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 Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston)

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Eileen Laurens

Eileen Laurens


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MessageSujet: Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston)   Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston) Icon_minitimeMar 12 Jan - 21:37

    Allongée sur son lit en bordel, les yeux rivés sur le plafond, Eileen ne parvenait pas à s’endormir. Comme souvent. Elle n’avait aucunement l’envie de passer la nuit à cauchemarder, de se réveiller en sueur, son lit trempe. Il était aux environs de vingt-deux heures trente, la lune éclairait la rue depuis plus de deux heures. En cette période de l’année, le soleil se couchait tôt. Et tout portait à faire naître la nostalgie chez Eileen. Eileen essaya de laisser Morphée l’emporter dans un sommeil profond mais rien n’y fit. Près d’une demie-heure plus tard, elle se trouvait toujours dans la même position, ses yeux rivés sur le même plafond. Les nuits passaient et la fatigue de la jeune fille grandissait de jour en jour, elle finirait sans doute même par faire d’elle un zombie. Posant ses pieds fins hors de son lit, sur le sol, Eileen décida d’aller se glisser sous la douche. L’eau arrivait généralement à calmer ses angoisses, même les plus terribles. Lorsqu’elle laissa le gros filet d’eau couler le long de son corps, lui procurant un plaisir éphémère, elle se sentit plus sereine, comme à chaque fois. On aurait pu croire qu’Eileen vivait de nuit, mais ce n’était absolument pas ça. Elle n’arrivait simplement pas à passer une nuit sans Noah, son ancien petit ami. Tandis que les gouttes ruisselaient sur son corps pour finir leur course folle dans les méandres des sous-sols, Eileen eut une idée pour passer le temps. Et cette idée n’était autre que Preston. Elle savait très bien qu’il se couchait toujours très tard, et qu’il ne dormait donc pas encore. Peut-être était-il sorti, si c’était le cas, eh bien tant pis, elle rentrerait chez elle sans rechigner. Sans se plaindre. Preston et elle étaient amis depuis plus de trois ans. Il avait été son photographe lorsque les Maniacs n’étaient pas encore dissous. Et après le terrible accident qui s’était abattu sur eux, Preston avait été là de jour comme de nuit pour l’aider à surmonter tout ça, et il avait fait acte de présence chaque fois qu’elle l’avait sollicité. Elle ne pourrait jamais assez le remercier. Après le départ de Noah, Eileen avait décidé de reprendre son destin en main. Elle jouait désormais au London Symphony Orchestra, loin de la déception du groupe et de Preston. Cependant, elle n’en avait jamais oublié tout ce qu’il était pour elle, et à quel point il comptait. Preston était un repère pour elle, et tous deux le savaient. Le jeune homme avait une conception très simple de la vie, et, quand on regardait le monde à travers ses yeux, on arrivait à voir les choses plus simplement. C’est du moins l’effet qu’il faisait sur Eileen. En sa présence, Eileen retournait très facilement en enfance, loin de tous ses soucis. Preston avait des certitudes. Le reste du monde pouvait se moquer, évoluer autour de lui, il tenait bon. Eileen avait cru être comme ça, elle aussi, autrefois. Aujourd’hui, elle tablait sur ce qu’elle avait, point.

    Eileen arriva près de vingt minutes après être partie de chez elle à destination. Plutôt que de lui donner rendez-vous en ville, elle avait préféré l’idée de la surprise. Elle n’était pas certaine de trouver quelqu’un chez lui, soit, mais elle n’était pas convaincue qu’il ait envie de la voir. Ces derniers temps, quelques tensions passagères montraient le bout de leur nez entre les deux amis. Pourquoi ? Preston ne voulait pas l’admettre et niait, mais elle était pratiquement certaine que le fait qu’ils se voient moins affectait le jeune homme bien plus qu’il ne voulait le montrer. Peut-être se trompait-elle, mais elle le connaissait assez bien. Il était le grand frère qu’elle n’avait jamais eu, son protecteur. Et elle ne pouvait pas nier qu’il lui manquait puisque toute sa vie d’avant lui manquait. Et puis sinon, elle ne se serait jamais trouvée là, devant sa porte, à une heure si tardive, pour le voir et passer un moment avec lui. Elle hésitait à frapper, elle craignait de ne trouver personne ou bien pire, qu’il fasse semblant de ne pas être présent. Prenant son courage à deux mains, elle frappa trois légers coups. Et s’il n’avait pas entendu ? Elle se refusait de frapper de nouveau, à vrai dire, elle n’en avait pas le courage. Après quelques secondes, ou minutes, la porte s’ouvrit enfin laissant apparaître un Preston en tenue décontractée. Etait-ce à l’effigie de son état ? Elle en doutait fort. “ Salut toi, j’espère que je ne te dérange pas... Je passais par là alors j’ai eu l’idée de venir te passer un petit coucou “ murmura-t-elle avant de se raviser “En fait, je n’arrivais pas à dormir et j’avais envie de te voir. Alors j’ai bravé le vent pendant plus de vingt minutes, ainsi que les rôdeurs, et maintenant je me trouve devant ta porte, entrain de bafouiller un peu n’importe quoi. “ Elle se pinça la lèvre inférieure, comme à chaque fois qu’elle stressait. C’était d’ailleurs à partir de là qu’avait commencé leur amitié. “ Tu me manquais, et j’avais envie de passer un peu de temps avec toi...” Eileen avait envie de croire que rien n’avait changé mais la personne en face d’elle lui faisait l’effet inverse. Un peu plus musclé, un peu plus dur, un peu plus beau. Soudain, l’avenir se déployait devant eux, sans prévenir. Elle avait l’impression de vivre dans le passé, le présent et le futur en même temps.

[Pourri. Moi et les débuts c'est pas ça. Eternelle insatisfaite]
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Preston Elwood

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MessageSujet: Re: Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston)   Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston) Icon_minitimeDim 17 Jan - 1:05

    La nuit était tombée sur Londres. De la fenêtre, on observait les dizaines et les dizaines de petits points de lumières que formaient les immeubles de La city londonienne. Preston venait tout juste de rentrer d'une petite soirée à Soho, soirée où il n'aurait jamais dû aller mais c'était trop tard. La mine fermée, les yeux voilés par la culpabilité et une certaine incompréhension, il sortit la clef de sa poche, ouvrit la porte d'entrée de son immeuble d'une main plutôt sereine, ce qui l'étonna énormément. Même à l'intérieur du bâtiment, il entendait encore les bruits nocturnes de Soho : des cris, des rires, de la musique ... Choses qui auraient dérangé n'importe qui mais pas Preston. Il faisait parti des gens de la nuit, quoiqu'en dise certaines personnes, il l'avait toujours été. Pourtant, vous me direz sûrement que pour une personne de la nuit, Preston ne rentrait pas tard. Vingt-deux heures dix-sept, disait la pendule du couloir quand il arriva dans son appartement. Mais il avait été obligé de partir avant que ...

    Preston se dirigea de suite vers la salle de bain, angoissé. Il ferma la porte derrière lui arrivé dans la pièce exigüe puis posa ses mains sur les deux côtés du lavabo en se regardant dans le miroir. Était-il si faible que ça ? Avait-il aussi peu de volonté et de mémoire pour avoir fait une telle chose ? Preston avait l'impression de sentir cette saloperie couler dans son sang et circuler dans la moindre parcelle de son corps. Rien que d'y penser le dégoûtait. Il se dégoûtait. Il fut à deux doigts d'écraser son poing contre le miroir, juste pour casser son reflet, ne voulant plus se voir mais il se retint. Le jeune homme fit couler un peu d'eau dans l'évier pour se rafraîchir les idées, se les remettre en place avant d'exploser. Le contact froid du liquide se voulut revigorant et le réveilla quelque peu. Preston refit le geste plusieurs fois avant de prendre une serviette et de tomber à nouveau sur son reflet.

