Shadow of the day ♦NEEL - [TERMINE]

« Tu es contente j'espère, tout est de ta faute ! » ; « Oh arrêtes tes enfantillages ! » ; « Tu m'étonnes que ton père te déteste ma pauvre fille ! » ; « On a pas le temps aujourd'hui, on a un tas d'interviews. » ; « Cesse d'être une capricieuse, continue à être une fille facile comme on les aime. » ; « T'es qu'une raté, MERDE QUOI. »
J'aurai voulu me réveiller pour vous dire que tout allait bien, que j'allais bien, que le monde allait bien. Mais non, tout ne va pas bien.

Bowie. Bowie. Bowie. Un oeil ouvert, puis l'autre. Un manager au dessus d'une jeune fille du même prénom. Il l'observait telle la peste, l'air bien agacé par le comportement de la jeune demoiselle. Encore ? C'était chose fréquente en ce moment depuis que le monde entier était au courant de l'incapacité de la fille Prinsloo à pousser la chansonnette. ' Ne dors pas. On a un tas de problèmes à régler, par ta faute. ' Mais elle ne répondit rien, non rien. Elle qui d'habitude avait cette capacité à vous clouer le bec en trois secondes n'avait pas osé dire un seul mot.. car il avait tout simplement et désespérément raison. ' T'es n'est qu'une idiote Prinsloo, une idiote de première, tu fais honte à ton nom de famille. Sincèrement ! Dire au premier venu que tu chantes en playback, tu aurais pu trouver une excuse, incapable, INCAPABLE ! Et qui doit rattraper ça ? MOI comme d'habitude. ' Et toujours rien, rien aucune parole, pauvre enfant. Rien ? Finalement non. Certes la bouche de la jeune femme resta fermée quelques instants mais.. ' Va te faire foutre. ' Bowie, le retour. Mais ce ne fut pas tout. Trop, trop d'un coup, blessée, énervée, révoltée, elle finit par se lever de la table situé dans la petite salle de son hôtel (qui servait à répéter en quelque sorte) et fit les 100 pas. On voyait son visage se fermer, on voyait la colère montait et la jeune Prinsloo ne put se contenir encore une fois. Et tout sortie, pas un flot de paroles non, un flot d'énervement profond. La table gicla, les chaises l'entourant également, un tableau fut envoyé au travers de la salle, une pile de verre s'écrasa au sol dans un fracas monstre et une bouteille de vodka.. non, pas elle. Bowie la saisit, l'observant avec envie. Elle passa une main sur son doux visage, jeta un regard à son agent encore apeuré ainsi qu'à quelques musiciens complètement choqués et sortie d'un pas vif en direction de la porte d'entrée de l'hôtel. Le genre de sublime porte ou rien ne traîne, ou aucunes stars n'est censées se donner en spectacle, enfin presque.

Elle prit place sur un trottoir, oui vous avez bien lu. Un pauvre trottoir, comme une pauvre petite prostituée des bas fonds, avec une bouteille de vodka et un voiturier interloqué à côté d'elle. ' Mademoiselle, vous voulez que j'appelle quelqu'un ? ' lui demanda-il poliment, sentant qu'il se devait de faire quelque chose mais bien sûr, elle hocha la tête. ' Vous êtes sûrs ? Je peux appeler quelqu'un sans problème vous savez. Vraiment je.. ' Non. Non et non et le regard qu'elle lui lança suffit pour qu'il comprenne qu'il était désormais de trop. Il s'en alla et désormais presque seule sur son trottoir, avec les passants bien sûr, elle put commencer sa bouteille de vodka tranquillement. Un délice, une substance forte qui lui permettrait l'espace de quelques instants de se sortir de son profond malaise. Aurevoir réalité et bonjour monde parallèle remplie de bisounours roses et d'éléphants bleus, merveilleux. Une gorgée, deux gorgées, trois gorgées. Encore une fois elle fut dérangée mais cette fois-ci par le portier. ' Mademoiselle Prinsloo ? Vous allez bien ? Vous savez que vous ne pouvez pas rester ici ? ' Mais qu'avaient-ils tous ce soir pour emmerder le monde ainsi ? Bordel. ' Prenez vous un congé, allez voir votre femme, vos enfants, votre maitresse mais foutez moi la paix l'espace de cinq minutes. EST-CE QUE C'EST SI COMPLIQUE DE DEMANDER LA PAIX JUSTE PENDANT QUELQUES TEMPS BON DIEU DE MERDE ? ' Oui, oui c'était fort compliqué.. Car une fois le portier partit ce fut au tour d'une autre personne de faire son entrée.

Et tu chantes, chantes, chantes, ce refrain qui te plait. Et tu bois, bois, bois, c'est ta façon d'aimer. Oui, la chanson pouvait aisément être remixé avec Bowie. Chanter, boire, son quotidien depuis quelque temps. Merveilleux n'est-ce pas ? Et assise sur son trottoir, bouteille à la main, elle contemplait les voitures qui passaient, buvait quelques coups et repensait à sa folle journée de merde. Comment pouvait-elle être pire ? Eh bien en y ajoutant une touche de Neel Lincoln. Car la jeune femme entendit les prénoms Neel, Holly et Daniel dans la même phrase et se retourna instinctivement, observant avec insistance une personne qui venait de prendre un journal pour se cacher derrière et ce, comme un con. ' Ca va, arrête de te la jouer James Bond, on repère les cons à 3km à la ronde et derrière n'importe quoi tu sais. ' lâcha-t-elle en haussant les épaules, reprenant attention sur sa bouteille adorée dont elle but une énième gorgée. Avec ses joues rosies et son nez rouge, on pouvait constater avec amusement que la jeune Prinsloo avait déjà bien abusé sur la bouteille.. ' Bordel ce que t'es con, te cacher derrière un journal.. encore pire que ce je croyais. Pauvre chose, il n'assume rien, tu vas me faire pleurer, arrête. ' Sarcastique, comme à son habitude et encore il n'avait rien vu. L'envie de le frapper montait en elle et l'alcool n'aidait guère à se contenir.

