Les aventures de Neel & Bowie (TERMINE)

Bowie, jolie Bowie, petite chose déposée à Londres, reine des tapis rouges et du scandale, des dérapages verbaux et des idées farfelues. Difficile de la suivre notre petite Bowie, quasi impossible même, une petite tornade australienne pleine de vie et d'idéaux à apeurés des nones. Bref, la grande brune n'était que peu apprécié par ses collègues, allez savoir pourquoi. Quant à la gente masculine, il s'agissait d'une tout autre affaire. Qu'importe, être ou ne pas être aimé lui importait peu, du moment que sa popularité soit grandissante et la Prinsloo y veillait au grain, prête à envoyer de scandale en voici en voilà pour rester IN. Elle serait OUT une fois la trentaine arrivée devant la porte. C'est ainsi que par le plus grand des hasards (ou pas), elle était tombé sur Neel Lincoln, membre des Fun Factory, beau gosse plein d'en train et libre. Libre comme l'air, comme l'eau, comme la terre, comme Georges Clooney.. On a bien compris. S'afficher avec lui fut un avantage indéniable pour la jeune demoiselle, pour lui aussi évidemment.

En cette merveilleuse journée froide et pluvieuse, Bowie se leva de bonne humeur, une aubaine pour les gens qu'elle croiserait aujourd'hui, dont Neel, avec qui elle avait rendez-vous.. De peur qu'il n'oublie, elle décida de lui (r)envoyer un message tout en étant lové dans ses couvertures bien chaudes : 'Neel, n'oubliez pas notre rdv ET NE PENSE PAS A L'AUTRE, au Clarence hein, ET NE PENSE TJRS PAS A L'AUTRE, à 10H00 s'te plaît, TU ARRETES DE PENSER A L'AUTRE! Oui, je sais d'avance que tu m'aime, haaa' La blague. C'est ainsi qu'à 8H03 elle décida enfin d'émerger dans son immense chambre d'hôtel bien pourrie. Si, si. Imaginez vous vivre H24 dans un hôtel, certes avec étoiles, mais sans avoir réellement de 'chez vous'. Un enfer pour elle. Bien sûr, elle pourrait aisément se payer une maison de luxe on-ne-sait-ou mais habiter dans un palace seule, pas très amusant.. Quant à une maison plus petite, sans doute deviendrait-elle la risée de Londres. Trop compliqué, elle se contentait donc de sa chambre minable dans un hôtel minable avec des voisins changeant chaque jours. La grande classe, mais trêve de bavardage, elle n'en avait pas le temps. L'heure qui suivie, Bowie se prépara rapidement et assez simplement avant d'enfiler un gilet noir à capuche pour éviter de se faire suivre. Pour une fois elle souhaitait rester seule avec Neel, histoire de lui remettre les points sur les I sans que les journalistes ne publie quoi que ce soit dans leurs journaux.

Dix heures pile, café Clarence, assise sur à une table en fond de salle, Bowie arpentait les pages du journal du jour. Des potins, des potins, Madonna et son nouveau gamin, de nouveaux potins, un fait divers, encore des potins. Que dire, la moitié de ses écrits étaient réels, le reste on en avait que faire. Son cappuccino arriva quelque instant plus tard accompagné d'un croissant au chocolat, pêché mignon et toujours avec sa capuche, telle une reprise de justice, Bowie se contenta de baisser la tête. Etre une fille en vue oui, pas à 10H du matin s'il vous plaît ! Heureusement pour elle, personne ne sembla la reconnaître, ce qui deviendrait une toute autre histoire lorsque l'autre taré ferait son apparition.