    Il avait repris de la drogue. Ce soir. Il avait repris la chose qui le dégoûtait le plus au monde, comme s'il était vraiment incapable de lui résister. Faible, il était faible. Pourtant depuis qu'il était le manager du groupe, les efforts qu'il avait fait pour arrêter avait payé. Il avait suffi d'une soirée qui était au départ pour se détendre avec des amis pour que ce soit la fois de trop. Cette équilibre fragile qu'il avait réussi à maintenir jusque là venait de pencher du mauvais côté. Comment allait-il faire ? Arrêter les conneries, enfin essayer, c'était urgent avant que le blond ne se déteste encore plus.

    Une fois sorti de la salle de bain, il troqua sa chemise noire pour un simple t-shirt à manches longues blanc et un jean pour un autre plus foncé. Même si la soirée et la journée avaient étaient éprouvantes, Preston n'avait pas sommeil pour autant. Et malgré les trois barres qu'il s'étaient enfilées, le jeune homme avait encore toute sa tête. Enfin je crois car qui pourrait dire ce qu'il se passait dans la tête de Preston Elwood quand il prenait des substances illicites ? Comme s'il ne se souvenait plus de ce que tous ces trucs lui avaient fait par le passé ?

    Alors qu'il se rendait dans le salon pour regarder la télévision, on frappa à la porte. Trois légers coups. Preston identifia tout de suite son visiteur comme étant une visiteuse. Intrigué, il alla ouvrir et se retrouva nez à nez avec Eileen. Son Eileen. Vous allez peut-être me dire qu'il mettait un peu trop souvent d'adjectif possessif devant certains prénoms, et alors ? Et puis là, c'était Eileen, ancienne membre des Maniacs qu'il avait soutenu de tout son cœur, tout comme Céleste, après la mort de Leeroy. Celle qui lui avait permis tant de fois d'oublier la cruauté du monde. Il lui sourit, elle n'avait pas changé et son tic non plus, un tic qui leur avait permis de se connaître mieux. Preston la fixa, écoutant ses paroles, sa voix qu'il n'avait pas entendu depuis un certain temps. Cette voix douce et unique qui lui avait tant manqué. C'était Eileen toute entière que son être réclamait pour qu'ils se retrouvent aussi souvent qu'avant, mais c'était impossible, du passé ...

    PRESTON ▬ Je suis content que tu sois là Elle, tu peux pas savoir. Tu pouvais pas mieux tomber.

    Loin d'avoir remarquer que sa dernière phrase pouvait paraître étrange, Preston eut l'impression de se sentir beaucoup mieux en présence de la jeune femme. Certes il était blessé et avait parfois l'impression d'avoir moins d'intérêt pour elle à présent qu'elle était dans le LSO. Il y avait des disputes entre eux alors qu'il n'y en avait jamais à l'époque. Leur relation merveilleuse avait changé à son plus grand regret mais à chaque fois qu'elle venait lui rendre visite, il n'était pas capable de résister, encore plus ce soir après la bourde - un euphémisme- qu'il venait de commettre. Il avait toujours besoin d'elle, de ses sourires, de leurs voyages au pays des merveilles ... Preston passa son bras sur les épaules d'Eileen, la serra légèrement contre lui et sentit sa peau glacée.

    PRESTON ▬ Tu as froid ?
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Eileen Laurens

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MessageSujet: Re: Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston)   Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston) Icon_minitimeMer 20 Jan - 22:46

    Preston. Son Preston, comme elle avait tendance à le répéter. Son grand frère, son ami... Et là maintenant, tout cela lui paraissait tellement inaccessible, tellement lointain, tellement... imaginaire. Pourtant, leurs liens si sacrés étaient encore présents, juste cachés, bien engloutis, au fond de leur coeur, de leur emploi du temps, de leur vie respective. Mais Eileen, au fond d’elle, croyait en Preston bien plus qu’elle n’avait pu croire en elle. Il avait su lui montrer le droit chemin, l’emmener sur une terre ferme et sans secousses, là où tout le monde devrait passer un jour, histoire de se sentir mieux, bien, paisible parfois. Eileen se demandait intérieurement pourquoi elle avait trouvé le jeune homme ici et non entrain de batifoler au coeur de Soho, un verre d’alcool à la main d’un côté, une fille par la taille de l’autre. En tenue décontractée, l’homme en face d’elle donnait envie de se blottir dans ses bras. Eileen l’aurait sans doute fait sans hésiter il y a de là quelques semaines, mois peut-être. Aujourd’hui, ce geste pourtant si anodin la pétrifiait sur place, et cette réalité effarante qui s’installait lentement dans son esprit encore plus. Pouvaient-ils avoir changé tous deux à ce point ? Tels de amis qui se croisent dans la rue vingt ans plus tard et qui se rendent comptent qu’ils n’ont plus rien en commun ? Non. Leen refusait d’admettre que ce fusse possible. Et elle se battrait pour le prouver tant qu’il le faudrait, avec cette même ardeur qui l’habitait comme à chaque fois qu’elle parlait de Preston. Eileen attendait, les bras ballants devant la porte, que son ami laisse échapper quelques mots, peu importait lesquelles, tant qu’il faisait courir ce silence plombant et strident loin d’ici. Loin de Soho. Loin d’eux. On entendait les bruits de nuit même à l’intérieur de l’immeuble. La fête battait son plein dans ce quartier aux milles vices. Soho. Soho et l’alcool. Soho et la drogue. Soho et ses filles faciles. Soho. La jeune fille avait toujours eu légèrement peur de se balader seule ici, en pleine nuit, surtout par les temps qui couraient. Mais elle avait fait l’effort ce soir. Par besoin, par envie. Des mots. Des mots volèrent en éclats dans l’air frai, s’engouffrant dans tous les échos possibles du bâtiment. Son coeur qui s’était mis en suspend depuis l’ouverture de la porte venait de se remettre à battre. Un rythme beaucoup trop élevé. Elle dut même cligner des yeux une à deux fois, se mordre la lèvre plus férocement pour vérifier qu’elle ne rêvait pas. Mais non. Elle était bien là. Il était bien là. Ils étaient bien là. Tous les deux. Face à face. Eileen fut submergée par une émotion de soulagement, et de remerciement devant la réponse de Preston. Il avait toujours été plus qu’indulgent avec elle, et cela au moins n’avait pas changé. Peut-être que cette soirée serait finalement mieux qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Tandis que la peur se libérait peu à peu de son être, laissant place à une petite chaleur absolument pas dérangeante, Eileen ouvrit la bouche, timidement, mais sereine. Ou tout du moins plus sereine, moins paniquée que quelques minutes auparavant. “Je suis heureuse aussi. J’ai eu si peur que tu refuses de me voir, mais non, tu as toujours été très indulgent avec moi, surtout pendant ces vieilles séances photos où ma lèvre faisait chier le monde, nous obligeant à doubler voire tripler le temps de travail. C’est si bon d’être là...” Un petit rappel au passé, peut-être était-il encore là. Ses vieilles séances photos où rien n’allait mal, où tout le monde riait dans le meilleur des mondes. Où était donc passé ce foutu monde, pourquoi diable Aidan avait-il mis autant de pagaille ? Merde. Eileen se força à ne pas penser à tout cela. Elle était avec Preston, ici et maintenant, et seul ça valait la peine d’être vécu pour le moment.