Et comment avaient-il pu en arriver là ? Le début de leur relation avait lui aussi était difficile. Trop franche, Bowie l'avait énervé avec sa princesse au nom de déesse. Souhaitant se venger, il l'avait mise hors d'elle et avait appris qu'elle avait un lourd passé.. Puis une amitié, non sincère, se créa. Pseudo amitié qui s'acheva le jour ou monsieur ne put s'empêcher d'ouvrir sa gueule. Profonde gaminerie selon elle, qu'il ne se cherche pas d'excuse il n'en avait pas. Même elle n'aurait jamais osé révéler ce qu'elle savait sur lui et Dieu seul sait qu'elle possède bon nombre d'informations compromettantes qui pourrait à jamais sceller le sort de son groupe de merde. Oh ? Oserait-elle ? Selon sa réaction, oui, bien sûr. Loyale, d'accord, bonne poire, non. Et la connaissant, elle en rajouterait une bonne couche par dessus avec son sourire de pétasse et compagnie. ' Heureusement, il y a des choses vraies dans la vie, genre la vodka. Maintenant casse-toi avant que je t'en colle une. ' Véridique. Bowie c'était une petite chose extrêmement violente dans certaine situation et si vous croyez qu'elle s'arrête au seul fait que vous soyez un homme, il ne faut pas rêver. Il est possible de la comparer à une sorte de chienne enragée cherchant à défendre son territoire. En l'occurrence, le sien avait été bafoué, salement, par un type qui se disait être son ami et qui prêchait la bonne parole. La vérité c'est qu'il se foutait en l'air tout seul, sans l'aide de personne, mais ça, elle n'avait pas besoin de lui dire, il le savait. Ce sale coup n'avait pas été le premier, avant il y avait eu le mariage de son meilleur ami et d'Holly.. Quel égoïste de foutre sa merde partout. A trop jouer avec le feu on finit par se brûler.

Le con. Il venait de s'asseoir à côté d'elle. Comme s'il en avait le droit, comme si elle l'avait autorisé, comme s'ils étaient encore des amis. Elle ne dit rien, sur le coup, trop occupée avec sa bouteille à moitié vide. Il était désolé et sa mine déconfite allait bien avec sa panoplie de pauvre petit garçon qui a fait une bêtise. Bowie en rit, ou plutôt se moqua quelque peu de lui et de ses excuses de merde. ' Je me sens tellement mieux maintenant que tu es désolé. Whaouh, c'est fou. ' Sarcasme, encore. Pourtant elle reste quelque peu polie par rapport à ses habitudes, une aubaine pour lui. Une chance qui ne dura pas. ' Je t'emmerde Neel, je t'emmerde très profondément parce que t'es qu'un connard qui se doit de tout foutre en l'air dans sa vie. C'est pas moi qu'il faut plaindre, c'est ta pauvre petite personne incapable de penser à autre chose qu'à elle, alors ta gueule, hein, ta gueule. ' fulmina-t-elle, prenant au mot sa dernière phrase : elle le frappa, littéralement, elle ferma son petit poing qui vint s'écraser sur le bras de Neel. Elle rouvrit son poing et lui en mit une derrière claque derrière le crâne, histoire de. Le pauvre, elle ne voulait pas le briser en deux non plus, papa Prinsloo se chargerait déjà de lui si jamais.. ' Je suis une fille, mon Dieu ce que tu es perspicace. Mais je t'en prie, frappe moi à ton tour, comme ça tu pourras dire à la presse que t'es le deuxième à l'avoir fait. C'est ta passion dans la vie la presse. '

Et elle continua à boire, encore, parce qu'elle le voulait. Parce que finalement elle trouvait en la bouteille un petit échappatoire. Non elle ne buvait pas tous le temps, juste dans les moments les plus difficiles ou plus aucunes solutions ne s'offraient à elle. Contrairement à monsieur et madame tout le monde, Bowie n'avait que peu d'amis sur qui comptait et à qui se confier. Personne chez qui sonner à minuit pour pleurer sur son épaule, personne avec qui regarder un DVD de Friends en mangeant du popcorn, tout ça parce qu'elle se voulait indépendante et solitaire, détachée de toute relation sociale qui selon elle, engendrait un tas de problèmes. Eh bien, prenez Neel, elle lui avait offert son amitié et voilà ce qu'il en résultait.. Autant dire qu'elle ne souhaitait plus réitérer ce genre d'expérience dans le futur. Et comment faire confiance à qui que ce soit après tout ça ? ' Je m'en fous de tes excuses. C'est si simple de s'excuser. Je m'en fous, totalement. ' Avec traduction : qu'il aille se faire voir et assume au lieu de venir pleurnicher des excuses. D'ailleurs il en devait à beaucoup de monde, à Holly déjà, selon elle. Mais là, il s'agissait d'une toute autre histoire. ' Putain casse toi Neel, va te taper des Alexia, des Alexandra, des Alberta, des connasses en A, vu que c'est ta passion. Mais bordel, fous moi la paix à moi et à ma vodka presque vide, doux Jésus. ' Amen, RIP. Bon vent.