Non, Bowie Prinsloo n'était point une gentille demoiselle pleine de compassion pour autrui. Encore moins l'une de ses filles toujours présentes pour ses proches. Sa franchise en choquait plus d'un et l'arrivée de Neel, suivie de ses paroles, lui donna littéralement envie de vomir. Pour ainsi dire, lorsqu'il se mit à rire de sa capuche, elle se contenta d'hausser les épaules mais ouvrit également la bouche : ' Un problème attirant et sexy, répondant au doux nom d'Athénaïs n'est-ce pas ? ' lâcha-t-elle sèchement à son encontre sans pour autant laisser transparaître un quelconque agaçement. Comment pouvait-elle avoir raison sur ce point ? Oh, Bowie n'en semblait pas sûre, mais connaissant Neel.. Quoi que, s'il s'avérait que ce n'était pas le cas, jolie Bowie se ferait tout de même la joie de remettre ce sujet de discorde encore une fois sur le tapis, comme d'habitude. ' T'es un incapable Lincoln, même pas foutu d'ouvrir ta grande gueule pour lui dire. Par contre te la taper tous les soirs, ça.. Elle doit être bonne ta princesse. ' Ses paroles étaient toujours crues, jamais elle ne tournait autour du pot ou faisait preuve de gentillesse, non, on ne l'avait pas élevé comme ça. Ouvrir sa bouche, seule chose qu'elle savait faire. Ce pauvre con avec qui elle s'affichait ne lui inspirait même pas de peine. Oui, Bowie appréciait bien le petit Neel, sa façon de le laisser transparaître était juste à revoir et le peu de gens qui la connaissait un minimum savait parfaitement que le côté bonne copine qui te dit je t'aime à tout bout de champs, n'existait pas. ' Et si t'as pas passé la nuit avec elle, je m'en fous, c'est du pareil au même. '
Bowie finit par remonter la tête et jeta un regard à Neel tout en affichant un grand sourire. L'un de ses sourires hypocrites qui vous disait "j'ai raison, t'as tort, ferma là".

L'instant qui suivi, elle but son cappuccino d'un trait et finit par engouffrer son croissant auquel elle n'avait pas le droit. Le culte de la minceur, la belle Londres en était souveraine depuis des années, juste après la grande Hollywood. Problème qui ne posait pas chez Bowie pour le moment. Toujours affûblé de sa capuche, elle finit par la retirer. A peine coiffé, maquillage de la veille, Bowie Prinsloo était méconnaissable. Celui qui avait un problème avec son image se prendrait, de toute manière, un balais dans son cul et ceci bien profondément.
' Qu-'est ce que t'as prévu aujourd'hui, ce soir, cette nuit ? ' enchaîna-t-elle sur un ton qui se voulait à peine plus amical. Et l'on s'étonne que cette nana soit la cible des plus grands tarés de la ville. Aussi aimable et passionnée qu'une porte de placard. Aussi Prinsloo que son taré de père. Un type sympa' selon la presse américaine et australienne, un pauvre connard selon son adorable gamine. David Prinsloo était loin d'être un père parfait. Il était aujourd'hui impossible de vous dire le nombre de nana qui était passé dans son lit, dont sa propre mère. Aucune ne fut à son goût, aucune attache, rien, que dalle, un rockeur ne s'entiche pas d'une pauvre nana pour aller fonder une put**n de famille. Faut arrêtez ! A son grand regret, monsieur Prinsloo avait quand même eu droit à une gamine.. une gamine ! Même pas un petit mec, non. Ce devait surement être la raison pour laquelle Bowie se comportait parfois comme un véritable homme avec ses paroles un peu trop crus et sa manière de Cromagnon. Oui, on sentait réellement qu'elle avait un problème avec la gente masculine et qu'il ne datait pas de la veille, pauvre petite, elle ne voulait pas qu'on la plaigne de toute manière. La pitié des autres, non merci, la compassion, encore moins.

Non, je te parlais de.. ragnagna, autant d'assurance qu'un gamin de six ans dans un magasin de jouet. Pauvre petit, toujours à se justifier, encore, encore et encore.. Dieu ce qu'il l'énervait des fois, souvent même mais qui n'énervait pas Bowie en même temps.. Le pire, fut la suite de ses paroles et la brune ne put réprimer un petit rire, qui se transforma rapidement en fou rire que la demoiselle mit un certain temps a arrêté.. Quel petit comique ce Neel Lincoln.. Et c'est sur ce ton toujours agressif qu'elle poursuivit leur conversation si (in)intéressante : ' Que tu te la tape une fois ou trois fois par semaine, on s'en fout, c'est pareil. ' Peut-être avait-elle lancé ses quelques paroles un peu trop fort au vu de la tête de certains clients, ce qui n'empêcha aucunement Bowie de poursuivre sans se justifier ou s'excuser : ' Oh oui Neel je suis folle de toi et je suis bien dans la merde si déjà t'es incapable de t'en sortir quand il s'agit de deux personnes, imagine avec une troisième.. ' pause. ' Le pire, c'est qu'il n'y a absolument rien à jalouser chez elle. C'est con. Ce qui est encore plus con c'est que tu pourrais te taper des p*tes et sniffer d'la coke, mais non, t'es amoureux de l'autre. Alors tu te la fais, encore et encore, sans t'arrêter en imaginant qu'un jour elle t'aimeras comme tu l'aimes. La vérité c'est que ce sera jamais le cas mais t'es trop con et sensible comme une fleur de lotus pour te l'avouer. ' s'enquit-elle en haussant les épaules, toujours ce sourire aux lèvres. Lui qui croyait faire la malin, qu'il la boucle un peu et qu'il comprenne qu'il faisait de la merde de sa vie ! Bordel, voilà ce qui énervait Bowie : ce genre de personne qui attendait, encore, toujours, comme si quelque chose allait changer incessement sous peu ! Soi tu bouges ton derrière, soit tu allais de l'avant et tu oubliais mais rester ainsi, comme un con.. Non, elle ne le comprenait définitivement pas. Ce ne serait jamais le cas. Mais par pur principe, elle ne comprenait déjà pas les gens qui s'aimaient..