    Sentant des bras entourer ses épaules, Eileen se laissa aller contre son ami tout en enfouissant sa tête au niveau de son torse. Oui, elle était petite. Et lui grand. Mon dieu ce que ces étreintes lui avaient manquées. Cette chaleur. Ce parfum. Cette paroi de sécurité perpétuelle. Elle ne voulait plus bouger. Mais d’autres mots voltigeaient déjà dans l’air. Avait-elle froid ? Elle se toucha la main pour se rendre compte qu’elle avait en effet la peau glacée. Trop occupée par ce qu’elle allait bien pouvoir raconter, tout au long du trajet, Eileen ne s’était rendue compte de rien. N’avait rien remarqué. “Oh, oui... Eh bien disons que si tu acceptais de me laisser entrer, moi et l’enfance joyeuse que j’ai emmenée dans mon sac, je serai au chaud !” Elle fit un mince sourire en relevant la tête. Elle re regrettait ce moment en aucun cas. Elle était même plutôt fière d’avoir pris son courage à deux mains et d’être arrivée ici. Croisant le regard du jeune homme, Eileen faillit sursauter en le regardant. Il avait les yeux complètement dilatés, les faisceaux sanguins se faisaient plus rougeoyant qu’à la normale. Elle ne détourna cependant pas les yeux. Tu pouvais pas mieux tomber. Qu’avait-il fait avant son arrivée ? Et que voulait dire cette phrase qu’elle n’avait su relever avant ? Trop de questions. Et il avait les réponses, elle le savait. “Preston, tes yeux...” Elle aurait voulu ajouter qu’il pouvait compter sur elle éternellement, quoi qu’il arrive, mais c’était la peur qui lui déliait la langue.
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Preston Elwood

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MessageSujet: Re: Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston)   Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston) Icon_minitimeJeu 21 Jan - 1:46

    'Un manager, c'est quelqu'un avec de fortes responsabilités Preston. Enfin je vais pas te faire un guide, t'es pas idiot. Mais juste tu n'es plus un simple petit photographe, les choses vont changer et tu devras te montrer plus sérieux et plus discret dans ta vie privée ...' lui avait dit le directeur de la maison de disque pour son premier jour. Sa voix résonnait encore dans sa tête comme un message funeste envers l'avenir. Sérieux ... Pourquoi être sérieux ? Preston détestait devoir être sérieux. Il avait dû l'être toute la première partie de sa vie avant de se rebeller en quelque sorte. Cette chose qu'était le sérieux le dégoûtait comme ce milieu trop droit, trop strict d'où venait ses parents et qu'il avait failli suivre. Il ne l'avait pas permis, dès le début.

    Mais à ne pas vouloir suivre leur chemin, vois dans quelle état tu te trouves à présent. A errer comme une âme en peine, c'est tout ce que tu sais faire, jour et nuit, encore et toujours, sans répit. Encore une fois, il n'avait pas su terrer ses envies au plus profond de lui. Il avait craqué après avoir pourtant résisté suffisamment de temps pour croire qu'il aurait pu s'en sortir. Vaine illusion. Ridicule. Impensable. Irréalisable. A ce moment précis, alors qu'il se préparait à passer une petite soirée qui se voulait normale après ce qui venait de se passer, Preston se trouvait au comble du désespoir. Alors comme cela, il n'allait jamais pouvoir décrocher, il en avait presque la certitude. Malgré tous ses efforts, il y avait toujours quelque chose, quelqu'un, un truc qui faisait que tout rebasculait. Comme un mauvais trip. Ouais c'est ça, juste un mauvais trip ...

    Ayant toujours cette impression de ne pas être réellement présent, enfin pour le dire plus clairement d'être shooté, mais cette fois ci au vrai sens du terme. Tous ses gestes étaient aussi vagues que mécaniques, il n'arrivait même pas à se concentrer dessus mais réussissait à paraître normal. Après tout, Preston n'en était pas à ses premières barres, il en avait l'habitude. C'était juste que ... Ça faisait quelques moi déjà qu'il n'en avait pas repris mais comme quoi, on oubliait jamais. Paraître tranquille était devenu sa priorité en voyant Eileen débarquer chez lui sans prévenir. Mais étrangement, il n'eut aucun mal. Heureux de le voir, oui ça il l'était. Malgré son silence pesant où il chercha les mots et surtout comment réagir, il avait laissé parlé ses sentiments et il sourit. Eileen, sa Eileen qui se mordillait la lèvre inférieure et qui semblait tellement nerveuse de sa réponse. Réponse que Preston ne contrôla pas comme il l'aurait voulu.

    Eileen enchaîna, parlant d'un sujet aussi douloureux pour lui mais il ne montra rien, rien. Preston s'était toujours mis un point d'honneur à ne jamais craquer devant elle. Sa mission était de lui faire voir que la vie pouvait être belle malgré les épreuves. Il échouerait si elle le voyait craquer, si elle voyait qu'il n'y croyait pas tant que ça, surtout ce soir. L'entendre parler de cette époque lui fit du mal, plus qu'il ne pouvait l'admettre. Eileen ne savait pas, comme ils se voyaient moins et se disputaient plus, à quel point ce sujet était assez ... laborieux à évoquer avec lui. On ne pouvait jamais prévoir sa réaction. Il eut un vague sourire et prononça seulement quelques mots.

    PRESTON ▬ Je n'allais pas te laisser dehors alors que tu as bravé mon Soho nocturne pour venir me voir.

    Preston ne releva donc pas pas la remarque d'Eileen sur les séances photos interminables qu'il avait passé à lui raconter des blagues débiles pour qu'elle se détende et arrête de se mordiller la lèvre. Il ne préféra pas, c'était plus prudent. Il mit juste son bras autour de ses épaules, la rapprocha de lui, respira l'odeur de ses cheveux ... Comme avant, comme à l'époque qu'elle venait d'énoncer il y a quelques secondes. Peut-être aurait-il des réactions différentes sans ce qu'il s'était enfilé il y a une heure à peine ? Non, il n'aurait jamais pu laisser Eileen à la porte. Malgré son orgueil blessé par ... cette impression qu'il avait moins d'intérêt à ses yeux qu'avant. Visites réduites alors quand, ils leur arrivaient d'aller à l'hôtel au beau milieu de la journée, sans aucune raison apparente et ce, juste parce qu'ils voulaient oublier le monde extérieur. Quand Eileen lui confirma qu'elle avait froid, Preston sourit, à deux doigts de rire même devant sa réponse. D'un mouvement habile, il l'emporta avec lui pour la faire entrer dans son appartement et ensuite refermer la porte. Voilà, enfin tranquille.

    Le jeune homme réfléchissait à ce qu'il pouvait lui donner comme vêtements pour qu'elle se réchauffe quand soudain, Eileen dit une chose qui ... Leurs yeux se croisèrent, lui avait la bouche ouverte. Soudain, il comprit. Sa présence avait fait oublié à Preston que même s'il pouvait masqué sa tête de déterrer, il ne pouvait pas modifier ses yeux qui portaient encore des traces de sa faiblesse. Merde ... non, non ... Une tonne d'expressions donnèrent l'impression de défiler sur son visage alors que ce dernier restait pourtant impassible. Preston déglutit. A aucun prix il ne voulait qu'Eileen soit entraîné dans son monde, il voulait que rien ne change. Elle ne devait pas savoir car après cela, qui pourrait deviner sa réaction ? Et si elle ne voulait plus lui parler ? Impossible. C'était la raison pour laquelle il s'était toujours tu sur son passé tumultueux avec ceux qu'il fréquentait dans le cercle du boulot. Céleste, Constantine ... Il ne fallait pas qu'elles apprennent, Preston ne voulait mêler personne à ses conneries. Des conneries dont il était le seul responsable. Elles n'avaient rien à voir là-dedans.

