être encore trop fragile, et puisque je n’hésitais plus à piquer des crises monstrueuses, je ne désirais pas le moins du monde que cette fille en fasse les frais, pourtant je n’étais plus maître de moi-même, et parfois, je me perdais à en oublier les conséquences.

    « Céleste. » Marmonnais-je avant de lui adresser un bref signe de tête servant à la saluer. Je liais mes mains et croisais mes doigts nerveusement. J’avais tué l’homme qu’elle aimait, l’homme avec qui elle désirait ardemment faire sa vie, et qu’elle prévoyait d’épouser très bientôt. Ses iris ne reflétaient aucune peur face à moi, simplement une haine qui me rendais nerveux. Je ne savais pas quoi lui dire, lui demander ce qu’elle faisait là ? C’était stupide, se promener dans les rues étaient chose commune, pourtant je savais que c’était à moi de débuter la conversation. Peu importe comment je le savais, j’en avais l’intime conviction. Je me permis un pas en avant vers elle, pourtant craintif du fait que ses réactions me semblaient totalement imprévisibles. J’amorçais un geste du bras, puis me ravisais, laissant pendre mollement ce dernier le long de mon flanc. M’excuser ? Quelle perte inutile de temps, de plus, elle me rirait au nez. Que valaient des excuses contre son chagrin ? La réponse était simple ; rien. Finalement, je perdais l’esprit, oubliant chaque seconde un peu plus ce que c’était que réfléchir, et scellais mon regard au sien.
    « Tu attends quoi de moi au juste ? Je ne comprendrais jamais ta peine, je ne ferais que prendre conscience de sa croissance toujours plus importante, il va falloir que toi, vous tous, vous vous mettiez ça dans le crâne bon Dieu, c’est pas moi le monstre. Le monstre, c’est le Destin, celui qui a voulu que ce ça ce termine comme ça. Céleste, crois-tu que j’avais envie qu’il meurt ? Maintenant, dis moi, qu’est-ce qui te consolerais, hein ? »
    Hurlais-je, hors de moi, tout en tournant autour d’elle en faisant de grands gestes.
    « Tu aurais envie de me frapper ? Ne te gêne pas Mills, frappe moi. » Achevais-je en lui ouvrant mes bras, inconscient de la stupidité de ma demande, mais espérant secrètement qu'elle n'y accèderait pas. Quoique.
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MessageSujet: Re: i like going nowhere - Céleste   i like going nowhere - Céleste Icon_minitimeDim 25 Oct - 12:09

    Il est là, en face de moi, et je ne saurai dire comment je fais pour rester calme. Mais pour dire vrai, mon corps tout entier est parcouru d'un sentiment de rancœur et de ressentiment. Je sais inexorablement, que la meilleure solution serait de partir, sachant pertinemment que d'une minute à l'autre, je vais faire une crise d'hystérie. Pourtant, Aidan mérite. Il mérite d'entendre mes hurlements qui feront souffrir ses tympans, de voir mes larmes envahir mon visage, de constater qu'une part de folie a pris possession de mon corps dû à la mort de Leeroy. J'aimerais qu'il paie, j'aimerais qu'il souffre. Puis finalement, je ne comprends pas pourquoi il est en face de moi, à ne dire mot. Ne devrait-il pas être en prison pour avoir commis un crime? Alors pourquoi, est-il en face de moi, sans menottes, et sans conditions de prisonnier? Bien sûr, on l'a expliqué dans divers tabloïds, bien sûr j'ai entendu le juge me l'expliquer, mais peut-on donner une justification à l'injustifiable? Peut-on, ne serait-ce qu'une seconde, me dire que justice soit faite alors qu'un meurtrier parcourt les rues librement? Il a réussi à s'en tirer à cause de son important compte en banque, mais peut-on dire qu'il a payé son crime en donnant un paquet de sous à l'État? Jamais. Mais maintenant nous vivons dans une société où l'argent est roi, et où tout peut se régler par ce moyen. Putain, vous parlez d'une évolution vous? Et dans ce cas, si le tribunal n'est pas capable de le condamner, je le ferais à leur place, même si cela doit coûter ma vie.