Bowie esquissa un sourire, commanda à son tour un autre cappuccino au serveur, accompagné d'un grand sourire pour qu'il se sente apprécié et reporta son attention sur son interlocuteur qui, on ne sait comment, avait décidé de se la jouer provocateur. Un rôle qui selon elle ne lui convenait pas. Quoi ? On ne peut pas être fleur bleue et provocateur, merde ! Il n'empêche qu'elle se prit à son jeu de provocation : ' Oui, j'avais pas mal d'idée intéressante.. ' minauda-t-elle en se tortillant sur sa chaise comme une poupée avant de s'arrêter et d'ajouter : ' ..mais je ne voudrais pas qu'on se lance dans quelque chose alors que tu penses à une autre. Je ne suis, comme qui dirait, pas un bouche trou. ' et paf, dans sa tronche. Bowie avait le chic pour emmerder les gens sur un sujet déstabilisant une passion dans sa vie, une passion qui la rendait détestable à souhait.
' Maintenant si d'ici là tu peux te soigner, j'ai un programme chargé à te proposer, mais soyons honnête tu en es incapable, et tu le sais. ' Une façon certaine de lui lancer un défi, un défi qu'il n'accepterait jamais, trop attaché à sa princesse chérie, l'amour de sa petite vie de merde.

Il croyait la toucher, s'en était pathétique. A tel point que Bowie se contenta de sourire, encore. Et plus le temps passait, plus elle prenait pitié de sa pauvre petite personne : obligé de vivre en fonction de sa petite Athénaïs, coincé au fond d'un trou, bien profondément, à penser sans cesse à sa petite chérie d'amour. Quelle situation pathétique et plus encore ! Et Bowie le savait, elle n'avait même pas besoin de réfléchir à ses paroles, elle débitait tout ceci comme un flot qui semblait saouler et surtout toucher profondément Neel. Oh oui.. ' En attendant Lincoln.. ' ajouta-elle en jouant avec sa tasse de cappuccino fraîchement arrivée ' Tu t'affiches avec la traînée. ' Et il ne s'en était jamais plains jusqu'à aujourd'hui. Savait-il réellement ce qu'il voulait dans sa vie ? Non, définitivement non.
Bowie continua dans sa direction : à savoir paraître détaché face à cette situation et ne rien laisser transparaître. Une vraie pro' dans ce domaine et ce depuis qu'elle avait cinq ans, aussi était-il difficile de savoir ce qu'elle ressentait à chaque moment.
Quelque peu perdue dans ses pensées, toujours en train de touiller son cappuccino à la cuillère, elle constata avec nonchalance que son portable vibrait dans sa poche. Portable qu'elle sortit aussi rapidement pour comprendre que son cher papa avait eu l'envie de téléphoner à sa fille chérie. Bien, elle décida dans la minute qui suit de répondre et eu droit au discours habituel de son géniteur : Bowie tu me fais honte, tu fais les mêmes erreurs que moi dans ma jeunesse, tu ressembles à une trainée (tiens encore..) mais elle le stoppa net et se contenta de répondre la chose suivante : ' Mon cher PAPA, tu me feras la morale quand tu m'auras fais la liste de toutes les demi-soeurs que je possède, merci. Neel t'embrasse également. Aurevoir. ' Oui, son père était un con. Sujet sensible chez elle, sujet à ne pas aborder sous peine de finir six pieds sous terre et pire encore.