    Et pourtant, au-delà de ses pupilles dilatées et de ses yeux rougis, si Eileen avait pu, elle aurait perçu ce regard d'animal affolé, comme pris au piège. Un regard qui semblait appeler la jeune femme à l'aide, mais en même temps, qui le suppliait de ne surtout pas en demander plus, de rester en dehors de tout ça. Mais peut-être avait-elle pu capter tout ça ? En quelques secondes ? Peu importante car la bataille faisait rage en ce moment même à l'intérieur du blond qui malgré le fait qu'il n'avait pas bougé se sentait aussi mal que le jour où ... Bref.


    PRESTON ▬ Je suis juste fatigué ces derniers temps, voilà tout.

    Puis il la lâcha, s'écartant d'elle soudainement, le visage plus dur, sans prévenir, incapable de rester plus longtemps aussi près d'Eileen. Il n'était peut-être pas très convaincant mais avait une bonne excuse. Le temps de reprendre ses esprits, Preston la laissa seule un moment dans l'entrée le temps d'aller dans sa chambre. Il chercha un vêtement et finit par trouver un pull marin que Velvet avait laissé dans son armoire. En passant devant le miroir pour sortir de la chambre, il s'arrêta. Comment avait-il pu ne pas réagir en la voyant arriver avec ses yeux dans un tel état ? A croire qu'il était tellement dans les vapes qu'il avait oublié. Il cligna des yeux, plusieurs fois, comme si cela pouvait faire disparaître la dilatation et les vaisseaux sanguins plus rouges que d'habitude. Mais aucun résultat, naturellement. Pas le choix. Preston retourna vers Eileen, n'essayant tout de même pas de paraître innocent. Juste de sourire faiblement quand il lui tendit le pull.

    PRESTON ▬ Tiens, réchauffe toi.
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MessageSujet: Re: Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston)   Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston) Icon_minitimeDim 24 Jan - 21:33

    Ignorer. Preston venait d’ignorer la révérence qu’Eileen avait fait à leur histoire. Oui. Il avait tout bonnement ignoré ses propos, comme s’ils n’avaient jamais existé. Comme si Eileen n’avait jamais prononcé ces quelques mots. Pourtant elle l’avait fait. Et tous deux le savaient. Un froid venait de s’installer, à moins qu’il n’ait été présent dès le début, sans que la jeune femme s’en aperçoive. La jeune fille eut du mal à y croire, elle aurait certainement même ouvert grandement la bouche si la surprise ne l’avait pas dévorée sur place. Un énorme fossé les séparait depuis quelques temps. Que devait-elle faire ? Pouvait-elle s’énerver, lui dire qu’il n’avait pas le droit de nier leur histoire ? Pouvait-elle crier, lui rappeler tout ce qu’il lui avait appris ? Avait-elle le droit de le dévorer férocement du regard, de le forcer à ne pas ignorer tout ça ? Pouvait-elle se permettre d’ouvrir la bouche, pour une fois, et de dire à Preston et au monde entier ce qu’elle pensait réellement de cette façon d’ignorer tout ce qui n’allait pas ? Non. De toute évidence, elle aurait pu. Mais elle n’avait pas ce courage. C’était pourtant ce même jeune homme qui lui avait appris à faire face aux problèmes et non à les contourner. Alors pourquoi s’évertuait-il autant à foutre leur histoire houleuse sur le bas coté ? Mince. Elle aurait aimé lui en envoyer plein la figure, lui dire qu’elle en avait ras-le-bol de tout cela. Finalement, peut-être aurait-il mieux valu qu’il la laisse à la porte. Puisque de toute façon, il avait l’air de n’être en aucun point touché par ce qui leur arrivait. Et si elle faisait d’autres allusions à tout cela, et si elle le poussait à voir la réalité en face ? Méchant. Mais elle pourrait ainsi lui montrer de manière insidieuse qu’ils avaient bien été chat et chien, frère et soeur, enfants aux pays de l’innocence. Et tant d’autres choses. Elle devait trouver un moyen de le forcer à se confronter à ce qui se passait. Elle le devait, au nom de leur amitié. “Adorable de ta part” répondit-elle tout de même lorsqu’il lui indiqua qu’il ne pouvait la laisser dehors alors qu’elle avait bravé son soho nocturne. Peut-être avait-elle adopté un ton légèrement froid, de façon inconsciente. Mais plus le temps passait, plus elle restait devant lui, les bras ballants, sans rien avoir à dire, plus elle avait l’impression de voir ce foutu fossé s’élargirr, encore, toujours un peu plus loin, à perte d’horizon.

    Il avait les yeux rougis, les pupilles complètement dilatées. Et elle se demandait comment elle n’avait pu le remarquer avant. C’était tellement voyant, tellement... Gros. Que s’était-il passé avant qu’elle arrive ? Qu’avait-il fait ? Des tas d’idées traversaient l’esprit de la jeune fille. Des idées, de partout. Toutes entraient mais aucune ne sortait, ce qui créait un amas de questions. Et surtout, un mal de tête imminent. Il était juste fatigué, osait-il lui dire... Il la prenait réellement pour une abrutie, à en voir son air sûr de lui. Elle savait que quelque chose n’allait pas, et que les yeux du jeune homme cachait un secret préservé bien plus cru. Et elle se fit la promesse intérieurement de le découvrir. Il fallait qu’elle sache. Qu’elle comprenne. Parce qu’il n’était pas dans son état normal, car sinon, il aurait constaté dès le début qu’il abordait un mauvais comportement, il aurait constaté dès le début que plus les minutes s’écoulaient, plus la jeune fille se refroidissait. Et que ses yeux brillaient d’une lumière amère, nostalgique et sans suite. Où était son Preston ? Avait-il un jour existé ? Reste calme. Il est fatigué, il te l’a dit... On parle de Preston, celui que tu considères comme ton frère. Pas d’un monstre. Alors arrête de te faire des idées. La fatigue, quelques verres d’alcool. Tu as connu ça, toi aussi, non ? Oui, Eileen ne devait pas se laisser embarquer par ses vieilles idées noires. Depuis l’abandon de Noah, son esprit lui avait joué maintes tours. Eileen voulut le serrer dans ses bras plus fort encore que quelques instants auparavant, afin de lui montrer qu’elle était là. Elle n’eut cependant pas le temps de le faire puisqu’elle sentit le jeune homme se dégager vivement, presque violemment, pour aller se réfugier dans sa chambre. Le regard qu’il venait de lui lancer lui fit l’effet d’un coup de poing. Il n’y avait plus de Preston ce soir-là, seulement une ombre. Et elle venait de le comprendre à l’instant. Son ami avait laissé place à un mec indifférent. Preston s’était transformé en un vulgaire mec de Soho. Jusque là prostrée face à la porte de la chambre qui s’était refermée, Eileen détourna le regard. Elle aurait souhaité que la porte reste fermée, parce qu’au fond d’elle, la nouvelle image du jeune homme la faisait trembler de l’intérieur. Ils étaient bien loin de l’enfance, bien loin de leurs jeux, de leurs rires. L’endroit où ils se trouvaient était noir, trop sombre pour en apercevoir une quelconque lumière. La jeune fille se dirigea vers le canapé et se posa prêt de l’accoudoir. Elle laissa ses yeux vagabonder vers le sol, cherchant une quelconque sortie de secours. Peut-être était-ce seulement un cauchemar ? Elle allait se retrouver la lèvre en sang, à force de la mordre nerveusement. Qu’était devenu Monsieur Elwood ? Le mec qui la photographiait l’an passé, le sourire aux lèvres ? Elle sentit un linge sur ses genoux et elle comprit que Preston était sorti de la piaule, emportant avec lui le silence de rigueur qui s’était installé durant son absence. Elle préférait de loin ce silence pesant à sa présence. Parce qu’elle se retrouvait en présence d’un inconnu, et qu’elle allait finir par hurler le manque de son ami. Posant ses mais sur le linge, elle l’examina pour ne pas avoir à faire au regard du beau blond. Non. Pas tant qu’il ressemblerait à un drogué. A un type trop faible pour affronter les problèmes. Elle l’avait écouté pendant plus d’un an lui rabâcher qu’elle devait se battre pour Leeroy, se battre pour que la douleur se fasse moins grande. Mais il lui avait fait jurer de se battre de façon honorable. Tous ces mots qu’il lui avait dit et qui l’avaient aidée la dégoûtaient à présent. Et elle avait cette douloureuse impression de ne l’avoir jamais connu. Parce que s’il lui avait caché cela, que lui avait-il bien caché d’autre ? Les poings serrés, le visage fermé, les yeux rougis par les larmes qui ne tarderaient sans doute pas à tomber, elle balança le pull à l’autre bout de la pièce, se releva du sofa sans le regarder et alla se placer à l’autre bout de la pièce, pour être le plus loin de lui, de ses mensonges, de son regard. “J’en veux pas de ton pull. D’ailleurs, c’est un pull de meuf. Encore une qui a dû l’oublier en couchant avec toi. J’veux pas porter ça. “. Elle affronta enfin son regard, dans un élan immense de courage et finit. “ T’es juste fatigué ? Simplement ça ? “ Elle s’approcha de lui, pile à sa hauteur, ses lèvres effleuraient presque son torse. Elle releva le menton, de façon à ce qu’il sente son souffle sur le visage. “ Depuis que Noah est parti, je n’ai pas dormi une seule fois. Regarde mes yeux, regarde les bien. Tu me prends pour une conne. C’est pas la fatigue. Se battre de façon honorable ! Hein ? Ca fait combien de temps ? Preston Elwood ? Ca fait combien de temps que tu te fous de ma gueule ? “ Gémit-elle en agrippant son T-shirt. Les yeux dans les yeux. Oeil pour oeil. Dent pour dent.

