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 • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥

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Preston Elwood

Preston Elwood


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MessageSujet: • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥   • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥ Icon_minitimeMer 14 Oct - 18:11




« Wake up
You're losing ground
Wake up
You're gagged and bound
Wake up
We'll turn things round »


    Ce fut le soleil qui réveilla Preston ce matin là. Un classique me direz vous, sauf que nous étions à Londres ne l’oubliez pas. Pour certains, avoir du soleil à Londres, voir en Angleterre tout simplement, c’était comme … comme la Reine d’Angleterre sans un chapeau lors des sorties officielles tiens ! Impossible. Et pourtant, cela pouvait arriver, et oui ! Même fréquemment parfois, les habitants comme Preston en était témoin mais personne ne pouvait empêcher la circulation de certaines rumeurs complètement absurdes de faire leurs petits chemins. Bon d'accord il ne faisait pas toujours beau à Londres, et alors ? Vous allez me dire qu'il fait toujours beau chez vous aussi ? Bon, sûr que si vous habitez en ... Hum.
    Ce que je disais avant de m'égarer royalement, c'était qu'un rayon de soleil filtrant à travers vint frapper le visage du jeune homme en plein dans les yeux. Et bien sûr, Preston qui avait toujours eu les yeux sensibles (d'ailleurs la seule chose de sensible chez lui ...) se réveilla non sans pousser un grognement très significatif de son humeur matinale. Il n'avait de toute façon jamais été du matin, pas étonnant vu les heures tardives où il sombrait enfin dans le royaume de Morphée. Entre les soirées, en ville ou chez les uns et les autres avec ses potes, ou bien avec Velvet mais là c'était autre chose. Non pour une fois, la brune n'était pas dans son lit, encore endormie comme une innocente demoiselle ...
    Preston, à contre-cœur, se leva de son lit en bataille. Déjà qu'il détestait faire son lit, son humeur des derniers permettait encore moins à ce qu'il s'attache à ce genre de détails sans importances. Le jeune homme fila directement sous la douche, en sortit quelques instants plus tard avec un simple jean 'sur le dos'. Preston avait prévu de passer à 'ADI Studios' ce matin, il venait de se rendre compte qu'il y avait oublié certains papiers et clichés importants pour son job chez les Maniacs. C'était tout lui ça, zapper les choses les plus importantes ... Mais franchement, tout ce qui était administration, le blondinet n'avait jamais été doué, heureusement que son rôle au sein des Maniacs était plutôt 'simple' : le photographe, voilà tout. Il prenait les photos, il disait comment se mettre, il ordonnait de bien mettre les lumières puis l'expression de leurs visages ... Bref, un métier simple et rapide pour beaucoup de monde. Faux.
    En véritable coup de vent, Preston s'était préparé et était sorti de chez lui, son sac contenant son précieux appareil photo sur l'épaule. La devise de Preston était qu'il valait mieux l'emmener à chaque déplacement, on ne pouvait jamais savoir sur quoi on allait tomber en chemin. La chose principale pour laquelle il aimait ce métier : cette capacité à voler un moment peut-être clé de quelqu'un ou de quelque chose pour ensuite, le figer à tout jamais quelque part ... Voilà pourquoi il ne supportait pas qu'on touche à son précieux appareil, la seule chose avec quoi on ne pouvait pas faire n'importe quoi. Allez demander à ceux qui avaient osé bravé cet interdit !
    Le jeune homme prenait tout son temps, appréciant pour une fois le calme du quartier de Soho qui était encore endormi à cette heure plutôt honorable. De toute façon, il n'avait pas rendez-vous aux studios, il allait seulement chercher deux ou trois trucs. Aucune raison de se presser. Arrivé dans le centre de la ville, le vrai Londres, la circulation s'intensifia soudainement et les passants se firent plus nombreux sur les trottoirs. C'était l'univers de la fête qui laissait place à celui des affaires, la jeunesse et l'insouciance laissait place à la vie ... aux choses plus mures allons nous dire et sérieuses, ce que n'aimait pas spécialement Preston. Ce dernier traversa une rue non sans se faire klaxonner. Plus vite il aurait récupéré ce qu'il lui fallait, plus vite il retournerait dans son lit, se disait-il. Les studios étaient juste en face, il y entra les mains dans les poches en se maudissant. Il avait oublié son paquet de clopes. Génial, vraiment génial. Calme mon petit Preston, il suffit juste de ne pas y penser. Preston passa le hall d'entrée, salua quelques têtes qu'il connaissait, tourna dans un couloir, prit l'ascenseur, bifurqua à droite d'un pas rapide. Les locaux étaient feutrés et tranquille, apparemment, aucun groupe n'avait l'air de répéter ce matin. Alors, il se contenta de ne pas traîner. Une grande pièce, troisième porte dans le couloir de gauche. Une salle de répétition en co-habitation avec un espace photo. Lorsque le jeune homme y entre, il eut un vague pincement au cœur.
    Combien de bons moments avaient-ils pu passer dans cette pièce ? Des tonnes, des tonnes à ne plus s'en souvenir exactement. Pendant cette année qui avait riche en émotions ... Passons sur le sentiment de nostalgie, Preston n'était pas de ce genre là. Tout était encore place, c'était la salle qu'avait sans doute le plus utilisé le groupe parmi les autres, à tel point que rien n'avait bougé depuis la dernière visite du groupe. Le blondinet alla fouiller dans un tiroir, il fouilla, fouilla ... et finit par trouver ce qu'il était venu chercher au bout de quelques minutes. Il prit les clichés et les papiers dans une main puis, s'apprêta à repartir.
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Léonie Dougherty

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MessageSujet: Re: • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥   • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥ Icon_minitimeMer 21 Oct - 15:51

    Et comme tous les matins depuis son départ, je n'ose ouvrir les yeux. Et même si l'envie de sortir du lit me prend, j'attends tout de même un certain temps. Parce que je sais pertinemment qu'en les ouvrant, je ressentirai toujours aussi intensément la douleur de la perte. Je sais qu'en les ouvrant, je verrai qu'il n'est pas à côté de moi, à ronfler tel un bien heureux. Pourtant ce matin ne semble différent, comme si quelques rayons de soleil pouvaient changer l'humeur de quelqu'un. J'ai soudainement envie de profiter de ce soleil rare, et je sors du lit sans regarder du côté de Leeroy. Et puis finalement, tout est similaire, tout est que cercle vicieux car lorsque j'ouvre les yeux, j'espère. J'espère qu'il est là, je suis pratiquement sûre que sa mort n'était qu'un mauvais rêve. Je me retourne pour regarder le lit et immédiatement, je tape du pied, je me retiens de crier ma peine alors que je pose mes mains sur mes yeux, voulant encore fuir la réalité. Un lit vide ne m'a jamais tant désespéré.