Elle reporta finalement son attention sur sa tasse, maintenant refroidit et but une gorgée avant de reposer son regard sur Neel. Il semblait d'ailleurs se sentir mieux, plus assuré maintenant que Bowie semblait entreprenante. Ce qu'il ignorait, c'est que la jeune femme changeait d'avis assez facilement et son image de traînée ne lui correspondait absolument pas. Rare étaient les fois où ses relations dépassaient le stade du baiser langoureux ou de la simple provocation. Trop difficile de s'attacher à quelqu'un, lassé rapidement d'une personne, elle allait-venait au gré de ses envies et de ses humeurs. Ce qui faisait de ses deux personnes, des gens aux idéaux et pensées extrêmement partagés. ' Si, justement, je me considère comme une gamine.. ' finit-elle par lâcher de manière désinvolte. ' Une gamine qui serait, effectivement, bien intéressé par toi. ' pause. ' Mais qui n'est pas conne au point de s'envoyer en l'air avec quelqu'un qui est amoureux.. C'est malsain je trouve, que ce soit avec toi ou un autre, soyons clair. ' Et c'était clair. Pour toute personne normalement constitué. Oui, Bowie pouvait être normale des fois.. Ou pas ? En attendant, elle venait de lui ouvrir une possibilité. Il avait les bonnes cartes en mains..

' Neel.. ' commença Bowie en se relevant pour s'asseoir convenablement, les mains jointes posés sur la table : ' Tu le dis toi même, ça ne fonctionne PAS, c'est bien tu te rends compte qu'elle n'en a rien à foutre. Je suis fière de toi et de ton avancé subite, bravo. ' Le problème de Bowie.. son côté psychologue qui se devait de tout interpréter et parfois de faire comprendre le sens des paroles dites plus tôt. Quelle gentille jeune demoiselle, prête à tout pour vous aider. Mon Dieu, elle avait raté sa vocation ! ' Mais ce n'est pas moi qui mettrais fin à.. notre relation, pacte, ce que tu veux et ce, pour la bonne et simple raison que je me suis mise en tête de te remettre dans le droit chemin de la débauche et de la célébrité. L'amour que tu portes à ta batteuse n'en fais pas partie, ça te nuit, et tu le sais ! Je vais changer ça. ' Peut être un peu rop sûre d'elle, Bowie afficha cependant un grand sourire (sincère apparemment) et but le reste de sa tasse, froide, sans broncher où raler, ce qui se traduit par un exploit.

Son sourire s'effaça dans la minute qui suivie, un haussement de sourcil plus tard et la voilà de nouveau mécontente, encore.. ' Oublie mon père, merci. ' ou, avec la traduction, ne mentionne pas son nom où j'éclate ta tête sur la table. Quoi ? La violence plaisait à certains.. A Neel peut-être, Bowie ne demandait qu'à savoir.. D'ailleurs pour paraître légèrement plus sympathique et surtout pour faire des efforts, la brune se leva subitement, fit le tour de la table, qu'elle poussa légèrement pour prendre place sur Neel.. Si, si.. vous avez parfaitement compris. Bowie Prinsloo venait de poser son derrière sur Neel Lincoln en plein milieux d'un café et ne s'arrêta guère ainsi mais l'embrassa bel et bien à pleine bouche sous le regard intéressé d'une multitude de clients. ' Voilà, c'est mieux que mon paternel.. et sourie, il y a un paparazzi derrière la vitre. ' La page des magazines people du lendemain serait tout simplement une pure merveille, merci Bowie. Merci surtout à son caractère qui passait du froid au trés chaud en l'espace de trois minutes..

