ZOLOTAREV ♦ Let's swim to the moon

FRANCES ZOLOTAREV
« In the end, it's not going to matter how many breaths you took,
but how many moments took your breath away. »


© Misery Angel

• nom(s) et prénom(s) - Zoloratev, Frances Oksana
• âge - Vingt-cinq ans
• date et lieu de naissance - dix-sept septembre à Су́здаль (Suzdal) en Russie
• état civil - Célibataire
• groupe - Space Riders

« Où et qui j’étais il y a un an… Enfin, j’étais la même personne, mais j’étais une sorte de has-been. J’avais connu une certaine carrière dans la chanson durant la fin de mon adolescence. Rien de vraiment gros, en fait, le terme « has-been » est trop gros pour moi. J’avais enregistré un album, un vrai navet, sur lequel je chantais en russe pour presque la totalité des chansons, et le reste était en anglais avec un accent tellement présent que, d’après moi, on croyait que c’était encore du russe ! D’ailleurs, ça ne vaut pas la peine de chercher ces chansons sur internet ou dans une boutique, ça ne m’étonnerait pas que les quelques copies de cet album ait été brûlé pour cause de nullité extrême ! Je travaillais dans un bar où j’étais serveuse en plus de performer de temps en temps. Je chantais en m’accompagnant à la guitare acoustique. C’est d’ailleurs durant un de ces soirs là où je chantais que j’ai fait la connaissance de Lullaby et Aidan. Après ma performance, ils m’ont fait venir à leur table, m’invitant à m’asseoir quelques instants avec eux. Je savais qui était Aidan, évidemment, j’avais lu des journaux et regardé des bulletins de nouvelles à la télévision relatant de l’incident entre lui et Leeroy Berwood. Ils m’expliquèrent qu’ils désiraient former un nouveau groupe rock qu’ils nommeraient les Spice Riders. Elle serait la bassiste et lui le guitariste. Ils avaient donc besoin d’une chanteuse et d’un batteur et c’est là que j’entrais en scène. Ils m’avaient entendue chanter et, de toute évidence, ils avaient aimé ce qu’ils avaient entendu puisqu’ils m’offraient de me joindre à eux dans cette aventure. Je n’ai pas été très difficile à convaincre ; je rêvais de bien gagner ma vie grâce à la musique et c’était exactement ce qu’on me proposait – car, avouons-le, nous avions un gros avantage avec la notoriété d’Aidan, nous débutions plus haut qu’au « bas de l’échelle » et nous aurions beaucoup de publicité. J’ai aussi fait la connaissance d’une personne que j’adore ; Romeo, ô mon Romeo, le batteur du groupe. Nous sommes donc à nous quatre les Spice Riders. Comme le groupe a été formé il y a un an, ce que j’ai fait durant l’année dernière est d’enregistrer notre premier album et entamer la tournée.
C’est un gros changement de passer de serveuse dans un bar à chanteuse d’un groupe rock assez populaire. J’essaie tant bien que mal de garder ma tête sur mes épaules même si c’est plus facile que ce à quoi je m’attendais. Peut-être si les gens étaient moins intéressés à toujours mettre l’emphase sur Aidan, mais je sais que je me plains pour quelque chose d’idiot. Ce n’est pas que je voudrais prendre sa place et être LE visage du groupe. C’est juste que je trouve dommage qu’à tous les photo shoots du groupe pour des magasines les photographes nous demandent toujours la même chose : Aidan à l’avant, centré et au premier plan, ensuite d’une part, à l’arrière légèrement, il y a Lullaby, la « petite sœur », et d’autre part, encore plus à l’arrière, Romeo et moi. On forme un groupe. Nous sommes quatre ce qui veut dire que chacun de nous est le quart du groupe alors, pourquoi, sur les photos, Aidan occupe-t-il plus de la moitié de l’espace alors que nous, les autres, nous battons pour ce qui reste ?
Ça serait trop facile de m’en prendre à Aidan pour cette indifférence dont les médias font part à notre égard. C’est pourquoi ce n’est pas contre Aidan que j’en veux, mais contre tous ceux qui le voient comme une vraie machine à faire vendre des journaux et des revues à potins. Ceux qui le voient comme un objet de marketing plutôt qu’un être humain. J’ai toujours été attirée vers lui, comme une sorte de connexion spirtiuelle, je crois. Pourtant, il m’ignore complètement dès que j’essaie de m’entretenir avec lui. Il y a un, j’étais exactement à la même place que je suis aujourd’hui : en train de me battre pour que notre groupe soit et reste les Spice Riders et non les « Aidan Martin’s band ». Pour se faire, je sais que je devrai être une véritable bête de scène, me défoncer pour les fans chaque soirs et c’est exactement ce que je vais faire. »