[Caca nul. Et désolée du retard, j'aime pas ça en plus, mais quand je dis que je suis surchargée c'est vrai... ]
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MessageSujet: Re: Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston)   Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston) Icon_minitimeDim 31 Jan - 18:39

    Mentir. A croire qu'il ne savait faire que cela depuis toujours, peu importe les gens. Pourtant, ce n'était pas ce qu'il voulait, oh non. Il se disait vouloir protéger les autres, mais n'était-ce pas plutôt une excuse pour ne pas avoir à faire face et fuir encore et encore ? Ainsi face à Eileen qui était venue ce soir, il se sentait piéger, tel un animal effrayé prit dans la lumière des phares d'une voiture. Ils n'était pas sur la même longueur d'ondes, ou plutôt, ils ne l'étaient plus. En quelques secondes le premier lien qu'ils avaient noué entre eux venait de se rompre d'un coup cinglant, telle une gifle en pleine figure. Mais comment lui dire ? Comment lui dire qu'il n'ignorait pas le passé mais que ce passé était simplement trop douloureux ? Qu'il lui suffisait de penser aux séances photos qu'il avait fait avec le groupe et Leeroy pour sentir cette douleur en lui ? Ridicule. Tellement inhabituelle chez lui qu'il se montrer aussi faible, mais les choses avaient changé et ce soir, ce n'était pas le bon soir.

    La réponse d'Eileen fut cassante et froide, Preston ne s'y était pas attendu. Il la dévisagea quelques secondes, comme si leur connexion s'était interrompue, qu'elle l'avait lâché, ou était-ce l'inverse ? Comment savoir ? Non, il ne voulait pas que cela évolue ainsi entre eux, mais comment lui faire comprendre ? Comment lui dire ? Il ne voulait pas qu'elle voit cette facette de lui, non il ne voulait pas. Jamais. Mais là, mentir était de plus en plus dur. Si Eileen se posait des question, le blond aussi, sauf que lui souhaitait simplement s'en sortir, fermer les yeux pendant quelques instants et que tout autour de lui disparaisse. Qu'Eileen ne soit jamais venue le voir ? Comment pourrait-il souhaiter une telle chose ? Simplement qu'elle ne soit pas venue ce soir précisément. Devait-il voir en cette visite un signe ? Preston ne croyait pas en ce genre de chose. Le visage d'Eileen avait changé de tout en tout, comme eux. C'était si simple avant, que ce soit entre eux ou la vie. Alors même sa relation avec Eileen était du passé ? Non, il refusait d'y croire mais en la regardant dans les yeux, il sut que rien ne serait jamais comme avant.

    Preston avait été cherché un pull, pensant que cela améliorait certaines choses mais aussi pour faire une pause dans ce face face. Une fois avoir trouvé un pull qu'avait laissé Velvet chez lui, il était tombé nez à nez ... avec lui même. Son reflet lui renvoyait cette image du type qu'il détestait et qu'il avait tout fait pour oublier. Dans ses yeux, il ne voyait que le noir de ses pupilles et la profondeur de l'abysse dans lequel il était tombé. Ce type, s'était lui, encore, comme dans son adolescence. Ce garçon insolent, orgueilleux, insouciant et déterminé. Il revenait au galop, Preston ne devait pas le laisser faire. Le jeune homme cligna des yeux plusieurs fois jusqu'à presque s'en faire pleurer, pour faire disparaître la rougeur de ses yeux et ses pupilles dilatées. Rien. Ce n'était pas quelque chose qu'on pouvait effacer en un claquement de doigts, comme le passé. Pas de choix, aucune issue.

    A son retour dans le salon, il se répéta les choses qu'il pourrait dire à Eileen pour qu'elle ne pose pas de questions. Il s'excuserait pour sa manière brutale d'être allé dans sa chambre. Seulement quand il arriva, ce fut une jeune femme prostrée dans le canapé qu'il trouva. Preston lui tendit le pull. Elle le refusa et lui envoya des mots cinglants en pleine figure à la place. Le blond fut tellement surpris qu'il resta planté sur place, sans comprendre, la bouche a demi ouverte. Jamais il ne l'avait entendue prononcer de mots aussi durs que ceux-là. Comment en étaient ils arrivés à ce point ? A se dire ces choses ? Preston allait lui dire quand elle se rapprocha de lui pour le regarder dans les yeux et poursuivre dans sa lancée.

    Chaque mot intensifia la douleur qu'il ressentait partout dans son corps. Il aurait aimé avoir l'esprit plus clair pour affronter tout cela mais ce n'était pas le cas. Un animal piégé et effrayé prit dans la lumière des phares d'une voiture, voilà ce qu'il était. Preston avait tellement mal qu'il crut un instant ne pas tenir le choc. Saleté de coke. Eileen ne le lâchait pas des yeux. Il aurait tellement eu envie de lui dire que jamais, ô grand jamais il ne se moquerait d'elle, seulement il y avait des raisons bien plus compliqué. Que faire ? Que dire ? Elle agrippa son t-shirt, il vit les larmes et la colère dans ses yeux. Preston aurait aimé tout lui déballer, sa mâchoire tremblante en était la preuve. Il avait tellement de choses à lui dire mais tout resta coincé sur le seuil de ses lèvres. Il voulait la préserver, la protéger de ses conneries, était-ce si difficile à comprendre ? Il voulait la garder innocente. Son Eileen, il voulait la retrouver, comme avant. Leurs parties de jeux, leurs fous rires ... Mais comment pourrait-elle le regarder comme avant en apprenant la vérité ? Non, il ne voulait pas. Pourtant, il avait beau retourner le problème dans tous les sens, la chose en revenait à deux solutions : tout déballer depuis le début, ou ne rien dire. Sans issues.