Bien installé, de manière confortable, sur Neel, Bowie décida de rester là, à moins bien évidemment que Neel ne l'éjecte bien gentiment.. Chose qui lui attirerait ses foudres et non ses faveurs. De plus, monsieur paparazzis semblait bien heureux derrière sa vitre alors autant le contenter et de la meilleure manière possible. ' Je suis une traînée, oui je le sais ! ' ajouta-t-elle sur un ton qui se voulait ironique, constatant qu'elle se sentait bien assise sur lui. ' S'envoyer en l'air ? Tu préfères jouer au scrabble peut-être ? Même à ce jeu débile je pourrais te battre facilement Lincoln ! ' Et Bowie continua de flirter avec lui, toujours ce sourire emplie de sous-entendus accroché aux lèvres. Oh oui, elle souhaitait qu'il cède mais par dessus tout elle souhaitait qu'il cède le premier.. point essentiel selon elle, pour lui prouver qu'elle avait le dessus sur lui. ' Coupable ? Coupable de quoi ? De te faire découvrir qu'il y a mieux au lit que ta batteuse ? Ou coupable de te battre au scrabble ? Ou bien des deux peut-être ? ' pause. ' Mais la vraie question qui se pose c'est : est-ce que tu es capable de vivre un semblant de vie, de t'envoyer en l'air, de faire quoi que ce soit sans penser à elle ? Parce que si c'est le cas, tu constateras par toi même qu'on va pouvoir faire plein de choses.. ' et surtout découvrir des horizons différents ainsi qu'une certaine liberté d'esprit.. Arrêter de vivre comme un amoureux torturé était à sa portée.

' Mon pauvre lapin, tu es si troublé que tu en racontes n'importe quoi ! De toute manière je me prends tous les droits à partir du moment où j'ai mon cul sur tes genoux ! ' Elle sourit, fit la maligne surtout et porta son attention sur le bras de Neel qui vint se greffer sur sa taille, ainsi que sur le paparazzi toujours présent qui avait désormais la photo du visage de Neel dans son appareil. La jeune Prinsloo, à son tour, se tourna tant bien que mal, esquissa un grand sourire à leur nouvel ami et lui offrit un merveilleux fuck à foutre dans son p*tain de magazine. Bowie devait se l'avouer, être en couverture avec Neel ça l'excitait, difficile de savoir pourquoi. A vrai dire, s'affichait avec des célébrités la contentait pas mal mais toutes étaient plus ennuyantes et coincées les unes que les autres et pour une fois qu'elle tombait sur quelqu'un de normal.. Torturé, trop amoureux, mais normal.. Bowie se ferait une joie de limiter les dégats de sa pseudo amourette et de changer ce côté de lui. Rapidement.

Autant Neel pouvait un con arrogant et torturé, autant il pouvait être appréciable et rire.. Un côté de leur relation qui changeait environ toutes les dix minutes. Un côté qu'elle appréciait plus que le reste, sans compter ses flirts incessants qui ponctuaient leurs journées.. ' Oui, je vais t'apprendre.. un mot en quinze lettres : VA TE FAIRE FOUTRE. Non, merde c'est une phrase. Autre chose : en huit lettres.. EXCITANT, wouhou j'ai gagné. ' Il s'approcha de son visage, elle se contenta de boire ses paroles, de l'écouter sans réellement être présente, obnubilé par ses lèvres, sourire toujours accroché à ses lèvres. ' Elle est douée.. ' commença-t-elle en frôlant quelque peu ses lèvres avec son doigt. ' Bien sûr qu'elle est douée.. Elle a eu un excellent professeur.. ' acheva-t-elle cette fois-ci en frôlant ses lèvres avec sa bouche pulpeuse. Mais l'instant plus tard, elle l'avait déjà repoussé contre le dossier de sa chaise et s'était relevé rapidement, sans possible temps de compréhension. ' T'es un beau parleur Neel, c'est tout, ça fait tout ton charme mais personnellement, je ne sais pas de quoi tu es capable.. Donc tu restes un incapable, mon préféré ceci-dit. ' En espérant le voir réagir quelque peu après ses paroles. Provoquer pour mieux régner et obtenir ce qu'elle souhaitait. Bowie jolie Bowie pouvait se trouver quelque peu machiavélique. Et tout cela pour les beaux yeux de Neel, il devrait se sentir apprécié.. voir flatté.

Prête à reprendre place sur sa propre chaise, Bowie s'arrêta brutalement, posa son regard sur Neel. L'on pouvait savoir d'avance qu'une idée trottait dans sa tête et qu'une connerie sortirait bientôt de sa bouche. ' Explique moi pourquoi vous êtes tous coincés du derrière à ce point ? Non mais sérieusement. Ca me choque moi. On a l'impression que vous êtes tous des incapables et après on ose dire que les hommes savent ce qu'ils veulent ! Mais pas du tout ! La preuve, t'arrives même pas à me dire que tu veux qu'on s'envoit en l'air ! Alors que moi j'te le dis franchement quoi.. Bon, je vais pas revenir sur le sujet d'Athé, on sera encore là la semaine prochaine et elle commence à me taper sur le ponpon celle-là.. ' Oui, il est fort possible qu'elle possède des troubles du comportement dû à une enfance chaotique. Mais dire les choses dans la dentelle, ce n'était définitivement pas Bowie Prinsloo.