Explications, merveilleux, justification, à chier. Bowie resterait sur ses a priori, pour elle il était impossible de balancer ce genre de chose ainsi, le faisant exprès ou non, question de principe, de logique, de tout. Elle lui en voulait. A mort. Comme s'il s'en foutait pas mal de leur amitié, comme s'il s'était levé un matin en se disant "tiens, aujourd'hui je vais emmerder la petite Bowie". Connard qu'il était. Heureusement il en avait conscience, bon point pour lui. Mais malgrés tout, elle ne pouvait tolérer tout cela, même en essayant, elle passerait pour une bonne poire en lui pardonnant ainsi sa faute, ce qu'elle ne souhaitait pas du tout.
Elle l'écouta déblatérer le reste : Athé et lui ça n'aurait pas marché, etc. Un an pour qu'il lui dise ça, quand même. On pouvait dire qu'elle avait été sa dose d'héroine quotidienne. Mais là encore, Bowie ne le croyait pas. Neel et Athénais ce serait toujours.. eux.. pour elle, allez savoir pourquoi. On ne saura peut être jamais ce qui les liait vraiment, par sa faute ? Fort possible, avec l'acharnement de la jeune Prinsloo à sortir la jeune femme de la tête du leader des Fun Factory. ' Je m'en fous de toi et d'elle, de vous, tu fais ce que tu veux. ' Voilà une phrase qui en disait long. Techniquement elle aurai presque dû le féliciter pour avoir enfin réussit cet exploit, mais rien? Bowie en avait marre, marre de se mêler de la vie des autres, de se la jouer ramasseuse d'autrui à la petite cuillère, MARRE. Et c'était tellement compréhensible.. ' A comme amitié. J'oublie.'
Il tenta le diable et sépara la jeune Prinsloo de sa bouteille, prétextant qu'il ne s'agissait guère d'une solution. Il avait raison, voilà pourquoi elle ne dit rien, ne fit rien. Mais lorsqu'il lui tendit la main, elle se contenta de secouer la tête de droite à gauche comme une poupée. ' Tu crois que je vais prendre te main et te suivre comme ça ? Que je vais te pardonner en te faisant un jolie sourire avant de t'offrir un verre de coca light ? Arrête Neel, t'es stupide. '

Machinalement, elle passa une main dans ses cheveux bruns en bataille. Elle posa son regard sur le trottoir d'en face et finit par s'allonger sur le sien, telle une pauvre petite SDF. Si certains étaient horrifiés à la vue de cette situation, d'autres devaient surement en rire. Petite Bowie Prinsloo allongée sur un trottoir, voyez déjà l'affiche des journaux du lendemain. Un scandale de plus ou de moins n'y changerait plus rien, après tout.
' Je voudrais être un flan. Un flan à l'abricot. Un flan qu'on gobe et hop, plus de flan, finit, terminé, adieu, bon vent. La vie d'un flan ça doit être sympa. On lui fait couler du caramel sur le dos, c'est la classe. Je suis un flan. Mais un flan que personne ne gobe. C'est fou. ' Ce qui est fou, c'est qu'elle débite autant de connerie en si peu de minutes. Une folle cette fille, trop portée sur l'alcool et la déprime attitude depuis quelque temps, harcelé par un agent qui la voulait parfaite - et qui par ailleurs truciderait Neel si jamais il tombait sur lui.
Et toujours là, allongée sur son trottoir de fille de joie, elle saisit ses cheveux qu'elle plaqua contre son visage pour que personne ne puisse la voir dans un état aussi pitoyable. Quoi ? Il allait aussi dire ça à la presse..

Elle était sérieuse. Amitié terminée, achevée. Parce qu'elle l'avait décidé ainsi, d'ailleurs leur amitié avait-elle seulement commencé un jour ? Elle n'en savait vraisemblablement rien. Il s'agissait de l'un de ces mots qui n'avaient guère une traduction évidente pour elle. Au final, l'amitié c'est quoi ? Échanger des propos avec des connaissances et boire une bière le lundi soir ? A méditer. Comme l'amour. Elle possédait cette vision erronée de ce sentiment jugé si noble et profonde. Amour rimait avec blessures chez elle, physique et intérieur. Un ex trop violent et voilà ou vous conduisait la vie. Dans une impasse ou la sortie se refermait inlassablement sur vous.
' Va t'en, va t'en, va t'en ! ' Mais il n'en fut rien. Bien au contraire. Neel tenta le diable et déposa sur son visage une espèce de gilet - moche - qui sentait la femelle. Il la saisit dans ses bras et n'ayant guère l'envie de s'énerver sur le coup, encore une fois elle se laissa faire sans broncher, telle une enfant sage comme une image. Rare étaient ces moments. Après ordre à un employé, elle finit sur un canapé d'un petit salon, encore un peu étonnée de sa réaction mais ne dit rien, pendant plusieurs minutes. Ses cheveux cachant son visage, elle observa Neel un peu plus loin, le visage dans les mains. Alors quoi, il se reprochait son attitude ? Sa conscience allait mal ? Pauvre petit, qu'il aille se confesser dans ce cas.
' Ca me plait d'être une pauvre petite clochard affalée sur un trottoir, d'être une pauvre petite SDF même, parce que ma conscience tu vois, elle va très bien. ' lui lâcha-t-elle sèchement, sans un merci de l'avoir retiré de cet horrible trottoir ou d'avoir fait fuir la population qui commençait à virevoltait autour d'elle. ' Tu es tout aussi contradictoire que moi. Tu me trahie et ensuite tu viens me faire tes grands discours avec ma souffrance et tout le bordel. Je fais ce que je veux à ce que je sache. ' Bowie ou l'art de s'auto-détruire.

Il était là. On aurait dit un père surveillant sa gamine, se faisant du soucis pour elle. Quelque part c'était mignon, bien gentil, mais d'un autre côté, Bowie le détestait littéralement. Elle ne supportait guère ce qu'il avait osé lui faire, la manière dont il l'avait fait, comme si elle n'était qu'une vulgaire chose qu'on jète en pâture aux lions. Mais finalement, elle se décida à parler, d'autre chose, enfin, indirectement bien sûr : ' Il a dit que j'étais qu'une incapable. Il a dit qu'il me détestait. ' lui souffla-t-elle comme ça, sans précisions de ce fameux il. Car il n'était pas Neel, il était le cher et tendre paternel de la jeune Prinsloo. Un père qui s'était empressé de dire ses quatre vérités à sa progéniture le jour ou l'interview de Neel était sortit. Imaginez le choc. Bowie le savait, qu'il ne la portait pas de son coeur mais de là à lui cracher de telles horreurs aux visages. Elle détestait Neel pour avoir fait ressortir ça de son père. Inconsciemment, elle préférait vivre sans le savoir mais là, tout était devenu totalement concré et trop difficile à gérer pour une femme qui n'était au fond qu'une gamine mal aimée.
Allez savoir pourquoi elle lui avouait tout ça, allez même savoir s'il comprendrait l'information. Mais elle se devait de le dire à quelqu'un, c'était tombé sur lui et là, elle ne savait pas si c'était parce qu'il s'agissait de Neel ou bien parce qu'il fut le seul à se présenter à elle. Oublions un instant la Bowie pleine d'assurance car la petite chose faible venait de faire son entrée. Ca ne lui plaisait pas.. Elle se recroquevilla sur son canapé et continua finalement : ' Mais ça, c'est l'histoire de ma vie après tout. ' ou comment lui dire que ce n'était rien, qu'il oublie cette information complètement hors sujet.