    La drogue et ce qu'il se passait lui brouilla l'esprit, cela justifierait peut-être ce qu'il se passa ensuite, mais même lui ne saurait donner une explication. Les lèvres d'Eileen et les siennes se trouvaient à quelques centimètres puis la seconde d'après, plus rien ne les séparaient. Preston avait pris son visage entre ses mains et ensuite, avait embrassé Eileen avec toute la douceur dont il était capable en ce moment. Déjà qu'il devait lui faire peur, il le lisait dans ses yeux, le blond ne voulait pas qu'elle le prenne pour un ... bref. Pas même Preston ne pourrait expliquer ce qui l'avait poussée à l'embrasser elle. Enfin si, mais tout se mélangeait dans son esprit. Une pulsion, une envie incontrôlable quand il l'avait vue et sentie si proche de lui mais à la fois si éloignée. Preston ne voulait plus qu'elle pense à tout cela, qu'elle oublie ce qu'elle venait de voir, ô oui qu'elle oublie tout et que tout redevienne comme avant. C'était tout ce qu'il désirait, était-ce trop demandé ? Le contact sucré de ses lèvres sur les siennes, le calma, l'apaisant de l'intérieur. Pendant quelques instants, il eut quelques flashs-backs d'Eileen et lui s'amusant comme des gamins. De la douceur, c'était tout ce dont il avait besoin. Aujourd'hui, c'était lui qui avait besoin d'entendre que tout irait bien. A la mort de Leeroy, c'était lui qui avait soutenu les autres en craquant de très rares fois.

    Eileen ne le repoussa pas et lui continua. Et si c'était plus qu'une envie ? Et si ... ? Comment savoir ? Comment pouvoir arrêter tout ce massacre ? Cette scène donna à l'impression à Preston de se passer au ralenti. Avec les flashs-backs, il ne manquait plus qu'une musique appropriée pour que ce soit une vraie scène de film. Mais c'était la réalité, la triste réalité. Au bout de quelques minutes, ses lèvres se décollèrent de celles de la jeune femme mais leurs yeux restèrent bloqués dans ceux de l'autre. L'incompréhension. Si Eileen le giflait, il ne pourrait pas la blâmer. Si elle lui demandait pour, il ne pourrait pas lui répondre. Juste parce que. Parce qu'il avait eu envie, parce qu'il ne voulait pas la voir se mettre en colère ni pleurer, parce qu'il voulait qu'elle oublie tout et qu'ils puissent retrouver leur complicité d'avant. Le silence s'était installé. Il lui fallait trouver quelque chose à dire. Preston eut du mal à retrouver sa voix et murmura, le visage d'Eileen toujours entre ses mains.

    PRESTON ▬ C'est ... c'est moi, c'est juste moi ... mais ...

    Stop, ne vas pas plus loin, lui dit une petite voix intérieure. De fait, après ce 'mais' ambigüe, la bouche du jeune homme resta grande ouverte et plus rien n'en sortit. Il voulait pourtant lui confirmer que c'était bien lui, le Preston d'avant qu'elle avait en face d'elle mais qu'il y avait une chose qui avait changé la donne. Encore une fois, le blond était en proie à un vrai combat intérieur et ses mains qui tremblaient compulsivement en était les témoins. Il soupira et s'éloigna d'elle, un triste sourire au visage. Ce sourire qui semblait appeler à l'aide et de lui dire de rester loin en même temps. Preston ne savait pas ce qu'il voulait, il ne savait plus rien du tout, le vide total. Seulement, il savait qu'Eileen ne se contenterait pas de ça pour ne plis poser de questions. Le blond alla à la fenêtre, observer la nuit, passa une main dans ses cheveux et tiraillé, se dit qu'il fallait prendre une décision. Il devait choisir ses mots bien soigneusement, ne pas la mettre en colère et sur la défensive ...

    PRESTON ▬ Cette année ... il s'est passé quelque ... chose qui a fait que ...ça a changé la donne.

    Il la supplia du regard de ne pas insister, pour elle mais allait-elle le comprendre ?
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MessageSujet: Re: Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston)   Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston) Icon_minitimeMar 9 Fév - 0:02

    Eileen ne savait strictement pas d’où lui était venu ce courage si soudain, ce désir incontrôlable de se révolter pour la première fois de sa vie. Oui, la jeune fille n’était pas du genre à faire des scandales. Au contraire. Elle était très calme, et prenait toujours sur elle, même lorsqu’on la cherchait. Elle n’avait jamais fait de crises à ses parents, elle ne leur avait jamais menti. Et pourtant, elle se retrouvait là, les mains agrippées au T-shirt de Preston, à lui envoyer valser des mots méchants à la figure. Des mots cruels. Quelle était cette force poignante qui faisait tout à coup son apparition, lui donnant le courage qui lui manquait pour s’exprimer enfin ? Elle ne le savait pas. Et pourtant, elle aurait aimé savoir d’où venait cet élan de cruauté, cet élan de méchanceté. Cet élan de... vérité. Au fond d’elle, son coeur qui tapait fort contre sa cage thoracique lui rappelait sans cesse qu’elle avait la réponse à cette question. Et qu’elle savait. Elle ne voulait simplement pas l’admettre. Oui, la raison de toute sa colère, de cet élan de férocité était Preston. Elle était très proche de lui physiquement à ce moment-là, mais elle se trouvait à des kilomètres par le coeur et la pensée. Elle se sentait trahie. Oui. Il venait de lui mentir, et ses yeux lui indiquaient que ce n’était guère la première fois. Elle avait longtemps tout misé sur lui, elle avait cru en lui plus qu’en quiconque après la mort de Leeroy. Plus qu’en Noah même. Parce que Noah s’était mis dans un état lamentable alors que lui avait su rester humble, de marbre. Il avait tenu bon. Mais à quel prix ? Depuis combien de temps se droguait-il ? Depuis combien de temps prenait-il toutes ces merdes, sans scrupules ? Il lui avait menti. Volontairement. Il lui avait fait des discours interminables sur la façon de se battre, sur la manière dont elle devait affronter la mort de Leeroy, mais c’était du vent. Comment avait-il réussi à la regarder en face sans laisser voir tout ce qui se tramait derrière ? Un bon comédien. Il avait bien appris derrière son appareil photo. Extrêmement bien.

    La jeune rousse scrutait le moindre centimètre de son visage, cherchant d’autres indices pouvant lui certifier qu’elle ne faisait pas fausse route. Mais tout ce qu’elle voyait la ramenait à ses certitudes. Il n’était pas dans son état normal. Non, il était... drogué. Eileen se sentait gênée de ne pas le comprendre, d’avoir été si longue à la détente. Puis elle se ressaisit en lâchant un râle presque inaudible. Elle n’y était pour rien. Alors qu’elle lui avait tout dit, alors qu’elle s’était confiée à lui depuis le début, n’ayant pas peur de lui parler des choses les plus sombres, lui n’avait été capable de rien, si ce n’est lui envoyer des conseils qu’il n’avait même pas suivi. Elle se força à croiser son regard, à enfoncer ses pupilles dorées dans les fins fonds de celles du blond. Mais elle n’était pas voyante, non, elle ne pouvait rien voir. Strictement rien. A part les nombreux filaments rouges qui décoraient ses yeux de toute part. Médiocre. Et pourtant, malgré tout cela, comme à chaque fois, elle commençait déjà à se sentir coupable, à regretter les quelques mots horribles qu’elle lui avait envoyé à la figure, alors qu’il les méritait. Mais elle ne se laisserait pas faire, elle devait tenir. Parce qu’il menait une double existence, et que le réel problème qui s’imposait à elle était “Lequel des deux visages du jeune homme était le vrai ? Celui qu’il lui montrait depuis le début ? Ou celui qu’il se tuait à cacher ?”