' Pourquoi ? T'aimes le miel ? Fallait le dire avant ! ' C'est fou le nombre de vertus que possédaient le miel, certaines plus intéressantes que d'autres.. Ca se tartinait si bien, se dégustait avec amour et délicatesse. Non, plus light : sans amour, merci. Winnie l'Ourson.. Quelle erreur de faire part de ce personnage de dessin animé. Désormais il lui collerait définitivement à la peau. En espérant pour lui que les médias n'en fassent pas leurs choux gras.. Quoi que, l'arrière train de Paris Hilton et son Tinkerbell semblait être une couverture bien plus alléchante par déduction logique. Bien que Bowie puisse autre lui voler la vedette.. Pauvre petite fille vulgaire, si vulgaire, comme à sa grande habitude. Toute réaction était multiplié par deux chez elle, tout était dans l'excés et la folie, trop peut-être.
' Lot de consolation ? Dis m'en plus ! Je veux les détails sordides de ce lot de consolation, si déjà je t'offre la victoire sur un plateau.. ' et quelle victoire ! En espérant que la défaite ne soit pas amer pour la jeune Prinsloo.. Un lot de consolation avait, pour principe de base, de ne pas être fantastique mais connaissant Neel et son extrême générosité, peut-être qu'avec un peu de chance, ce ne serait pas le cas. ' Demoiselle.. et fout toi ta langue de Shakespeare où je pense ! ' Aussi délicate et sensible qu'un chauffeur routier. Il n'en fallait pas autant pour lui plaire et le côté romantique et Shakespearien, elle ne l'appréciait guère.

Réaction trop rapide, elle ne put contrôler la suite des évènements et la voilà à nouveau perché sur les genoux de ce cher Lincoln. Même pas le temps d'ouvrir sa grande bouche, qu'il l'embrassait fougueusement. Enfin elle avait obtenu une réaction.. Une réaction intéressante qu'elle ne repoussa pas au contraire, elle prolongea bien évidemment, prenant également la liberté de passer ses bras autour de son cou. Il n'était même pas midi qu'elle avait déjà faim, faim d'un Neel Lincoln plus entreprenant que prévu. Face caché du gentil Neel apparemment et qu'elle joie pour elle de faire ressortir ses bons côtés.. Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin, c'est ainsi que Bowie recula légèrement son visage, se mordant la lèvre infèrieur. ' Tu m'as demandé ce que ça me faisait d'être sur tes genoux ? ' pause. ' Eh bien, en huit lettres : excitant.. Mon mot est trois fois mieux que le tien ! '

Elle finit par pousser le vice un peu plus loin et déposa une multitude de baisers dans son cou, il devait céder, le premier, là, maintenant et de suite. Parce qu'elle le voulait et qu'on ne lui refusait jamais ce qu'elle voulait. Pauvre petite fille de riche.. Une fille de riche trop osée qui finit par jouer à la plus maligne et laissa sa main passer de son torse à son entrejambe en à pene trois secondes, de quoi le gêner devant un café plutôt bien remplis. Oh oui, Bowie possédait un esprit très tordu. Un énorme sourire se dessina sur son visage, un sourire de gagnante tandis qu'elle retirait sa main qu'elle déposa sur sa propre cuisse, un air innocent collé au visage. ' Je gagne. Je gagne toujours. T'as jamais joué dans la cours des grands Lincoln ? Faut tout t'apprendre.. ' Un apprentissage qui serait long, difficile mais agréable.