    Ayant besoin d'air, j'ouvre la fenêtre pour contempler le ciel, celui qu'il aimait tant. Et puis, l'appel à la nicotine se fait ressentir, et je souris ironiquement: je n'ai jamais autant fumé, et c'est comme si je remplaçais le manque de lui par du poison. Pourtant, il faut l'admettre, cette simple cigarette procure un bien fou qui me fait me sentir bien, ne serait-ce que quelques secondes. La clope toujours en bouche, j'enfile le premier short qui tombe sous la main et je fais de même pour le haut, qui sera finalement un simple débardeur noir. Les doc Martens au pied, je me regarde un instant dans le miroir, et je ne me suis jamais sentie aussi sale, aussi laide. Pourtant, rien a changé en apparence, mais la douleur et le manque me bouffe de l'intérieur, et je suis la seule à le remarquer. Et tout ce que je veux, c'est le rejoindre. Tout ce que je veux, c'est qu'il me prenne dans ses bras et qu'il me dise que tout ira bien, que mon cœur sera à nouveau en paix.

    L'envie de briser le miroir me vient soudainement, mais je parviens à me contrôler. Parce que mon psychologue me dit que je casse bien trop de choses, et que je pourrai finir par me blesser. Il n'a pas tort, et puis finalement cela ne m'apporte rien. Que des bouts de verres brisés à ramasser et une main à soigner. Une autre cigarette et j'emprunte le chemin du studio, sans prête de l'attention à ma destination. Parce que c'était un rituel entre lui et moi, de marcher main dans la main jusqu'au studio, à rire aux éclats, à avoir peur de rien. Et maintenant que je suis seule sur ce chemin, je ne peux m'empêcher de fermer mon gilet et de marcher rapidement. Rien ne semble avoir changer, et pourtant.

    J'ouvre la porte du studio, et elles sont là. Toutes les personnes qui ont travaillé avec mon fiancé, toutes les personnes qui ont partagé quelque chose avec lui. Elles ont prétendu compatir, ont prétendu ressentir la même chose que moi mais ce n'est que fabulations, mensonges et illusions. Ce qu'elles comprennent pas, c'est que Leeroy était mon mur, il était mon héros. Je n'ose les saluer, alors qu'elles me fixent longuement, je ne veux pas. Je ne peux pas. Rapidement, j'emprunte l'ascenseur pour accéder à la salle où Leeroy passait son temps. Sans trop savoir pourquoi, sans trop savoir ce que je recherche, je veux y aller, en espérant que l'odeur de la pièce ait emprunté celle de mon amoureux.

    Alors qu'il s'apprête de partir et moi de rentrer dans la salle, nous nous rentrons dedans maladroitement. Et parce que c'est Preston, cela me fait légèrement sourire, étant particulièrement attaché à cet homme. Je le fixe longuement avec mon regard enfantin, attendant une réaction de sa part.
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Preston Elwood

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MessageSujet: Re: • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥   • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥ Icon_minitimeMer 21 Oct - 19:55

    Le soleil le mettrait-il de meilleur humeur ? Franchement, il en doutait. Preston n'était pas de ce genre là quand il n'allait pas bien, le problème ne disparaissait pas en mettant simplement le nez dehors au milieu des oiseaux qui chantent sous un ciel bleu. Bon là le ciel était parsemé de nuages mais ça comptait quand même non ? Il estimait que ce genre de choses n'avaient pas d'effet, et que lorsque le mal était assez profond, il ne les voyait même plus. Ce genre de pensées en disait long sur son état d'esprit actuel hein ? Pourtant, le jeune homme était très loin d'être en dépression, on pouvait même dire qu'il allait très bien par rapport à certaines personnes. Alors qu'est ce qui clochait ? Toujours la même chose, cette capacité à intérioriser et à cacher les choses, à les garder en soit pour que personne ne les voit, ne pas se montrer faible, être fort, rester de marbre, dresser un mur ...
    D'où Preston tenait-il toutes ces belles choses ? De son adolescence, de sa période 'très mauvais garçon' où il avait été en constante confrontation avec ses parents. Intenable, insolant, secret et imprévisible, voilà ce qu'ils avaient dû supporter. Quoique, pour la défense du jeune homme, il avait eu pendant cette période de très mauvaises fréquentations qui l'avaient fait plongé, même s'il avait bien voulu plonger dedans sans hésiter. Preston n'avait gardé de cette époque beaucoup de bons souvenirs avec Caesar tout de même mais après, les choses se compliquaient. Dans son intégralité, ces quelques années étaient un douloureux moment, un passé dont il détestait se rappeler et pourtant, son esprit le faisait pour lui au moins une fois par jour. Comme si son inconscient aimait le torturer avec cela, comme si Colleen revenait le hanter de temps en temps, voir tout le temps. Et la culpabilité, monstre tapis dans l'ombre, le dévorait un peu plus chaque jours qui lui était donné de vivre sur Terre. Après, on s'étonnait que Preston n'ait que de rares contacts avec ses parents ces dernières années.
    Mais ne disait-on pas que c'était un passé qui faisait d'une personne ce qu'elle était dans le présent ? Si Colleen n'était pas morte, les choses auraient-elles été différentes ? Une question qui n'aurait jamais de réponses. On ne pouvait revenir en arrière et défaire ce qui avait été fait, comme on ne pouvait pas faire revenir les gens comme Colleen, Leeroy, et tous les proches qu'on pouvait perdre dans une vie, au grand damne des vivants. Il fallait simplement à s'habituer à vivre sans eux, ce qui était beaucoup facile à dire qu'à faire. Ne plus les voir traverser un couloir, ne plus les entendre parler, ne plus les voir sourire ... Ne plus les voir du tout.
    Preston savait que, quelque part dans Londres, les fans et même d'autres personnes avaient fait d'un simple endroit un lieu de recueillement, un lieu de mémoire oh bouquets de fleurs partageaient la place avec des photos, des mots, des paroles, des rubans et des bougies. Autant vous dire que Preston évitait soigneusement de passer devant l'endroit en question. Même si la douleur était passé, il était encore trop tôt.
    Le blondinet avait donc pris la route habituel qu'il prenait pour aller aux studios avec son appareil photo bien rangé dans son sac. Il n'avait pas prévu de rester très longtemps là-bas, voulant juste récupérer ce qu'il lui fallait. Ces derniers temps, ses visites aux studios étaient plus rares qu'avant. Il était le photographe et le groupe, depuis la mort de Leeroy n'avait plus la tête à passer devant l'objectif, ce qui était plus que compréhensible. Preston était persuadé qu'il n'avait plus envie lui aussi, seulement, cela lui aurait vraiment permis de se décontracter un peu, une petite séance photo avec le groupe, comme on bon vieux temps.
    En chemin pour se rendre dans la salle, il croisa de nombreuses personnes, des têtes plus ou moins connues de gens avec qui il avait travaillé. Comme dit plus haut, il n'était que le photographe : Preston travaillait beaucoup plus souvent avec la styliste et le coiffeur qu'avec les gardes du corps ou les assistants par exemple. Mais, n'étant toujours pas d'humeur à bavarder (il ne l'était pas tellement d'habitude alors ...), le blondinet fila dans la salle pour trouver ce qu'il cherchait et quelques minutes plus tard, cela fut fait. Je vais pouvoir rentrer et retrouver mes clopes, se dit-il.
    Seulement, un petit imprévu, une bouscula changea la donne. En une seconde, il se retrouva face à Céleste Mills et à ses grands yeux clairs. Il sourit mais avant de la saluer, Preston rangea les photos et autres papiers dans le sac contenant son appareil en essayant d'être discret. Même sans les avoir regarder, il savait que sur certaines d'entre elles, il y avait Leeroy. C'était ses photos, il en était l'auteur et à ce niveau, le jeune Elwood avait beaucoup de mémoire. Donc, il les rangea rapidement parce que ... parce que. Il ne voulait pas lui faire de mal, il était sincèrement heureux de la voir. Après s'être écarté un peu, il prit la parole d'une voix douce.