J’t’emmerde Bowie ? Il s'enfonçait là, plus encore qu'avant. Il l'emmerdait, bien, parfait, cool, génial. Qu'il aille se faire foutre. Leur relation se résumait toujours à ça, des insultes, des complications, des moments un peu HS. Il n'y avait rien de conventionnel chez eux. Ce n'était pas le genre d'amis qui faisaient un tour au ciné ou une soirée film. Ils ne dînaient pas ensemble, ne se racontaient pas leurs histoires de merde, rien. C'était assez bizarre, surtout pour le commun des mortels, pas pour elle. Bowie se complaisait à considérer quelqu'un comme un ami sans pour autant avoir à lui prouver toutes les 5 secondes en prenant de ses nouvelles et ou en lui offrant une carte d'anniversaire, merde quoi. Enfin.. le fait qu'elle puisse encore le considéré comme un ami était une autre paire de manches.

Finalement il prononça une phrase, une phrase quelque peu.. suspecte. Rencontrer son père ? Avait-il perdu l'esprit ? Un homme aussi vil et insensible que lui ne pouvait pas se rencontrer comme ça, à moins d'être une grande blonde à forte poitrine ou de ne pas tenir à la vie, au choix. De ce fait, la jeune Bowie se redressa directement sur on canapé, avec du mal et manquant de s'étaler par terre, amen. ' T'as pété une pile. De toute manière, à moins d'avoir un jet privé, une batte de baseball et une carte des Etats-Unis, impossible, papa fais une tournée il a pas que ça à foutre, attends. ' Amen. Le vieux Prinsloo était un type occupé, Bowie le savait juste en tournée, de là à savoir ou.. Houston, NY, Chicago, Vegas, Boston, la liste semblait bien longue. ' De toute manière c'est inutile. ' continua-t-elle, sachant pertinemment comme ça finirait. ' Il te le fera payer, il fait tout payer. Tu perds ton temps. Va t'occuper de ton groupe, il en a besoin en ce moment. ' Elle dévia sur son groupe, espérant qu'il change de sujet. Après tous les FF étaient dans une mauvaise passe en ce moment. Avec le mariage de Dan et Holly annulé, l'ambiance devait être forte intéressante. Heureusement que la scène leur réussissait toujours.

Puis, prise d'une soudaine envie, elle se leva, ne marchant pas très droit pour le coup, elle fit le tour de la pièce, cherchant quelque chose du regard : à boire, une bouteille, champagne, alcool, n'importe quoi mais une boisson dans laquelle elle pourrait se perdre encore un peu avant de revenir à la réalité. Rien, la pièce était vide de mini frigo ou de bouteilles. ' Tu l'a mise ou ma vodka ? Rends la moi ! ' s'emporta-t-elle à l'égard de Neel, oubliant totalement qu'à la base - de la base - elle était censé le détester et ne point lui parler. Mais obnubilé par son envie du moment, elle en oubliait le reste. Pour sûr, le lendemain elle serait à nouveau certaine de le détester follement. Ou pas.
Pauvre Bowie, elle commença subitement à divaguer un peu, peut-être était-ce le fait d'être debout. Le monde d'en haut semblait super haut.. C'est ainsi qu'elle s'approcha de lui, cherchant à le pousser sur le côté de son fauteuil, à droite puis à gauche, en avant et en arrière, passant une main dans ses cheveux (parce que oui, des fois les bouteilles ça se cache là hein), bref, faisant de lui une véritable poupée. ' T'es assis dessus, j'suis sûr. Donne ! Je partage mais donne ! ' M'ouais, disons que sobre elle faisait plus peur que déjà un peu pompette. Là elle ressemblait simplement à une barbie brune pas contente, soit rien qui ne puisse être prise au sérieux.

Il ne le connaissait pas, si seulement il savait. C'est incroyable de voir à quel point l'humain peut faire preuve de cruauté. Autant Bowie pouvait être froide, violente et un peu trop franche, autant son père pouvait être pire. Elle pouvait aisément lever la main sur quelqu'un, quant à lui.. Le pousser à bout revenait à creuser sa tombe. C'était un fou, un vrai, un rockeur complètement taré et porté sur la bouteille depuis des années. Une parole de travers vous valez un point dans la figure. Et malgré son âge, malgré tout, Neel finirait mal en point, extrêmement mal en point. Déjà face à la fille, il ne faisait limite pas le poids alors le père ? La blague. Non, elle ne pouvait pas le laisser faire ça, elle ne voulait pas. Surtout qu'il entrait en terrain miné. Pourquoi se mêler de sa vie, alors que la sienne était dans le même état ? Qu'il balaye devant sa porte avant de venir l'emmerder. Il commença, évidemment, à l'exaspérer au plus haut point. ' T'es incapable de dire à une nana que tu l'aimes et tu veux affronter mon père ? Mon pauvre Neel, redescend de ton pied d'Estal sur lequel tu es si vaillamment monté. Arrête de te donner ce genre, de t'intéresser à moi et à mes quelconques problèmes. ' finit-elle par lâcher sur un ton complètement détaché, du Bowie tout craché : la jeune femme cassante et froide, ce qui la définissait le mieux. Elle prenait ces paroles comme une menace, Neel qui ouvrait sa gueule comme un grand, il fallait marquer le calendrier d'une croix, énorme. ' Nan. Nan il se passera rien de tout ça. Parce que c'est moi qui décide. J'ai pas envie de le voir et tu le verras pas non plus. ' C'était non négociable? Au fond de quoi avait-elle peur ? Du changement, surement. Parce que repousser son père revenait à se retrouver totalement seule dans un monde difficile. Or, sans lui, sans sa présence même nuisible, elle ne sentait pas la capacité d'être une fille forte. Elle se sentait juste seule, comme une merde, seule..