Sérieusement ou pas, Bowie l'avait prit comme ça lui chantait. Détourné de son véritable contexte comme d'habitude. C'est ce qui faisait qu'on l'appréciait.. ou pas, le plus souvent. Elle n'avait rien de la 'girl next door', de la bonne copine, de la nana idéale à présenter à papa/maman et compagnie. En fait, Bowie était juste la fille qu'on se tapait certains jours de la semaine pour passer le temps et se faire plaisir. Dire le contraire aurait été la prendre pour une parfaite conne. Dire ceci revenait à être franc avec elle, chose qu'elle appréciait malgré la dureté de ces propos. Mais doté d'une intelligence débordante, elle connaissait très bien sa valeur aux yeux des gens : elle n'en avait aucune, soyons honnêtes. Pour toute réponse, elle se contenta de hausser les épaules et regardant ailleurs, posant son regard de biche sur une étudiante en pleine révision. Un nouveau jeu de scrabble ? Mais quelle merveilleuse idée, whoah, la grande classe. Elle l'inaugurerait en sa compagnie, sûr, ou tout du moins elle choisirait parfaitement les mots à coller dessus juste pour l'allumer un peu plus, sa passion dans la vie après son derrière. ' Madame ? La blague. ' lui répondit-elle un large sourire collé au visage, se moquant d'elle et de ce mot que jamais on ne lui collerait. Oui, c'était un fait, une réalité, un point de sa vie auquel elle s'était plutôt habitué. Bowie Prinsloo mariée, ça sonnait si mal, si faux, si dur, ne serait-ce que d'imaginer le pauvre mec devant la supporter chaques jours sans échappatoire, non, elle resterait Prinsloo, un point c'est tout.

Inoubliable, en onze lettres. Et toujours ce fameux scrabble, ce sexy scrabble emplie de sous entendus tous plus poussés les uns que les autres. Bowie ne pouvait nier l'attirance qu'elle portait à Neel, une attirance toujours malsaine qu'elle ne vivait pas bien. Alors oui, elle passait en ce moment son temps à l'allumer pour obtenir ces faveurs mais le visage d'Athénaïs revenait sans arrêt. Elle était son obsession et Bowie ne supportait pas l'idée de passer en seconde position (pour la bonne et simple raison que s'envoyer en l'air avec lui revenait à être comparé à elle, voir à ce qu'il pense à elle pendant l'acte en question, or ça lui était inconcevable!)

Le vice, elle l'avait poussé si loin et toujours perché sur ses genoux, elle se ravisa rapidement lorsqu'il posa sa main sur la sienne, tout s'arrêta, ses caresses, ses attouchements obscènes, tout. Elle resta posé là, de marbre, visiblement perdue dans ses pensées et revint à la réalité lorsqu'une de ses mains remonta le long de sa cuisse. Le vif du sujet, il était là, omnisprésent : dans sa langue qu'il se passait sur les lèvres, dans la main qui longeait sa cuisse, dans le regard de Bowie qui n'avait qu'une envie.. ' Manquerait plus qu'un chèque et je serais ta p*tain. ' lâcha-t-elle subitement sur un ton qui se voulait totalement sérieux. Oui, sérieux. Elle était là cette réalité, bien présente, Bowie se contentait de la faire sortir, histoire de. ' Il n'empêche que vous me surprenez beaucoup monsieur Lincoln, ou est le jeune homme gentil et amoureux que j'ai vu il y a quelques minutes ? ' ou comment être certaine de ne pas passer pour un bouche trou, un comble coeur ou ce que vous voulez. Parce qu'elle acceptait beaucoup de situations, mais celle-ci ne lui convenait quasiment pas. Cependant Neel, c'était Neel, un mec sympa avec qui elle avait une ouverture.. Une si belle ouverture. ' Vas-y, dépasse le maître, ou la maîtresse plutôt.. si t'en es capable. ' Provocation. Mais elle ne lui laissa pas le temps de réagir que déjà elle saisit sa main, la rejeta en arrière et se leva, enfilant au passage sa veste. ' Tu sais quoi, je pense qu'en fait.. Tu es capable de passer du temps avec moi et de limite de coucher avec moi dans un café mais tu le fais juste pour te prouver que t'arrives à vivre sans elle. Oui, je reviens encore à ce sujet. Elle t'obsède, mais moi aussi figure toi, sauf que c'est pas dans le même sens. Mais ne me parle pas de jalousie, s'il te plaît. Alors je vais te proposer quelque chose, parce que je t'aime bien quand même, malgré tout t'es un mec sympa et plein de potentiel : je vais m'en aller. Tu fais ce que tu veux de ta journée, tu vas la voir, tu bois, tu penses à elle, à une catin, je m'en fous. Et si tu le souhaites, ce soir tu viens chez moi, enfin.. dans ma chambre d'hôtel qui me sert de chez moi. Mais si tu viens, et ce ne sera pas pour jouer au scrabble, je veux que ce soit parce que t'as envie de combler tes envies masculines avec moi et non pour te prouver autre chose.. Sinon c'est pas la peine. ' Ne voyait pas en ce long discours un quelconque ultimatum, loin de là, mais Bowie avait sa manière de penser et de réagir. Si elle ne plaisait pas, tant pis. Et là voilà désormais debout, habillé, prête à s'en aller, capuche sur le visage, attendant simplement une réponse de sa part sur ce qu'elle venait de débiter. Peut-être, au final, avait-il juste envie de lui dire d'aller se faire foutre avec ses idées farfelues ?