      PRESTON ▬ Hey ! Content de te voir.

    Hein ? Vous vous demandez pourquoi n'avait-il pas demandé comment Céleste allait ? Oui après tout, ça serait normal non ? Tout simplement parce qu'il savait déjà comment la jeune femme allait, à la question 'comment tu vas', il y avait une réponse toute évidente. Preston savait par expérience que cette question ne servait qu'à remuer le couteau dans la plaie. A ceux qui le lui avaient posé, il avait eu envie de leur hurler à la figue que bien sûr que non, ça n'allait pas, que jamais plus ça ne pourrait aller. Cette question était tellement agaçante parfois, surtout dans ce genre de moment. Voilà pourquoi Preston ne lui avait pas demandé si ça allait, il connaissait suffisamment Céleste pour savoir que non ça n'allait pas mais maintenant qu'elle se trouvait en face d'elle, il allait tout faire pour que ça aille mieux.
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Léonie Dougherty

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MessageSujet: Re: • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥   • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥ Icon_minitimeSam 24 Oct - 22:28

    Il me fixe longuement et je le souris, comme nostalgique. Car je connais ce regard par cœur et je sais qu'il est un mélange de tristesse et de mystère. C'est comme si, pendant un instant, on redevenait les lycéens torturés que nous y étions, et qu'il redevenait le jeune homme avec le regard d'un enfant perdu.

    Et tu te souviens, comme la vie nous paraissait tel un fardeau alors qu'elle n'a jamais été aussi belle?

    Je le contemple, intimidée par ce qu'il dégage, admirable par ce qu'il est. Le mégot juste au bout des lèvres, il ne prononce pas de mots mais il n'a pas besoin de parler pour le trouver inévitablement très séduisant. Toutes mes amies ne cessent de répéter ô combien il est charmant et superbe, mais je ne préfère me prononcer. Et bien sûr, que je pense la même chose, pourtant je préfère me contenter de l'admirer d'un coin de l'œil, très curieuse de ses moindres faits et gestes. Mes amies soupirent une dernière fois et vont alors en cours et voient rapidement que je ne les suis pas. Elles m'appellent alors au loin mais je préfère ne pas aller en cours, pas maintenant, pas dans ce genre de moment. Je m'assois timidement face au banc de celui de Preston, et je ne dis mot, je préfère simplement le regarder, me moquant éperdument de le gêner ou non. On pourrait croire que mon comportement est comparable à celui d'une jeune demoiselle amoureuse, et pourtant, je sais qu'il n'est en aucun cas question de ce sentiment. Il s'agit bêtement d'admiration, devant ce look à la fois si atypique et si classe, devant cette coupe de cheveux déstructurée, devant sa façon de tirer sur sa clope. Il remarque finalement ma présence et je rougis, innocemment, ce qui lui fait décrocher un sourire. Sourire minable car le blond semble se forcer, et je n'ai alors le droit qu'à un sourire synonyme de tristesse. Intriguée, je m'arrête à ses yeux et j'ai la sensation qu'ils me crient de les aider, qu'ils me supplient de faire changer les choses. Et c'est ainsi que l'homme qui m'attirait devient alors l'homme au regard d'un enfant perdu.

    « Qu'est-ce que tu fais Mills, à fixer mes yeux? Tu me fais flipper. »
    « Pourquoi tu es triste? »
    Il semble surpris de ma question, comme s'il pense que son asthénie n'est pas flagrante. Du moins, dans les yeux des autres elle ne l'est pas, mais j'ai toujours eu un don emphatique dû à mon trouble borderline -il faut bien une qualité dans cette chose qui me pourrit de jour en jour ma vie. A présent, il n'écarquille plus les yeux mais se met alors à rire, ce genre de rires qui n'a absolument pas l'air naturel, mais uniquement pour cacher une certaine gêne. Preston joue la comédie, c'est certain, et cela ne me fait que me peiner davantage. Puis, voyant que cela ne me fait absolument pas rire, il s'arrête, soudainement.
    « Pourquoi tu crois ça? »
    « Tes yeux. Ils me parlent, tu sais. Ils traduisent tes sentiments et tu es triste aujourd'hui, plus que d'habitude tout du moins. Pourquoi? »
    « Bordel, quand on me disait que t'étais tarée, j'imaginais pas autant. »
    Je n'ai jamais été très affective, et je déteste cruellement tout type de câlins, comme si cela allait me faire déclencher une hystérie. J'ai toujours été réservée, parfois allant jusqu'à la timidité, détestant parler de moi, préférant faire fuir les gens par mon indifférence. Et pourtant, sans comprendre pourquoi, je m'avance vers lui, me pose sur ses cuisses et l'enlace, alors que mon visage se réfugie sans son cou. A ses côtés, je me sens étrangement apaisée, mais je ne cherche pas à comprendre d'où vient ce sentiment. Il ne rejette pas ma présence, et je comprends qu'il a beau être fier, il a besoin de personnes autour de lui. On ne dit rien, nous nous enlaçons mutuellement sans trop savoir ce qui se passe. Oui, un instant, nos peurs et nos colères semblent loin de nous.