Elle n'avait pas envie de se justifier sur sa prise d'alcool, pour la simple et bonne raison qu'elle ne buvait pas excessivement. Bien, un peu plus depuis quelques temps mais elle savait à peu prés se contenir lors des moments importants. Evidemment, elle trouvait en la boisson une sorte de réconfort que personne ne semblait pouvoir lui apporter. ' Oooh et tu te soucis de moi, comme c'est mignon. T'as rien d'autre à faire ? Un concert à commencer ? Un groupe à aller enquiquiner ? Une nana à te taper ? ' Maligne, elle faisait la maligne, comme d'habitude. Mais il avait le don pour l'énerver - bien qu'avant elle ne montrait rien, aujourd'hui c'était différent, tellement différent.
Finalement, après avoir baissé le regard au sol, elle observa Neel pendant un long moment, comme si elle cherchait ses mots.. mais c'est naturellement que sa phrase sortie : ' On a rien pour être des amis Neel. On est trop différent. Y a pas un moment qui se passe sans que tout parte en couille et tu vois, toi qui veut tout régler dans ta vie, ben ça sera déjà ça en moins. Plus de disputes, plus de paroles franches et blessantes, estime toi heureux. Pas de papa Prinsloo à aller voir et pas de fille Prinsloo à ramasser à la petite cuillère. Fais le ménage et commence par moi. ' Et elle se retourna, finit par s'asseoir dans son canapé, croisant les jambes dessus avant de continuer : ' Je crois que tu devrais partir. ' Vraiment ? Vraiment. Voyons les choses en face, même si elle l'appréciait énormément, leur relation ne menait à rien depuis bien longtemps. Au contraire, elle se sentait presque vulnérable face à lui, face à tout ce qu'il savait sur elle. Au fond, elle préférait peut être cultiver le mystère sur elle et c'était impossible avec lui, comme si elle se sentait obligé de tout lui dire, or tout dire revenait à être mise à nue et Bowie ne supportait pas ça. Au fond, il restait à se poser une dernière question : pourquoi lui ?

Elle l'écouta, attentivement, débiter ses flots de paroles. Perdue entre l'envie de pleurer, de le frapper ou de se foutre de sa gueule comme elle le faisait si bien. pourtant, il y autre chose qui lui sauta rapidement aux yeux : elle était persuadée qu'il la connaissait un minimum, mais en fait non. Se faire plaindre ? A choisir, c'était mieux que de se torturer à se taper une fille qu'on aimait et qui ne nous aimait guère en retour, non ? Pourtant Bowie ne voulait pas qu'on la plaigne. Si elle avait eu le choix dans sa vie, elle y aurait mit fin avant et surtout lâchement, parce qu'au fond ce fut une solution qu'elle avait envisagé à plusieurs reprises.
Mais après tout cela, après tout ce qu'il lui avait dit, Bowie finit par saisir son portables situé dans sa poche et composa un numéro. Répondeur ? Non, même pas, elle eut quelqu'un au bout du fil et commença à parler : " Passe moi mon père. " pause " Si si, si t'as bien compris, passe moi mon père. " Elle dut patienter quelques secondes, quelques secondes pendant lesquels elle observa Neel, sans pour autant se la jouer maligne, sans pour autant se donner un air de moi-je-suis-capable-de-tout. " Papa ? Je voulais juste te dire qu'en fait je t'emmerde, bien profondément. Voilà. A un de ces jours. " Et le clapet de son portable se referma dans un léger bruit sourd. Ca, c'était fait. Mais étonnamment, elle ne se sentait pas bien mieux, en effet elle commençait à se demander ce qu'allait faire son père pour se venger ? Rien peut être ? Espoir.. ' Et maintenant, je peux t'en donner des leçons de vie ? Même si à la base, c'était pas pour ça ? ' Bah quoi ? Autant poser la question, hein.

Bowie fit abstraction du reste, de tout ce qu'il lui avait dit, n'ayant pas envie de commencer à s'énerver ou tout du moins de s'énerver un peu plus encore. Elle l'observa simplement se lever, écoutant donc ce qu'elle lui avait dit. Mais ses paroles.. Elle ne sut quoi répondre, après tout, que dire ? Merci et bon vent ? Non, impossible. ' Elle n'a jamais commencé de toute manière. Mais merci pour le geste. ' Un effort, un seul, un petit merci de rien du tout. C'était quelque chose de difficile pour elle, les remerciements, c'est pourquoi en général elle ne voulait pas d'aide, ainsi il était inutile de remercier autrui. Oui, c'était fortement égoïste comme réaction. Mais avant qu'il ne puisse ouvrir la porte, elle reprit la parole : ' En fait, je me demande, avec toute l'animosité qui nous lie, comment ça se fait qu'on a jamais couché ensemble ? ' Euh, hein ? Bon, l'alcool devait encore être présent dans son sang - quoi que, folle comme elle était, il y avait de quoi se poser des questions, mais c'était plus simple de mettre tout cela sur le compte de la boisson. Elle grimaça légèrement, se questionnant sur le pourquoi du comment elle avait posé cette question, se grattant la tête comme pour chercher une réponse et finit par lui offrir un sourire qui ressemblait presque à une grimace. ' Nan mais nan, oublie, j'suis conne. ' Pour une fois qu'elle le reconnaissait.
Ce qui semblait encore plus déroutant était son attitude, un coup elle le détestait, un coup elle lui sortait des phrases made in Bowie.. Mais c'était son caractère changeant, une jeune femme difficile à suivre. Maintenant s'il souhaitait partir, la porte était belle et bien ouverte.