    L'assassin prononce mon prénom, et j'aimerais lui crier de retirer ce mot, j'aimerais lui interdire de l'employer, le trouvant bien trop haineux lorsqu'il le prononce alors que le ciel est tout ce qu'il a de plus harmonieux. Pourtant, je n'ose lui faire remarquer, sachant pertinemment qu'il trouverait ça stupide alors je me contiens, même si je sais assurément que je vais cracher mon venin d'une minute à l'autre, que je vais l'empoisonner tout entier uniquement avec des mots. Il semble nerveux, et cela me procure une certaine satisfaction: le grand Aidan, adulé de tous, admiré pour son je m'en foutisme assez incroyable, semble être perturbé par ma présence. Bien, qu'il le soit, moi, je n'ai aucunement peur de lui, ne cherchant qu'à le détruire et à l'humilier. Puis il se met alors à débiter des paroles qui vont directement à mon cœur, qui me laisse complètement ahurie. Comment peut-il oser dire de tels mots? Tout être avec un semblant d'humanité aurait supplié le pardon, aurait sangloté de culpabilité, mais Aidan ne semble plus faire parti des êtres humains -rien de bien étonnant en soit. Ma haine ne fait que s'accroître davantage lorsqu'il se met bêtement à tourner autour de moi puis en ajoutant que je peux le frapper. Quel idiot. Quel putain d'idiot.

    Il m'ouvre ses bras, attendant que mes poings rencontrent son corps, et étant une grande impulsive, je lève mon poing en sa direction. Pourtant, quelque chose m'arrête, quelque chose m'interdit de le toucher. Peut-être une personne censée dirait qu'il s'agit de ma conscience qui me rappelle à l'ordre, pourtant il est évidemment que je ne le suis pas, c'est pourquoi j'imagine qu'il s'agit de Leeroy, qui me retient de faire une bêtise. Et cependant, j'aimerais, que ma haine envers cet homme se traduise par de la violence, mais je ne peux tout simplement pas. A contre cœur, je ramène mon bras à ma taille et je ris, nerveusement, me sentant terriblement idiote. Pourtant, ses mots ne cessent de se répéter, en vain, dans mon esprit, ce qui ne fait qu'amplifier davantage ma colère. Je m'arrête soudainement de rire et le fixe longuement.

    « Tu vois, je n'arrive même pas à m'abaisser à ton niveau. J'arrive même pas à lever la main sur toi alors que merde, qu'est-ce que tu mérites de souffrir autant que moi en ce moment. Comment peux-tu accuser le Destin d'être responsable de sa mort, comment tu peux me dire ça à moi? C'est le Destin, peut-être, qui a apporté le coup final? Tu ne dis ça que pour soulager ta conscience, tu espères que ta culpabilité disparaîtra ainsi, mais c'est un fait: tu as tué Leeroy, tu es un meurtrier. Il n'y a pas de justification probable à ton cas, et puis merde, laisse le Destin où il est.
    Ce qui me consolerait? Tu veux véritablement le savoir? 
    »

    Je m'approche alors de lui, afin de pouvoir sentir son souffle sur mon visage. Puis, sur la pointe de mes pieds, j'approche ma bouche près de son oreille pour lui murmurer ce que je désire le plus au monde, à cet instant précis.

    « Ce qui me consolerait, c'est qu'il revienne à moi, mais je sais que c'est impossible, par ta faute. Alors ce que j'aimerais, c'est que tu payes ton crime, comme tout meurtrier doit faire. Et je ne te lâcherai pas tant que justice ne sera pas faite, tu sais. Je ne veux qu'une seule chose: la vengeance. »
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MessageSujet: Re: i like going nowhere - Céleste   i like going nowhere - Céleste Icon_minitimeMar 3 Nov - 17:08