    « Hey ! Content de te voir. »
    Il me tire alors de mes songeries, et pourtant je me sens comme il y a quelques années auparavant, terriblement apaisée. Nous avons toujours été là l'un pour l'autre sans pourtant avoir besoin de se le dire et de se le crier sur les toits. Évidemment, il ne me demande pas comment je vais, non pas par indifférence de mon état, mais simplement parce qu'il sait lui aussi lire dans mes yeux et parce qu'il sait que la perte d'une personne est insurmontable. Puis, nous avons toujours été fusionnels, nous avons toujours été liés par quelque chose d'inexplicable mais qui fait de nous deux personnes complémentaires. Fusionnelles.
    Finalement, je lui fais un large sourire, afin de lui faire comprendre que moi aussi, je suis incroyablement heureuse de le voir, puis j'accompagne ce mouvement de lèvres par une embrassade. Une fois ma tête contre son torse, j'aimerais que ce moment dure pour l' éternité car à chaque fois, j'ai la sensation d'avoir à nouveau seize ans. L'odeur de son parfum parcourant mes narines, je ferme les yeux un instant. Oui, je n'ai jamais été affective, ni démonstratrice quand il s'agit de sentiments amicaux ou amoureux, et pourtant tout est différent avec Preston. Tout a toujours été différent.

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Preston Elwood

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MessageSujet: Re: • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥   • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥ Icon_minitimeDim 25 Oct - 16:33

    La vie était remple de choses étranges et bizarre que personne n'arrivait à comprendre. Comme par exemple le fonctionnement des humains. Outre le fait qu'ils ruinaient les chances pour que leurs descendants vivent normalement sur Terre, il y avait des choses encore plus étranges. Des questions qu'on disait existentielle ... Où Preston voulait en venir ? Nan il se foutait pas mal de la philosophie, le jeune homme songeait simplement à un célèbre dicton : "ce n'est qu'en perdant une chose qu'on se rend compte de la valeur qu'elle avait". Un pu*ain de dicton de me*de qui était vraiment, tellement vrai. Trop vrai. Céleste lui sourit tandis qu'il pensait à cela, un sourire qui avait toujours été bénéfique sur le blondinet, même si ce sourire était différent de ceux d'avant depuis qu'elle avait perdu celui qu'elle aimait.
    Il se connaissaient depuis un certain temps. Si Preston savait lire en elle, s'il la connaissait assez pour ne pas poser la question qui tue, le jeune homme savait que cela marchait dans les deux sens. Leur relation était assez spéciale en son genre, parfois très difficile à comprendre pour certains mais à quoi bon essayer d'expliquer l'inexplicable ? Qu'en avait-il à faire de toute façon ? Même lui ne pourrait, si on le lui demandait par surprise, de définir avec exactitude sa relation avec Céleste Mills. Il y avait eu la Céleste du lycée, celle qui le regardait fumer avec de grands yeux innocents, celle qui avait connu des moments difficiles avec son meilleur ami puis, il y avait la Céleste des Maniacs. Celle qu'il avait revu il y a environ un an à son arrivée dans l'équipe, celle qui était la petite amie d'un nouveau pote ... Bref, deux personnalités différentes mais à la fois très semblable. Compliqué ? Quand je vous disais que leur relation l'était, ce n'est pas pour rien.
    Preston en eut mal au cœur en songeant à ce qu'elle était en train de traverser. A la mort d'un de vos proches, se dit il, il y a toujours un crétin qui vous lance un pathétique "Je comprends" alors qu'il n'a jamais vécu une telle chose. C'était tellement hypocrite !! Mais Preston comprenait réellement Céleste. Cela faisait sans doute parti des choses qui les rapprochaient, même si c'était triste à dire, la mort rapprochait les êtres l'ayant côtoyée. Une chose inévitable et brutale qui ... Bref. C'était toutes ces choses, toutes ces épreuves qui avaient fabriqué les liens qu'ils entretenaient aujourd'hui. Leur relation n'était pas faite que de hauts mais il se surprit à ne pas vouloir la change, aussi étrange soit-elle.
    Donc, elle ne fit qu'un simple sourire à sa réponse mais cela suffisait amplement à ce qu'il la comprenne. Resserrant les doigts sur la bandoulière de son sac en songeant avec peine aux clichés des Maniacs, jadis au grand complet et heureux tandis que Céleste déposa un baiser sur sa joue. Preston était sincèrement heureux de la voir, comme à chaque fois me direz vous. Seulement, alors qu'elle posât sa tête contre son torse et qu'il la laissât faire en entourant sa taille de son bras, le jeune homme se demanda ce qu'elle venait faire ici. Était-ce une mauvaise question à poser ? Mais là, tous les deux enlacés, Preston se demanda qu'elle était la bonne chose à dire pour ne plus qu'elle ait mal, pour qu'elle se sente mieux. Une chose qui ne la blesserait pas et qui ... Rien, rien ne lui vint à l'esprit tout simplement parce qu'aucunes paroles ne pourraient avoir cet effet là. Si l'homme était tellement intelligent, pourquoi n'avait-on pas inventé un mode d'emploi pour affronter le deuil ? Autre chose que cette phrase foireuse qui disait de laisser faire le temps. Bon, okay ça avait marché un peu près sur lui mais certaines choses n'étaient pas prises en compte, comme la culpabilité.
    Alors, Preston ne dit dit rien, il se contenta de la serrer dans ses bras, de déposer un baiser au sommet de son crâne sur sa douce chevelure avant d'y mettre son menton.
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MessageSujet: Re: • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥   • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥ Icon_minitimeMer 28 Oct - 0:57

    La naissance d'un enfant est toujours parue tel un cadeau du ciel et on ne peut pas dire que mes parents font exception à cette chose comparable à un présent. Effectivement, mes deux pères -et oui, ce n'est pas une erreur de ma part- se sont battus pour le droit d'avoir eux aussi le plaisir de fonder une famille, ce qui fut croyez-moi non loin d'une tache facile, et l'adoption chez les homosexuels fut finalement acceptée en Angleterre, dieu soit loué. Pourtant, selon moi, elle est loin d'être une offrande, mais je la perçois comme un simple égoïsme de la part de deux personnes. Avoir un enfant, c'est oser le confronter à la réalité du monde, qui est atroce. Pollution. Famine. Guerre. Peines. Morts. Solitude. Et pourquoi alors vouloir donner vie à une personne qui sera confrontée chaque jour à l'horreur des personnes? Pourquoi faire des enfants alors qu'ils souffriront inexorablement?

    Et pourtant, pendant une tierce, dans les bras de Preston, j'ai l'impression que l'abomination du monde n'est qu'un mauvais souvenir, n'est qu'un mauvais rêve qui s'efface lorsqu'on ouvre les yeux. Oui, c'est comme si cet homme a le pouvoir incroyable et inexplicable de me faire oublier mes maux et mes peurs. Je ne sais dire combien de temps nous restons là, enlacés, mais je crois que nous nous considérons mutuellement tel un mur incassable, qu'on pourrait tout traverser, nous resterons à la même place, comme invincibles. Et depuis la mort de Leeroy, à présent nous partageons quelque chose que d'autres personnes ne pourront jamais réellement comprendre: la perte d'une personne chère.