Fière d'elle ? Bowie ne voyait pas tellement la situation dans ce sens parce qu'au fond elle savait parfaitement que les conséquences en seraient monstrueuse. Elle s'attendait déjà au pire et sachez que tout lui passait par la tête à ce moment là. Personne n'osait insulter son père, c'était un fou, un vrai barge et ça, tout le monde le savait. Ces concerts étaient un punching-ball ball géant ou tous se tapait dessus, fumait de l'herbe et buvait comme des trous. Une folie. ' Un grand pas vers la mort, oui. ' rectifia-t-elle en souriant quelque peu, essayant de montrer que non, elle n'était pas du tout inquiète que son père vienne la trucider sur place, et encore.. Lui, était prêt à entendre toutes les leçons de vie qu'elle avait à lui donner. Effectivement son discours là dessus aurait pu être bien long, des flots de paroles mais inutile selon elle, de ce fait elle lui répondit : ' Pour la fille ce n'est plus un problème, je vais me charger de te la faire oublier. ' Premier point. ' Pour ton meilleur ami, je ne sais pas, je connais pas Holly après tout, mais s'il a tout annulé c'est quand même qu'il avait des doutes. Donc au final, c'est pas entièrement de ta faute. ' Deuxième point, ce qu'elle pouvait être gentille cette Bowie tout de même.. enfin, c'était là juste la vérité. Evidemment le mariage avait été foutu en l'air, mais ça, chacun y avait sa part de responsabilité à son humble avis. Rejeter la faute sur une seule personne et ce, dans chaques situations, était faire preuve de peu de maturité et de jugeote.

Sa phrase, elle semblait l'avoir étonné. Normale vu qu'elle sortait de nulle part dans une conversation qui ne parlait même pas de ça, du Bowie tout craché en gros. Sa réaction à lui fut quant à elle plus troublante. Elle s'attendait à ce qu'il en rit, ou ce qu'il parte, n'importe quoi sauf.. sauf l'embrasser. Mais elle ne s'en plaint pas, loin de là et se laissa faire avec un plaisir total. Bowie, si ça ne s'était pas encore remarqué, avait toujours eu une attirance certaine pour lui. Il y avait de quoi, me direz-vous. Cependant, hormis l'épisode du café, elle n'avait jamais rien tenté avec lui, comme bloquée par un elle-ne-savait-quoi. Peut être par Athénaïs, la fille qu'il aimait ? Ou par autre chose, elle ne pouvait pas vraiment le dire mais visiblement, aujourd'hui tout changeait.. Et le scrabble revint sur le tapis, le fameux. La jeune australienne en sourit, grandement, repensant à cette scène dans ce café ou le scrabble avait prit une toute autre tournure. ' C'est vrai.. Il faut remédier à ça. ' Et elle se mordit légèrement la lèvre, pensant d'avance à ce qu'il allait se passer entre eux. Mais pas ici, pas dans ce petit salon ou tout le monde pouvait aisément y entrer ou entendre des bruits suspects. De ce fait, après s'être légèrement rapproché de son visage pour le provoquer un peu, elle saisit sa main ouvrit légèrement la porte pour vérifier qu'il n'y avait personne et l'entraîna vers un ascenseur un peu plus loin. Non, elle ne comptait pas jouer au scrabble dans un ascenseur ! Zut. Ce dernier arriva à un étage et Bowie l'entraîna à nouveau au détour de couloir pour finalement arriva à sa chambre ou elle le poussa littéralement dedans avant de fermer la porte tout en s'appuyant contre, observant Neel avec envie. ' C'est con parce que si j'avais su j'aurai mis autre chose sous mes vêtements.. c'est la honte ! T'es sûr que tu veux pas boire quelque chose pour faire abstraction de cette information ? ' le questionna-t-elle en souriant, minaudant comme une chienne en chaleur, pardon, non, comme une jeune femme avec des envies de mâle Lincoln. Parce qu'au fond, il était comme la tentation, il fallait y céder au moins une fois.

Elle avait du mal à comprendre comment il faisait pour croire en elle ainsi. Il la poussait, la soutenait, l'aidait et tout ça, en même temps. Dérouté par ces réactions, Bowie ne savait réellement plus ou elle en était. Au fond, Neel avait bien raison, c'était évident, mais la jeune australienne c'était toujours plu à ignorer tout cela en continuant de vivre, tout du moins en essayant.. A y repenser, ce n'était pas une réussite. Par choix, elle ne lui répondit rien, et se contenta de hausser les épaules sans convictions, ne sachant pas trop quoi dire pour le coup. Quant à lui, au vu de sa phrase, il n'avait pas oublié la jeune batteuse. La manière dont il l'affirmait le prouvait. Mais non, encore une fois, elle ne dit rien. De toute manière, il savait parfaitement ce qu'elle pensait de cette histoire qui n'en était même pas une. Si, soit disant, Bowie était capable de faire face à son père, pourquoi lui ne pourrait pas choisir de tirer définitivement un trait sur la demoiselle ? Facile ? Non, ça ne l'était pas. Cependant elle restait persuadé que l'on pouvait contrôler ses sentiments comme on contrôlait son corps. Regardez là, elle, avant, il était fort difficile de savoir ce qu'elle pensait de vous, elle ne laissait rien transparaître, contrôlait chaques émotions, chaques sentiments.. c'était possible, tout le monde en était capable mais sans motivation, on arrive à rien et on sombre, petit à petit. Bowie était dans le même cas de figure, mais viendrait ce moment ou elle remonterait, grâce à lui et à ses quelques paroles. Elle y arriverait, elle en était capable. Et vint le sujet mariage Holly/Daniel. Sur lequel Bowie rétorqua du tac au tac : ' Dans ce cas, Daniel reviendra vers Holly s'il l'aime vraiment. Et tout ira mieux dans le meilleur des mondes chez les Fun Factory. ' Illusions.