    Le souffle de jeune homme frottait le nez de la jeune fille. Il avait toujours eu un souffle chaud, sucré, attendrissant. Toutes ces senteurs lui rappelaient leur joli passé, joli à condition qu’il ait été sincère des deux côtés, ce qu’elle avait désormais un mal fou à croire. Et pourtant, peut-être aurait-elle dû lui accorder le bénéfice du doute. Sans qu’elle ne comprenne la situation, les lèvres de Preston vinrent se sceller avec celles de la jeune fille. Si les mains du jeune homme n’étaient pas venues intensifier leur échange en caressant les joues de la jeune femme, elle aurait certainement mis une claque au beau blond, pensant qu’il se servait du manque de Noah, du manque d’affections pour lui faire oublier qu’il lui avait caché une vérité désastreuse, douloureuse. Mais elle ne fit rien de tout ça, et sans pouvoir contrôler ses gestes, elle répondit à son baiser, de façon douce. Elle n’avait embrassé personne d’autre que Noah depuis plus de trois ans, elle avait voué un genre de culte amoureux au jeune homme. Un truc bien crétin qu’elle payait cher aujourd’hui. C’était étrange. Cette sensation chaude dans le ventre. Ce n’était pas désagréable. Oui, embrasser Preston n’était pas désagréable. Au contraire. Les deux amis finirent tout de même par éloigner leurs lèvres, et Eileen se sentit mal. Il était drogué, et elle aussi, d’une autre manière. Ce baiser n’avait aucun sens. Le jeune homme n’avait pas enlevé ses mains de ses joues brûlantes et rouges, et il bégaya quelques mots dont elle n’arriva pas à saisir le sens. “Mais” fut le dernier mot de son interlocuteur. Eileen ne comprenait rien. C’est toi, mais quoi ? Rah. D’autres questions firent irruption, des questions auxquelles elle ne trouvait pas de réponses. Pourquoi ? Quel sens avait le baiser du jeune homme ? Et elle, pourquoi avait-elle trouvé cela agréable ? Était-ce le manque d’affection ? Le fait de vouloir retrouver son Preston ? Ou quelque chose de bien plus fort ? La réponse l’effrayait. Peut-être valait-il mieux qu’ils ne sachent pas. “Pourquoi... Hein Preston, pourquoi ?” murmura-t-elle du bout des lèvres, le son était tellement faible qu’elle ne fut pas certaine qu’il l’ait entendu... Elle sentit les mains du blond trembler sur ses joues, lui rappelant que leurs corps étaient encore trop proches. Allez cocotte, fais travailler tes méninges. Tant pis si la douleur allait la faire claquer sur place, Eileen souleva son propre bras. Un poids d’une tonne. Elle sentit l’articulation de son épaule se raidir, à la limite du déchirement, mais ce n’était qu’illusion. Elle tendit timidement ses doigts vers le visage du jeune homme et se ravisa. A la place, elle attrapa les mains tremblantes du jeune homme, une par une, et les détacha de son visage. Puis elle le regarda s’éloigner et se diriger vers la fenêtre, de façon à être dos à elle, certainement.

    Il parla. Le jeune homme se tourna de façon à la regarder bien dans les yeux et sortit quelques mots, un début d’explications à première vue. Il lui disait que cela datait de cette année, et non avant, Eileen hésita à le croire mais laissa son coeur vaquer à ses occupations. Elle avait envie de le croire, parce qu’elle ne se sentait pas capable, après Leeroy, Noah et Céleste, de devoir faire un nouveau deuil. Encore. Et par dessus tout, elle tenait à lui, bien plus qu’elle ne voulait l’avouer. Il lui était d’une précieuse aide, pas ces derniers temps, mais tout de même. Et si elle s’était retrouvée chez lui ce soir, il y avait bien une raison, même inconsciemment. Elle se trouvait chez lui en ce moment parce qu’elle voulait voir le passé à la hauteur du présent. C’est aussi pour cela qu’elle ne s’était pas encore enfuie, parce que si elle passait le pas de sa porte, si elle le laissait là, seul dans le noir, cela signifierait qu’elle mettait un terme à leur histoire. Hors de questions. Tandis que la colère se dissipait peu à peu, l’amertume la gagna. Férocement. Les remords. Les regrets. La nostalgie. Elle était blessée vif de l’intérieur, une entaille profonde qui, à chaque respiration, lui envoyait un coup sauvage dans le corps. La réalité faisait souffrir, et les mensonges, encore plus, finalement. Elle vit qu’il le suppliait de ne pas continuer. Mais pourquoi ? N’avait-elle pas le droit d’avoir des explications ? Pourquoi désirait-il lui cacher tout ça ? Ne lui faisait-il pas confiance. Elle se reposa sur le sofa du jeune homme, préférant rester loin de lui. Après tout, il ne valait mieux pas de nouveau tenter le diable. “Continue Preston, je t’écoute. Et je veux la vérité, pour une fois” articula-t-elle d’un ton détaché, comme si rien de tout cela ne la touchait. Menteuse.

    Elle tourna machinalement la tête. Et cligna des yeux. Un long clignement. Ouais. Elle ne pouvait plus rouvrir les yeux. Ils restaient collés. Le passé surgissait. Elle se souvint de sa première piqûre, la première et la dernière, juste après le départ de Noah. Le liquide qui coulait dans ses veines. Putain, c’était froid. Puis voilà que le plafond s’était mis à danser. Ça tournait. Elle avait eu le vertige. Puis envie de gerber. Des sensations atroces. Elle eut tout à coup froid. Mais elle ne demanda rien. Elle ne souhaitait pas enfiler le pull qu’elle avait eu entre les mains quelques minutes auparavant. Quelques heures peut-être, tant elle avait perdu la notion du temps. Et tandis qu’elle s’apprêtait à connaître la vérité, le souvenir des lèvres de Preston sur les siennes refit surface, ne voulant plus libérer son esprit. Une obsession. Pourquoi ? Quel avait été le rôle de ce geste ? Lui faire tout oublier ? Un geste incontrôlé à cause de la drogue ? Ou quelque chose de plus profond. Elle n’arrivait à en décrypter le sens, mais elle ne voulait pas le brusquer. Elle aurait des réponses plus tard.
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MessageSujet: Re: Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston)   Je te veux au pays des bisounours, comme avant. (Preston) Icon_minitimeMar 16 Fév - 3:34

    La douleur était une compagne amère et endormante, vous aveuglant pour mieux s'installer en vous, à jamais. Pourtant Preston avait de plus en plus de mal à la supporter depuis plus d'un an à présent. Le jeune homme aurait pourtant pu donner n'importe quoi pour revenir en arrière, pour aller les souffrances de tout le monde, pour ne pas à avoir à subir ça ... Il l'a sûrement déjà dit hein ? Peut-être était-ce la drogue qui le faisait radoter ? Qui perturbait son esprit, mélangeait ses pensées déjà confuses ? Qui faisait qu'Eileen le regardait comme s'il était devenu un étranger ? Preston détestait cette façon nouvelle dont elle avait de le regarder. Il aurait voulu lui dire d'arrêter, qu'il était bien là. Avait-il changé à ce point pour qu'Eileen agisse de cette façon ? Comment y croire ? Et pourtant il fallait regarder la vérité en face. Entre elle et lui, rien ne serait plus comme avant. Preston ne pouvait pas dire qu'il n'y avait plus rien entre eux, parce que c'était tout simplement impossible et impensable. Jamais il ne l'accepterait, jamais ...