    Le baiser qu'il dépose délicatement sur mon front agit telle une décharge, pourtant qui est loin d'être désagréable. J'ouvre à nouveau les yeux et je parcoure d'un seul regard la pièce puis je me détache doucement du blond. D'un geste rapide et efficace, je sors de mon sac à main mon nouveau paquet de cigarettes, en sort deux pour ensuite en tendre une à mon ami. Et je me moque éperdument de l'insigne qui indique clairement qu'il est interdit de fumer ici: et puis après tout, on ne peut rien refuser à une veuve. J'allume la clope entre mes lèvres avec le zippo de Leeroy puis je le balance au loin à Preston, alors que je rejoins la fenêtre la plus proche. Il me rejoint rapidement et me rend le briquet fétiche de mon fiancé: et puis je suis déconnectée, littéralement. Je le revois, adossé contre le mur, jouant avec son zippo comme un véritable tic. Je ferme les yeux, désirant enlever cette image de ma tête, ne voulant absolument pas craquer. Pas maintenant, pas tout de suite, il est trop tôt pour pleurer. Je mets le briquet dans ma poche alors que j'ouvre à nouveau les yeux. Cependant, je me rends compte que je ne suis pas habituelle, et qu'une crise se commence. J'aimerais me contrôler, chose que je parviens la plupart du temps, mais la faiblesse et la peine m'empêchant d'être stable.

    Et puis j'en ai assez, de toute ça, de cette vie. Je peux plus tenir sur mes jambes, je veux plus. Je décide alors de me laisser tomber sur le sol, à moitié contre un des murs. Ma respiration se fait difficile tandis que mes mains se mettent à trembler, inévitablement. A présent, je crois même que c'est mon corps tout entier qui est parcouru de convulsions. Un spasme. Puis deux. Je me mets alors à crier, à demander que tout cela s'arrête mais je sais qu'il faut juste que le temps passe pour que le calme revienne. Je ne sais plus si je hurle ou si je pleure, mais je songe qu'il s'agit simplement d'un mélange des deux. Ne pouvant plus contenir ma tristesse et ma colère, et n'étant plus vraiment en état de réagir à la conséquence de mes paroles, je débite. Je les crache, je les dégobille, mes mots. Ceux qui pèsent sur le cœur comme s'ils étaient en parti coupable de mon mal-être.

    Je comprends pas Preston, je comprends pas. Pourquoi c'est à moi que ça arrive, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça? Je sais pas moi, j'ai jamais rien fait de mal, et puis tout allait bien dans ma vie pour une fois, j'étais épanouie. Maintenant je suis seule Preston, il m'a abandonné, et j'ai l'impression que tout a perdu de son sens. J'ai plus que des souvenirs de lui, j'ai même pas savouré notre dernier baiser. Putain, si j'avais su Preston, que c'était la dernière fois qu'on se voyait, cette nuit-là. Caesar m'a abandonné, et maintenant Leeroy? Je peux pas y croire, c'est pas possible. C'est tout bonnement impossible.

    Et j'ai peur, maintenant, tu sais. Peur qu'à ton tour, tu m'abandonnes. Oh je t'en supplie Preston, promets-moi que tu ne vas jamais mourir. Jure-moi que tu seras toujours là pour moi. Hurle-moi s'il le faut, mais fais-moi comprendre que je ne suis pas seule, car à présent, j'ai le sentiment d'être rongée par l'isolement et ça me rend littéralement dingue. Plus que d'habitude, je perds le contrôle.


    Oui, la solitude est effectivement un des pires sentiments que l'humain peut ressentir, alors pourquoi l'infliger à d'autres personnes? Pourquoi vouloir des enfants?

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Preston Elwood

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MessageSujet: Re: • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥   • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥ Icon_minitimeMer 28 Oct - 6:08