Ils étaient dans sa chambre, oui elle vivait là dedans. Elle n'était gênée par la situation, mais par ce qu'il pouvait se cacher sous ses vêtements. D'accord, elle paraissait légèrement superficiel après cette remarque mais heureusement, Neel en rit plus qu'autre chose. Et sa réponse fit mouche. Il avait bien raison, ce n'était pas comme si ils allaient rester là, pour faire déco, hein. De ce fait, elle sourit et finit par faire le premier pas vers lui, sachant qu'il l'avait fait avant elle, lorsqu'il l'avait embrassé dans le petit salon. Bowie retira ses chaussures qui finirent dans un coin et s'approcha de Neel furtivement, comme si elle partait à la chasse (xD). Une fois arrivée devant lui, elle fit le choix de s'asseoir sur lui, encore. Décidément, cette situation rappelait grandement celle qu'ils avaient vécu dans ce café miteux il y avait un an. Mais cette fois-ci, Bowie ne s'arrêta pas là, elle le repoussa gentiment en arrière, l'obligeant à s'allonger sur ce gigantesque lit et termina en se penchant sur lui pour l'embrasser. Rien à voir avec un petit bisou innocent et gêné. Non, il s'agissait bien d'un baiser fougueux et langoureux. Car la jeune femme avait inlassablement envie du jeune Lincoln, comme si on lui avait réfusé pendant un long moment, comme si aujourd'hui elle y avait enfin droit grâce à on ne sait quel moyen. Pourtant, selon certains dires, pseudo amitié et sexe ne faisait pas bon ménage ? C'était peut-être mal connaître Neel et Bowie, après tout.

Changer de sujet ? Oh, pas si difficile à faire à vrai dire. Bowie ne rajouta rien de plus et sourit comme une enfant. La suite des évènements étaient peut être plus à son goût et niveau changement de sujet il n'y avait pas mieux. S'il avait envie de parler, il resterait bien un peu de temps plus tard, une fois le jeu du saute mouton terminé.
En parlant de ce jeu, cet amusement auquel il s'adonnait, Bowie s'en amusait. A cheval sur lui, elle le dominait - ce qui chez elle était une presque obligation. Ce qui lui plaisait à l'instant présent était le contexte et le cadre : une simple chambre en l'occurrence la sienne et Neel, prêt à s'adonner avec elle à un moment de plaisir. Ne penser à rien, juste profiter du moment présent, oublier les soucis du quotidien et s'offrir un agréable moment de détente sans se promettre monts et merveilles par la suite. Un rêve pour deux personnes comme eux. L'oublie de la célébrité, des strass et du glamour, des paparazzis même, ils devenaient l'espace de quelques temps deux êtres humains normaux ayant des envies et des attirances l'un pour l'autre.

Elle succombait carrément. Lorsqu'il passa une main dans son dos, précisément sous son tee-shirt, l'australienne frémit légèrement, signe que l'effet était bien là. Son souffle et ses baisers donc son ne firent qu'accentuer les frémissements de la jeune femme qui se délectait de la situation, fermant un instant les yeux, destination le pays des merveilles. Mais rien ne valait mieux qu'un baiser fougueux de sa part, baiser qui se termina par une Bowie qui dû pivoter sur le côté. En effet, Neel prit le dessus sur la situation ce qui ne plus pas à la jeune femme. Pourtant elle ne broncha pas, loin de là, peu important du moment qu'elle en profite un maximum. Il finit par continuer à l'embrasser, baiser auquel elle s'adonna sans se faire prier. Doucement ses mains glissèrent le long du corps du jeune Lincoln. Elle remonta doucement son haut - tee-shirt, bref, la chose qu'il portait, le tout légèrement et passe là encore, bien doucement, ses ongles sur son dos, lentement, sans appuyer, effleurant simplement sa peau sans pour autant quitter ses douces lèvres qu'elle appréciait temps. Finalement, elle y déposa ses mains entières, séparant sa bouche de la sienne, et retira le tout, découvrant ainsi son torse et son dos. L'espace d'un instant, elle se contenta de l'observait en souriant, laissant toujours ses mains aller sur son corps, à l'heure actuelle, elles se trouvaient sur le bas de son dos, à la limite de ses fesses, eh ouais. Prête à reprendre, elle fut coupée dans son élan par des vibrations.. de portable ? Bowie tourna la tête à droite puis à gauche et compris finalement que l'objet en question se trouvait sur Neel. De suite, elle mit ses mains dans ses poches et saisit l'objet en question, observant de qui l'appel provenait. Dans un mouvement rapide, elle échangea à nouveau la situation et reprit le dessus sur Neel. Assise sur lui, le regard porté sur le portable, elle sourit quelque peu et ouvrit la bouche : ' On s'en fout. ' Le pauvre téléphone termina sa course quelque part dans la chambre de la demoiselle et Bowie repartit dans son activité principale : profiter du corps de Neel Lincoln. Elle s'adonna à nouveau à son jeu favori, caressant de ses deux mains son torse et termina sa course dans le cou du jeune homme ou elle laissa une jolie trace de sa présence, un adorable suçon très mignon.. C'était là une marque de provocation provenant de la jeune australienne.