    Immobile dans cette position d’acceptation, les bras tendus au devant de mon corps, attendant une quelconque réaction tandis qu’elle me fixait implacablement, je finissais par me sentir stupide. Qu’avais-je imaginé ? Qu’elle allait s’abaisser à une telle réaction ? Il n’y avait que moi pour être si absurde. Mais lorsque je vis son poing se lever à hauteur de mes pommettes, je sentis mes convictions s’évanouirent. Je plissais légèrement les yeux, prêt à recevoir le coup « pour la bonne cause », mais rien ne vint. Comme elle baissais son bras, de la fureur dans les yeux, son geste ayant été interdit par autre chose que sa simple volonté, je fis de même, tentant vainement de me tenir droit devant elle. Pendant quelques instants, je ne savais plus quoi dire, quoi ajouter, pour que cet échange aboutisse, et je ne fis que laisser le silence se prolonger encore et encore, jusqu’à ce qu’elle ne se mette à rire. Abasourdi, je la scrutais sans comprendre, et plus cet éclat se prolongeait, plus je savais que la suite promettait d’être pire. Je n’étais pas le genre de personne à faire toute une histoire des sentiments des autres, d’ordinaire, j’irais même jusqu’à dire que je m’en fichais éperdument, du moment que moi, j’allais bien. Mais les choses avaient changées, et ce rire qui n’aurait rien provoqué en moi auparavant qu’une profonde pitié, m’emplit d’effroi dans l’instant. Dans un mouvement presque imperceptible, je recule de deux pas alors que Céleste cesse toute sorte d’hilarité au profit d’un échange de regards auquel j’avouais aisément avoir beaucoup de mal à me soumettre. Soudain, elle se mit à me parler, et je savais bien que ce moment finirait par survenir, mais ce fut tout de même une surprise d’entendre sa voix, presque lointaine, comme voilée, lorsqu’elle me dit en quelques phrases tout ce que je ne souhaitais pas entendre. Ni d’elle, ni de personne d’autre. Je ne m’étais pas imaginé pouvoir ressentir une quelconque haine envers cette fille, et pourtant, le fait qu’elle se mette à m’appeler meurtrier entre quatre yeux fit l’effet d’une bombe dans mes entrailles. L’espace que j’avais libéré entre nous deux quelques secondes avant se fit de plus en plus mince tandis que nous avancions au rythme de ces mots crachés comme un venin mortel. Les derniers retentirent plus encore dans mon crâne tandis que nos visages se frôlaient presque à présent :

    « Tu ne dis ça que pour soulager ta conscience, tu espères que ta culpabilité disparaîtra ainsi, mais c'est un fait: tu as tué Leeroy, tu es un meurtrier. Il n'y a pas de justification probable à ton cas, et puis merde, laisse le Destin où il est. Ce qui me consolerait? Tu veux véritablement le savoir? »

    « Oui… Oui je veux le savoir. » Affirmais-je, pourtant incertain de mes propres dires.

    Nous étions tellement proches à présent que nos souffles se confondaient et se perdaient sur nos visages respectifs. Avec difficulté, je déglutissais, en espérant secrètement qu’elle ne remarquerait pas à quel point cette situation tenait de l’effort. Je soutenais son regard du mieux que je le pouvais, jusqu’à ce qu’elle n’approche ses lèvres de mon oreille, chuchotant dans cette dernière d’une manière théâtrale ce qu’elle désirait ardemment.

    « Ce qui me consolerait, c'est qu'il revienne à moi, mais je sais que c'est impossible, par ta faute. Alors ce que j'aimerais, c'est que tu payes ton crime, comme tout meurtrier doit faire. Et je ne te lâcherai pas tant que justice ne sera pas faite, tu sais. Je ne veux qu'une seule chose: la vengeance. »

    Oubliant toute forme de bonnes manières, j’empoignais ses épaules sous son vêtement et la repoussait à quelques centimètres de moi, avec une hargne que je ne m’étais pas soupçonné ressentir. Je soufflais presque, tant l’énervement s’était emparé de moi. Hurlant à m’en arracher la trachée, je me défendais du mieux que je le pouvais, et avec toute l’attention dont j’étais capable.

    « La vengeance tu dis ? Mais sais-tu même ce que m’apporterais ta vengeance dans ces cas là ? Qu’est-ce que tu veux me faire de plus Céleste ? J’estime que je pais déjà le prix fort, tu es à mille lieux de la vérité si tu estimes être la seule à souffrir. Je donnerais tout ce que j’ai pour que tu comprennes que si je pouvais changer le passé, changer les choses, je le ferais sans l’ombre d’une hésitations, mais comme tu l’as si bien dis, c’est impossible, Leeroy reviendra pas, et j’aurais toujours le poids de mon acte en travers des épaules. Franchement, quoi que tu fasses, ça ne pourrait être qu’une délivrance, jamais tu ne rendras les choses pires qu’elles ne le sont déjà. »

    Mettre des mots sur mes sentiments était un exercice que je pratiquais le moins souvent possible, et je savais dorénavant pourquoi ; ça faisais trop mal.
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