    C'était injuste. Quoi ? Mais tout ça voyons ! La vie, l'existence, le si peu de temps qu'on passait sur Terre et toutes ces choses qui s'y produisaient. La vie en elle même était injuste, absurde : on naissait que pour crever et terminer dans un cercueil ou cramer, ou je ne sais quoi encore. Comment allez finir Preston ? Vous vous foutez de moi ? C'est vraiment le moment de vous demandez ça ? C'est trop ... trop tout ! De nos jours on ne voyait que du sang, des morts, des catastrophes aux informations. Voilà pourquoi le jeune homme avait cessé de regarder ce genre de programme, autant se tirer une balle dans la tête tout de suite sinon ! Le pire dans tout ça, se dit Preston, c'est que la plupart du temps, les conflits et les catastrophes climatiques étaient à cause de la génération d'avant ! Celle de leurs parents et de leurs grands-parents ! Et ça serait celle de Preston et toutes celles d'après qui en paieraient les conséquences. Parce que c'était comme ça dans la vie, c'était ceux qui n'avaient rien fait qui étaient punis. Est ce qu'il parlait en sa propre expérience ? Bien sûr que non. Céleste n'avait rien fait elle mais lui ... pour la mort de sa sœur et pour tout le reste, ce n'était pas le cas.
    Il songea une fois de plus aujourd'hui à cela malgré lui en prenant alors qu'il tenait céleste entre ses bras. Forcément, la mort de Leeroy faisait ré-apparaître d'anciennes plaies que Preston avait pensé un peu près cicatrisées. On aurait dit ses souvenirs s'en donnaient à cœur joie, que les questions et les idées se faisaient de plus en plus nombreuses. Il finit même par se demander si quelqu'un n'avait pas voulu lui faire payer sa mauvaise conduite de l'époque ... alors qu'il ne croyait même pas en cette chose qu'était le Destin !! C'était tellement con comme truc, et s'il se mettait à devenir sentimental c'était plus grave qu'il ne le pensait. Le principal 'problème' lorsqu'il se retrouvait seul avec Céleste depuis ... depuis vous savez quoi. Oui parce qu'ensemble, ils avaient maintenant un point commun dont Preston se serait bien passé. Tout ça lui donnait l'impression d'être beaucoup trop intense, vivre ça une deuxième fois c'était comme ... comme crever une deuxième fois. En la voyant ainsi, essayant de contenir ses larmes, sa douleur intérieure augmenta. Elle tordit tout son être, fit battre son cœur plus vite. TAM TAM TAM TAM TAM . Est ce que celui de Colleen avait battu plus vite en voyant le camion foncé sur elle ? Avait-elle crié ? Qu'avait-elle pensé à ce moment précis ? S'était elle dit 'Si mon grand frère était venu me chercher, je ne serais pas à un mètre d'un camion lancé à pleine vitesse ?', comme lui se l'était dit pendant des mois après sa mort et encore depuis quelques semaines ? Il y avait trop de questions auxquelles ils ne pourraient pas avoir de réponse. A quoi avait pensé Leeroy quand il a senti que la bagarre contre Aidan commençait à dégénérer et pas en sa faveur ? A qui avait été sa ... Stop ! STOP !
    Quand Céleste se détacha de lui, Preston resta là quelques secondes, ses bras semblant enserrer une silhouette invisible. Pendant ces quelques secondes, il eut l'impression d'être bloqué, comme si son corps tout entier était engourdi. Mais cela ne dura même pas une minute. Il regarda Céleste lui tendre une cigarette, comme si elle avait su au fond d'elle même qu'il avait oublié son paquet de clopes à lui. Preston lui adressa à ce qui semblait être une signe de tête mais la chose se transforma en mouvement bizarre sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit. Alors qu'elle se dirigeait vers la fenêtre, le blondinet prit une bouffé d'inspiration, espérant arrêter de se sentir aussi mal. Cela réussit-il ? Légèrement, ses grelottements et la douleur dans ses muscles disparurent mais rien d'autres, seulement ça. Autant dire que dalle quoi, enfin si, il eut à nouveau l'impression de pouvoir bouger normalement, juste à temps pour se baisser et ramasser le briquet de ... Leeroy. Il avait tellement vu son ami avec cet objet, c'était ... c'était ... Ouah. Que ce soit Céleste qui le lui donne lui fit une impression bizarre comme une autre confirmation que Leeroy n'apparaîtrait plus jamais dans les couloirs des studios. Voilà, vous aviez l'excuse de Preston pour fumer dans la salle malgré l'interdiction. Il en avait besoin, c'était plus que vitale et peu importe si les mecs de la sécurité ou de l'administration des studios lui tombaient dessus. Le jeune homme en avait eu l'habitude au tout début de son travail ici. En tous les cas, mister Elwood ne traîna pas pour allumer la cigarette que lui avait passé Céleste. Une fois le bout rougeoyant, il eut le plaisir de sentir la substance habituelle courir dans sa gorge et s'infiltrer partout en lui. Et ça eut de l'effet, la cigarette avait de l'effet sur Preston et il était heureux que sa vieille amie n'ait pas abandonné à un moment aussi crucial.
    Oui car chaque moment passé avec Céleste était spécial : on pouvait s'attendre simplement à tout, surtout ces derniers temps. Parfois, lorsqu'ils se croisaient comme ça et que plusieurs personnes étaient à côté ... Je peux vous dire que les yeux ronds des personnes en question étaient braqués sur eux. Entre Preston et Céleste, ça n'avait jamais été simple et cela ne le serait sans doute jamais. Une fumée blanchâtre s'échappa des lèvres du jeune homme. Juste après, Céleste, de qui il venait de se rapprocher pour lui rendre le briquet, se retrouva assise par terre, le visage plus blême que jamais. Preston n'eut pas le temps de penser à quoique ce soit, il comprit tout de suite. Céleste ... Céleste et ses 'crises'. Ce n'était pas la première fois qu'il assistait à ça mais à chaque fois que ce genre de choses arrivait il était là pour la calmer. Il leva les yeux au ciel, non pas par ennuie (vous êtes pas fous non ?), mais parce qu'aujourd'hui tout particulièrement, la voir dans cet état lui faisait vraiment mal.
    Preston se précipita vers elle et posa un genou sur le sol. Comme par réflexe, il prit son visage entre ses mains, comme pour lui dire qu'il était là et bien là devant elle et pour la faire revenir. Ses pouces balayèrent rapidement les larmes qui avaient commencé à couler sur ses joues. Céleste parlait, parlait tout près de lui qu'il sentait son souffle sur son visage. Preston sentit son cœur se nouer et dut se battre pour rester calme. Comment pourrait-il aider Céleste si lui aussi basculait ? Ce qu'elle disait pourtant le perturba plus que d'habitude.

      PRESTON ▬ Calme toi Cély ... Regarde moi t'es pas toute seule. Je sais que c'est dur, tu peux me croire, mais on est tous là, Eileen, Noah, Amber. T'y peux rien, t'as plus que ça, que les souvenirs pour le faire vivre en toi. C'est ce qu'on fait tous. On n'a pas le choix, c'est cette putain de vie de merde. C'est différent de Caesar ... ils ...


    Preston eut besoin d'une pause, comme pour reprendre son souffle et pour retrouver les mots, ces mots qui sortaient de sa bouche depuis quelques minutes, totalement en vrac. Tellement en vrac qu'il avait l'impression de dire que des conneries, c'était la première fois qu'il se sentait aussi démuni quand il s'agissait d'apaiser Céleste. Peut-être parce que son 'état' mental était moins bon que d'habitude ? Pourtant, il aurait pu tout donner pour la faire sourire à nouveau, pour que ses larmes arrêtent de couler ... Dis comme ça, la chose était très chevaleresque mais c'était vrai.

      PRESTON ▬ Je suis là Céleste ! Je suis là ! Je te promets de ne jamais t'abandonner sans avoir ta permission ! Je te le promets ! Et si tu veux je peux te le hurler pendant trois heures si tu me le demandes ! Mais t'es pas seul et ... j'ai besoin de toi ...

    Hum ... je peux vous le dire à vous mais la dernière phrase n'était pas vraiment prévue au programme pourtant, il l'avait bien dit. Son mal-être retenu comme Preston l'avait fait depuis la mort de Leeroy, le temps qu'il avait passé à consoler et réconforter les autres, à paraître fort pour qu'on ne s'inquiète pas pour lui ressortit à ce moment précis. Sa tête bascula en avant, son front se retrouva contre l'épaule de Céleste, comme ça d'un coup. Preston n'avait pas bien compris ce qu'il s'était passé mais voilà, c'était fait. Il huma l'odeur des cheveux de mademoiselle Mills, chercha légèrement sa cigarette qui avait soudainement disparu de sa main ... Bref, n'importe quoi pour se sentir mieux. C'est alors que, la tête posée contre l'épaule de Céleste, il eut vraiment pour la première fois que la situation commençait à être désespérée pour ne pas dire inversée.
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Léonie Dougherty

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MessageSujet: Re: • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥   • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥ Icon_minitimeDim 1 Nov - 0:29

    C'est comme une épine dans le pied qu'on laisse à contre cœur et qu'on doit laisser s'enfoncer dans notre peau si on veut avancer. La main tremblante, je porte difficilement la cigarette à mes lèvres tant j'espère que la nicotine calmera ma crise et mes maux. Et les larmes roulent sur mes joues, pour arriver jusqu'à ma bouche entre ouverte. Ce goût amer ne fait que m'énerver davantage et a pour conséquence de me faire hurler: ce goût comparable à celui du poison et qui semble se répandre inévitablement dans l'air. Et ça me tue Leeroy, que tu sois parti. Ca me tue à petit feu et je sais plus quoi faire, t'es mon point de repère et en le perdant je me suis moi-même perdue. Et qui maintenant,
    me rendra heureuse uniquement en me souriant? Et qui maintenant, fera disparaître mes peines et me dira que la vie est belle?
    Alors que j'ai peur de la solitude, il est là, tel un ange gardien. Oui, Preston est probablement un ange, ce qui explique sûrement ses cheveux blonds comparables à l'or et son visage innocent et séraphique. L'archange se met à ma hauteur alors que ses mains se posent près de mon visage, et sa chaleur humaine réchauffe mon cœur, comme si l'unique fait que nos deux corps se touchent suffisaient pour créer une connexion afin qu'il me donne un peu de son âme.