Portable. Cette technologie tue l'amour de temps à autres. Heureusement, il avait eu la délicatesse de ne pas répondre, un bon point lui, ce qui signifiait qu'il était trop occupé avec elle, de quoi satisfaire son égo sur-dimensionné. Ou alors il connaissait l'interlocuteur et ? Non, après quelques bonnes paroles, il s'avéra que Neel était bel et bien dans d'autres pensées - plus osées - que dans son portable ce qui fit sourire la jeune australienne.
Visiblement, le suçon avait eut son effet sur lui. Au point ou ils avaient poussé le jeu, ils n'étaient plus à ça près. Autant s'amuser jusqu'au bout, pousser le vice le plus loin possible sans se soucier du reste.
La moindre embrassade dans son cou arrachait de nombreux frémissements à Bowie, ses mains sur son corps avaient un effet encore plus dévastateurs. Elle s'était perdue dans un autre monde, un monde ou le plaisir se constituer uniquement de lui et d'elle. Lorsqu'il commença à retirer son tee-shirt, effleurant de ses doigts la peau halé de la pseudo chanteuse, elle ne put que le regarder avec désir et insistance, déjà presque en trans' avec à peine quelques caresses. C'était peut être le temps : après tout voilà plus d'une année qu'il l'attirait. Y paraît que plus on attend, mieux c'est : ils pouvaient donc déjà se donner RDV l'année prochaine ? Vu qu'il y avait peu de chance qu'elle soit officiellement en couple et lui de même alors pourquoi pas hein ? Ce serait comme nouvelle an et Noel : les fêtes, mais juste à deux et dans une chambre, bien tranquille. La classe, non ?

Il se sentit, évidemment, obligé de renverser la situation, peut-être était-ce pour se venger du jolie suçon qui ornerait son cou pendant les jours à venir ? En tout cas, Bowie ne put réprimer un mini gémissement lorsque la bouche de Neel entra en contact avec son ventre - endroit sensible chez elle, et passa au même moment une main dans ses cheveux tout en se mordillant la lèvre. Il savait s'y prendre le petit guitariste tout de même.. Provocation, provocation il excellait dans ce domaine et ne s'était jamais dévoilé ? Petit cachotier. Prise de pulsions, visiblement pressée ou envieuse, à voir, la jeune Prinsloo attrapa littéralement le visage de son - presque - amant, l'obligeant ainsi à s'allonger sur elle et lui offrit, encore une fois, un baiser fougueux remplis de désir. D'ailleurs, ne se contrôlant plus, trop excitée à vrai dire, elle glissa directement les mains au niveau de son jean qu'elle commença à déboutonner. Trop rapide, trop pressée, trop tout, elle s'énerva carrément à essayer d'enlever ce tissus de trop qui ne voulait pas se faire la mâle, au point de pousser des gémissements d'agacements. Il ne fallait pas la provoquer ainsi, maintenant elle voulait tout sur un plateau, un plateau d'or de préférence. D'ailleurs, à choisir, elle aurait bien préféré retirer TOUT le bas (..) Ce qu'elle tenta vainement de faire.. et puis zut, il n'avait qu'à se démerder car après tout, il avait voulu dominer en se mettant au dessus d'elle, qu'il assume et retire les vêtements lui même. Les hommes devaient faire tout le boulot dans l'amour quand même..

L'attente, c'était un supplice. Elle qui avait l'habitude de tout avoir sur un plateau et ce, rapidement, ne pouvait que subir - dans le sens positif du terme - les assauts de Neel sur son corps, sans même voir le bout du tunnel du plaisir. Elle avait, bien évidemment, compris que sa hâte ne plaisait pas tant que ça à Neel. Mais prise d'envie, de grandes envies, on ne se contrôle pas. Elle encore moins. Son soutien-gorge avait finit par terre et les baisers du guitariste arrachaient des soupirs de plaisir à l'Australienne. Australie/Angleterre, c'est un bon mix non ? Il saisit, elle bouda comme une enfant de ne pas pouvoir finir d'enlever son pantalon. Pas longtemps car il descendit le long de son corps, déposant une multitude baisers, forçant la jeune femme à plaquer ses mains sur sa bouche, étouffant encore une fois plusieurs gémissements de petits plaisirs et de surprises. Plus de pantalons, enfin, elle ne put que sourire malicieusement. Et son idée suivante ne put que plaire à la jeune femme qui se retrouva à nouveau à dominer, un véritable plaisir. Et comme pour s'amuser de lui - et du fait qu'il n'avait peut être pas apprécié qu'elle aille si vite tout à l'heure - elle déposa plusieurs baisers sur sa bouche sans jamais y traîner trop longtemps, poussant son vice un peu plus loin, elle n'en déposa qu'un dans son cou, cou ou elle laissa surtout aller sa langue par simple amusement. La provocation était innée chez elle, depuis toujours. Et assise sur lui, l'espace d'un moment, elle ne bougea pas, baissa les yeux sur on espèce de boxer culotte noir et immonde - huhu - sur lequel elle tira, légèrement et laissa aux yeux de Neel le soin de découvrir un tatouage, un signe chinois. A celui-là, peu de gens l'avait vu.. d'ailleurs elle en rit presque avant de saisir Neel par le cou, l'obligeant à nouveau à se retrouver au dessus d'elle, parce qu'elle préférait être en dessous pendant, question de choix. Et puis finalement (..)

* * *

Allongée sur son lit, une main sur le ventre, le souffle haletant, Bowie observait son plafond, encore perdue dans son monde, Neel à côté d'elle. Elle réfléchissait en fait au comment décrire ce qu'elle avait ressentit en s'adonnant au plaisir de la chair avec lui. Les mots ne lui venaient pas. Autant elle n'était pas vierge et avait déjà eu des coups d'une nuit, autant elle n'avait jamais eu ce genre de plaisir auparavant. Peut-être parc que Neel n'était pas qu'un coup mais bien une histoire. Une histoire sans amour, sentiments et tout le bordel de merde, mais une histoire tout de même ou un début d'histoire.. Finalement, elle tourna doucement sa tête vers, l'observant comme un objet de tentation et de plaisir, s'attendant surement à ce qu'il trouve un truc à dire.. ou pas. Y avait-il vraiment quelque chose à dure dans ce genre de situation ? Et elle sourit simplement ce qui valait bien toutes les paroles du monde. Pourtant, elle ne put s'empêcher de plaisanter : ' Tu devrais être un salaud plus souvent.. ' S'il n'avait rien dit sur son playback, il n'en serait pas là aujourd'hui et honnêtement, ce serait une grande perte. Neel Lincoln était un appel à la débauche, à noter dans un carnet de poche pour les samedis sois tristes et solitaires.