Ils étaient si différents, s'en était plus que troublant. Comment pouvaient-ils s'afficher ensemble avec de telles personnalités si opposées ? Qui avait-eu la bonne idée de les coller l'un à côté de l'autre ? Mon Dieu, quel gâchis, quelle perte de temps, quelle profonde connerie que de n'avoir accepté ce lourd fardeau. Bowie Prinsloo et Neel Lincoln, la blague de l'année, le buzz, les couvertures de magazines, beau couple superficiel. On ne parlait même pas d'un couple, une mise en scène oui ! Une pièce de Shakespeare ou monsieur jouait le merveilleux prince tout de blanc vêtu et Bowie la jeune méchante qui pervertie le monde. Cela suffisait, trop c'était trop. Et elle se contenta de hocher la tête de droite à gauche, toujours ce sourire malsain attaché au bout des lèvres. Il enchaînait les réponses auxquelles elle ne put dire mot, aucune envie, se contenta toujours de hocher sa tête dans un mouvement similaire.

' A laisser. ' A laisser ? A laisser. Tout, pas lui uniquement mais tout ce qu'il avait partagé ensemble, tout, tout, tout, absolument tout, leurs sorties ensemble, leurs engueulades et le reste. Elle laissé tomber cette idée farfelue de s'afficher avec lui et de tenter quoi que ce soit pour le sauver. Oui, le sauver, le sauver d'un coeur brisé. Quoi ? Vous imaginez sincèrement que Bowie pouvait être une pétasse de première sans avoir elle même vécut ce genre de choses ? Les hématomes avec, bien sûr. Le monde était divisé en deux : ceux qui aimaient et ceux qui savaient qu'aimer conduisait à souffrir. Elle prenait parti dans le second groupe et croyait pouvoir aider tout le monde. Quelle rêveuse. Quelle conne, oui. Croire que l'on peut faire changer les choses comme ça, croire que les gens qui vous sont proches vous apprécie, croire qu'en patientant bien sagement, l'être aimé vous aimera en retour. Ouvrez donc les yeux. Mais Bowie n'en restait pas moins une pétasse malgré tout et ce qu'elle était devenue ne semblait pas seulement être un choix mais une évidence. Jetons aux loups les filles un brin superficielle. Bénissons les parfaits petits anges derrière leurs instruments. C'était si facile de se cacher derrière ses illusions, de croire qu'Athénaïs allait l'aimer un jour. On sentait bien une révolte à l'intérieur de Bowie, pourtant il n'en fut rien, elle ne dit rien d'autre, ne scia pas, ne hocha pas la tête, aucun signe, rien. Elle resta planté là de marbre comme détachée de la situation et elle sourie, comme une idiote, comme pour lui faire comprendre que leur semblant d'amitié s'arrêtait ici, que ce sourire de pétasse il ne le reverrait ou bien juste à la télé. Un sourire.. qui s'éloigna subitement quand Bowie repoussa sa chaise pour la ranger, déposa quelques billets sur la table et se dirigea vers la porte de sortie. Elle la poussa, légèrement et se retourna vers lui. Non, aucun autre mot à lui dire. Encore un sourire, plus sympathique celui-ci et elle repoussa définitivement la porte du Clarence pour sortir.

Et dehors, le froid, toujours ce même paparazzi surpris de voir Bowie sortir seule du café et les gens. Les gens.. avez-vous déjà observé les gens ? Tous les mêmes, des moutons qui débitent la même chose, habillé pareil, pensant pareil, des clones, tous des clones.. Mais voilà aucune voiture pour elle, elle appela donc un chauffeur qui lui promit d'être présent dans cinq petites minutes.
Et au final, c'est peut-être ainsi que s'achève les meilleures relations.