    « Calme toi Cély ... Regarde moi t'es pas toute seule. Je sais que c'est dur, tu peux me croire, mais on est tous là, Eileen, Noah, Amber. T'y peux rien, t'as plus que ça, que les souvenirs pour le faire vivre en toi. C'est ce qu'on fait tous. On n'a pas le choix, c'est cette putain de vie de merde. C'est différent de Caesar ... ils ... »
    Ses paroles agissent telles un antidote contre une maladie qu'on dit incurable. Mon cœur reprend alors une cadence plus ou moins normale et mes larmes cessent de couler, même si mes poings restent toujours aussi fermés afin de contenir ma rage. Pourtant, mon mal-être refait rapidement surface lorsque Preston prononce son prénom. Celui qui m'a toujours paru si harmonieux et si poétique. J'ai toujours trouvé que les prénoms font la personnalité de la personne, et lorsque j'ai rencontré mon premier amour j'ai su que cela est la vérité. Caesar, maître de mon cœur et roi de ma vie. Et même de nombreuses années plus tard, la plaie est toujours ouverte, toujours aussi présente. C'est comme si notre jolie histoire n'avait jamais eu de point final.

    « Mais c'est pas eux que je veux, c'est lui, juste lui. »

    Et j'ai conscience d'aller trop loin lorsque je dis ses mots, j'ai conscience que ce n'est que la vérité partielle car évidemment, que je les aie et que j'ai besoin d'eux, mais pourtant je refuse. Je me rends compte que Preston panique remarquant qu'il ne contrôle pas la situation et que tout s'envole. Ils ne cherchent cependant pas ses mots car ils les débitent un à un sans réfléchir à ce qu'il dit, ce genre de paroles qui vient du cœur et non pas de la tête. « J'ai besoin de toi » s'exclame-t-il finalement, et cette révélation agit comme un coup de massue. Et comment ai-je donc pu être aussi égoïste et égocentrique? Comment ai-je pu croire, un seul instant, que la seule qui avait le droit d'avoir le cœur en peine, c'était moi? Il pose sa tête sur mon épaule alors que je suis tétanisée, bouleversée par ce que je viens de remarquer. Je n'ai jamais été ce genre de personnes, vous savez, celles qui passent son temps à tout ramener à leur petite personne et qui pensent que le monde tourne autour d'eux. Et pourtant c'est bien ce que je deviens: dépressive et égoïste. Sans hésiter une seconde de plus, ma main rencontre la sienne et je serre cette dernière aussi fort que je peux, pour lui faire comprendre que moi aussi, je suis là. Puis, je me mets à califourchon sur ses jambes étendues et je le fixe, longuement.

    « Et je suis là, plus que tu ne le penses sûrement. Je suis là. »

    Le temps s'arrête un moment et j'aimerais que celui-ci ne se réveille pas. Oui, restons-là pour l'éternité, et faisons comme si la vie était belle, comme si nos blessures n'étaient qu'un mauvais souvenir. Et jouons au jeu de la vie, sans se préoccuper des dangers et des pertes que l'on peut encourir. Ne serait-ce qu'un instant.


    Je suis désolée, franchement, j'ai super honte. Je t'ai dit que j'allais te répondre demain car cette nuit j'ai presque pas dormi, et finalement je pourrais pas demain, mais je voulais te donner une réponse quand même alors j'ai fait un truc moche et bâclé, pardonne-moi. :S

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Preston Elwood

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MessageSujet: Re: • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥   • i want to be someone else or i'll explode {Céleste ♥ Icon_minitimeDim 8 Nov - 17:26

    Il devait trouver les mots, il voulait trouver ces mots qui réussiraient à faire disparaître le chagrin et la colère qui avaient pris possession de Céleste au moment où l'homme qu'elle aimait avait rendu son dernier souffle. Il aurait tellement voulu y arriver ... Mais qui était-il lui, pour prétendre faire une telle chose ? Il ... Même s'il la connaissait depuis longtemps et que leur relation était forte, Preston savait que même s'il y mettait toute son énergie, il ne réussirait pas. Défaitiste ? Sur ce coup là, il ne pouvait que l'être. Et pourtant, là tout de suite alors que les larmes coulaient sur les joues pâles de Céleste, il tenterait tout pour la calmer, pour qu'elle se sente mieux même si ce n'était que très légèrement. Le jeune homme en oublia sa cigarette, tout ce qui comptait maintenant c'était Céleste, juste Céleste.
    En touchant son visage, il remarqua que ses mains étaient comme engourdies par ce froid qui vous glace le sang, la peau et la moindre parcelle de votre être quand ... quand ce genre de chose arrive. Les mots sortirent de sa bouche, comme un flot de paroles incessantes qu'on ne contrôlait pas. Elles étaient sorties seules, à l'instinct à tel point qu'il se disait pendant quelques instants que ce n'était que des idioties et que jamais ça ne marcherait. Mais, sa plus grand idiotie à ce moment fut sûrement le fait de répéter le nom de son meilleur ami dans un tel moment. Il aurait dû s'abstenir sur ce coup là, même si Caesar ... c'était Caesar. Même si c'était grâce à lui qu'il avait rencontré Céleste et même s'il était son meilleur ami, Preston s'était juré de ne pas se mêler de leur relation, surtout lorsque qu'il était parti il y a environ trois ans, le laissant seul aussi. Bref, s'ils commençaient à revenir là-dessus c'était que la situation ... Enfin ce n'était pas le moment se dit le blondinet en essuyant une nouvelle larme qui perlait sur les joues de la jeune Mills.
    Pourquoi ? Pourquoi n'y arrivait-il pas comme d'habitude ? Que se passait-il ? Preston avait la réponse, cette dernière était toute simple : il allait plus mal, là tout de suite que lors de ses dernières rencontres avec Céleste. Elle disait ne vouloir de personne à part Leeroy. Le jeune homme ne comprenait que trop et ne ressentit aucune peine quand elle prononça cette phrase. Parce que lui aussi était par là, lui aussi avait voulu que le monde s'arrête de tourner et qu'on lui redonne l'être cher disparu. Que sa petite sœur revienne. Il en avait voulu à la Terre entière, ne souhaitant qu'une chose, rester dans son lit et que son heure vînt tandis que la culpabilité le rongeait de l'intérieur. Preston savait à quel point elle se sentait perdue, à quel point elle se demandait ce qu'elle faisait encore sur cette foutue planète. Il aurait aimé lui dire les choses qu'il avait sur le cœur, que sans elle, il n'arriverait plus à rien, que le gouffre en lui serait trop énorme pour qu'il y résiste ... Des choses qui restèrent pourtant bloquer au seuil de ses lèvres. Nouvelle respiration pour tenter de se calmer, il devait essayer de lui répondre. Peut-être devait-il lui mentir ? Enfin lui dire des choses comme quoi Leeroy veillait sur elle de là haut et qu'il n'apprécierait pas de la voir dans cet état ? Seulement, comment Preston pourrait dire des choses pareilles, vu qu'il n'avait jamais cru en ce genre de choses ? Le jeune homme était un terre à terre, son caractère ne permettait pas cela. Que dire à présent ?