    Il avait besoin d'elle. La perdre à cause de ses histoires le jetterait un peu plus dans le gouffre sans fond dans lequel il était en train de tomber. Eileen était son étoile, celle qui lui avait permis pendant très longtemps de s'évader, de penser à autre chose et d'aller mieux. Celle qui le faisait sourire, celle qui faisait bondir son cœur de joie, celle qui le faisait retomber en enfance, celle dont il adorait voir par dessus tout sourire. Ce sourire si joli, si innocent ... Alors même si cette année, ils avaient été moins proches qu'avant, cela ne changeait rien, Preston l'avait toujours su. Eileen restait son Eileen. Sans elle, que ferait-il ? Sans sa lumière ? Impensable d'imaginer son avenir sans elle, sinon, qu'il soit plus sombre. Seulement avec ce qui était en train de se passer en ce moment, il était plus temps de réagir car il la perdait. Le blond n'avait pas voulu jouer au con, mais les évènements se déroulaient contre sa volonté et c'était à lui de trouver la solution pour arrêter ce massacre sanglant.

    En manque de mots, de paroles, de regards implorants et d'idées, fatigué, vidé et épuisé, c'est alors qu'il eut ce geste imprévisible alors que les petites mains de la jeune femme agrippait son t-shirt. Preston l'embrassa. Oui, il embrassa Eileen pour plusieurs raisons qui lui embrouillèrent la tête. Tout ce qu'il savait c'était qu'il la voulait à nouveau proche d'elle et qu'il ne soit plus question d'histoires de drogues. Pendant un instant, Preston espéra lui faire tout oublier et apaiser quelque peu son esprit torturé à lui. Et cela marcha. Pendant le temps que dura ce doux baiser, il eut l'impression que tout allait presque bien et qu'ils étaient revenus en arrière. Le contact de ses lèvres avaient eu un effet positif, enfin sur le coup. Continuer, encore et encore ? A quoi bon, l'heure de parler serait venu tôt ou tard. Le plus tard possible aurait été le mieux mais il ne pouvait pas faire cela à Eileen.

    En écartant ses lèvres des siennes, il vit l'incompréhension dans ses yeux. Si elle pouvait se douter qu'il se posait les mêmes questions qu'elle. Elle demanda pourquoi, bien entendu, et Preston fut incapable de répondre, incapable de justifier son geste pourtant important. S'il en avait eu envie, si c'était une pulsion, si son corps lui jouait des tours, si son esprit avait joué stratégique ... Il avait l'impression de ne plus être lui même, que quoi qu'il se passe, il agirait toujours mal. Toujours. Donc le jeune homme ne répondit rien, se contentant de continuer à la fixer dans le blanc des yeux, comme si les siens cherchaient quelque chose à quoi s'accrocher pour ne pas tomber dans le noir de ses pupilles dilatées. Eileen eut un geste. Preston eut peur pendant quelques instants qu'elle ne le gifle. Aurait-il pu lui en vouloir ? S'il avait pu, il l'aurait fait lui même. Mais non, sa douce Eileen était bien là, elle se contenta d'enlever ses mains des siennes, sans un mot.

    Le blond préféra s'éloigner comme pour prendre une bouffée d'air. Rester trop près de la demoiselle alors qu'ils étaient en train ... enfin qu'ils étaient dans une situation délicate que Preston avait toujours cru impossible c'était trop dans l'état dans lequel il était. Il se sentait tellement mal à cet instant qu'il aurait pu s'écrouler sur le canapé sans reprendre conscience. Quand Eileen avait enlevé ses mains des siennes, il ne s'était jamais senti aussi loin d'elle. C'était difficilement supportable et pourtant, depuis quelques mois, il devait vivre avec. Sauf que là, maintenant tout de suite, c'était encore plus qu'avant. Mais pour que tout s'arrange, Preston devait tout lui dire et même depuis leur baiser, il n'avait pas changé d'avis. Enfin, il lui raconterait tout qu'en dernier recoure, que s'il était obligé. Lui mentir n'était pas son but, si elle savait ... D'ailleurs elle devait se douter de quelque chose non ? A propos de la drogue ? Eileen était loin d'être bête et ses yeux avaient peut-être suffi à le démasquer. Preston priait pour que ce ne soit pas le cas.

    Il lui avait envoyé un signal, le regard qui signifiait de ne pas chercher plus loin mais Eileen réclamait des réponses, encore. Là encore pouvait-il lui en vouloir ? Oui, une petite voix dans sa tête disait que lui. Elle se demandait comment la jeune femme pouvait croire qu'il avait changé au point de lui mentir délibérément sans avoir une bonne raison ? Pourquoi ne pas avoir confiance en lui. C'était trop tard tout simplement, trop tard pour tout. Voilà Preston, t'es au pied du mur mon vieux. Comment faire ? Jamais il ne s'était retrouvé dans cette situation, à être aussi proche de révéler ce secret qu'il s'évertuait à cacher depuis longtemps. Il y avait bien sûr Carmen mais c'était encore autre chose, d'aussi compliqué.

    PRESTON ▬ Je peux pas ...

    Les mots étaient sortis tout seul, comme ça, paf ! Il voulait juste la protéger ! La protéger pour ne pas qu'elle n'ait quoique ce soit avoir avec ce monde qui lui pourrissait la vie ! Parce que ... une fois, il l'avait dit à quelqu'un, et que ce quelqu'un est mort quelques jours plus tard, parce qu'un autre quelqu'un l'avait laissé tout seul en partant à cause de cela aussi , parce que ... il y avait trop de raisons pour que Preston ne la mêle pas à son passé en lui racontant ces horreurs. Il ne voulait pas qu'Eileen sache ce qu'il avait été et ce qu'il était peut-être encore aujourd'hui. Voilà ... c'était ça que Preston voulait cacher, le connard drogué qu'un jour il avait été. Il passa une main dans ses cheveux, mâchoire serrée et fermant les yeux en ayant un flash d'une soirée du passé avec la bande dont Caesar et Peace. Non décidément, Eileen ne pouvait pas savoir cela. Dans un dernier et ultime effort, il dit, d'une voix roque et étouffée.

    PRESTON ▬ Comprends-moi s'il te plaît ... Je n'ai jamais voulu te faire de mal, je te le jure. Je ne veux pas te mêler à ça ça, je veux seulement te protéger de tout ça ... Je n'ai jamais voulu te mentir, parce que c'est toujours moi, comme avant ... juste comme avant ...

    Preston eut un vertige de part son cœur qui commençait à s'emballer. Il ferma simplement les yeux, s'appuya contre le mur pour que son vacillement et ne pas tomber encore plus bas qu'il ne l'était déjà. C'est ça Preston, manquerait plus que tu tombes dans les pommes, ça arrangerait bien les choses. Tu n'aurais pas affronté Eileen, espèce de lâche. Il rouvrit les yeux, attendant avec appréhension sa réaction. Et après si elle voulait tout de même ? Il n'osait pas y croire ...
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