      PRESTON ▬ Je sais ...

    Pathétique, se dit-il pour lui même. Il n'avait même pas pu terminer sa phrase pour lui dire que même si elle ne voulait pas d'eux, ils seraient là quand même. Quoique Preston douta de la vérité de ses dires à ce sujet. Impossible qu'ils la laissent traverser cela seule, même si eux aussi était touché par le drame. Prendre sur eux, c'est ce qu'il fallait faire ... enfin, c'est ce que faisait Preston après, pas moyen de savoir si c'était la bonne solution ou non. Il avait vraiment l'impression d'avancer à l'aveugle, ne sachant plus quoi faire, quoi dire, comment agir, comment cela continuerait, comment serait la fin et surtout quand cela donnerait l'impression de s'arrêter. Parce qu'il ne fallait pas se leurrer, la mort d'un proche ne cicatrisait jamais vraiment, on y repensait encore et encore ... Jusqu'à la fin. Oui je sais, ça n'a rien de très réjouissant comme programme.
    Ensuite il se passa la chose, le chose qui n'était pas prévue au programme. La douleur lui tordit le ventre et sa tête bascula toute seule vers l'avant pour rencontrer l'épaule de Céleste après avoir prononcé les mots fatidiques. Il ne comprit pas, c'était comme si tout lui échappait, que son corps n'en avait fait qu'à sa tête. Si Céleste demandait pourquoi, Preston ne saurait lui expliquer, n'ayant rien compris. Il s'était senti faible, il était faible. Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète ou qu'elle se préoccupe de lui en ce moment car pour Preston ses états d'âme et son moral n'étaient pas importants par rapport à ceux de Céleste. Leeroy avait été un grand ami certes mais elle, elle l'avait aimée. Elle l'aimait toujours. Voilà pourquoi il ne devait pas se plaindre de son humble avis et voilà pourquoi il ne comprenait. Pourtant le jeune homme savait qu'il avait la vérité, il avait véritablement besoin d'elle, Céleste lui avait toujours beaucoup apporté. C'était pour cela qu'il s'était toujours montré fort. Comment pouvait il espérer la faire aller mieux en étant dans un tel état ? Comment pouvait-il faire son devoir en se sentant aussi mal ? Il se sentit ridicule soudainement, lui qui gardait tous ses sentiments et ses angoisses à l'intérieur.
    Preston tenta de calmer son cœur puis sentit la main de Céleste envelopper la sienne et la serrer. Automatiquement, il fit de même, serrant ses fins doigts comme si sa vie en dépendait. Même avec ... le coup de moue qu'il venait d'avoir, lui aussi voulait en quelque sorte lui dire qu'il était et serait toujours là. Lorsqu'elle bouge légèrement, se mettant à califourchon sur ses jambes, il fit de même. Elle lui dit qu'elle était là, elle le répéta même. Preston voulut lui répondre qu'il savait, encore mais quelque chose l'en empêcha. Sa gorge asséchée restait comme bloquée. Mais ils n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre, il suffisait que leurs regards se croisent pour que les mots silencieux fusent sans interruptions, comme un dialogue de sourds. Preston restait là à la regarder, ses doigts s'étant mis à trembler, et se dit aussi que la chose aurait pu durer indéfiniment si seulement le monde autour d'eux avait cessé de tourner. Il cherchait à lui dire tellement de choses de part son regard qu'il continuait de se perdre dans ses propres pensées, et ce depuis tout à l'heure. C'était comme ses paroles, il s'y était perdu. Malgré tout, il trouva l'apaisement nécessaire en fixant son beau visage. Était ce la même chose de son côté ? Il était rare que la situation soit inversée de cette manière et justement, Preston ne le voulait pas. Céleste était suffisamment mal pour qu'il le soit aussi. Mais le jeune homme savait qu'il était trop tard. Il venait de montrer une facette de lui qu'elle venait de voir pour la première fois si sa mémoire était bonne.
    Ils restèrent ainsi quelques minutes -peut-être cinq, dix, quinze ou plus, qui sait ?- Tous les deux seuls dans cette salle qui avait été tellement vivante par le passé, le silence ambiant leur donnait l'impression que le temps s'était arrêté et que plus rien n'existait autour d'eux. Mais Preston finit par détourner la tête, par fierté tandis que sa main tombât sur sa vieille complice, sa compagne de toujours qui, fumante, donnait l'impression de l'attendre sur le sol sur lequel elle avait fait une légère trace. De sa main droite, toujours tremblante malgré tous les efforts qu'il mettait pour que cela ne soit plus le cas, il se saisit de la cigarette entamée pour en prendre une longue bouffée. Peut-être finirait-elle de le calmer ? Preston voulut se lever pour cesser de sentir le regard brûlant de Céleste sur lui, pour se mettre à l'abri, pour arrêter de penser qu'il avait été aussi faible devant elle alors qu'il devait être fort et la soutenir. Sauf qu'il ne pouvait pas. Non seulement elle était sur ses jamais mais aussi, il se sentait incapable de bouger et surtout, de se lever. La fierté masculine était quelque chose d'étrange en soi. Ses lèvres laissèrent échapper cette fumée qui embrumaient son esprit mais toujours aucuns mots à l'horizon. Puis soudain ...

      PRESTON ▬ Je suis désolé ...

    Pourquoi s'excusait-il ? Pour tout. Pour Leeroy, pour Caesar, pour la vie, pour ce qu'il venait de faire, ... Pour toutes ces choses qui minaient son beau visage aujourd'hui, pour toutes ces choses qui faisaient d'elle ce qu'elle était aujourd'hui mais qui l'avait marquée à vie et surtout, quelque chose qui pouvait paraître étrange pas qui venait du fin fond de son cœur :

      PRESTON ▬ Je suis désolé de ne pas réussir à te redonner le sourire, de te faire aller mieux ...


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